Selon un communiqué de presse, à l’ouverture des travaux, les membres du Comité ont félicité le Gouverneur de la Bceao, Tiémoko Meyliet Koné pour sa nomination en qualité de vice-président de la République de Côte d’Ivoire, le 20 avril 2022.
Le Comité a souligné la rigueur, le professionnalisme et le leadership dont le Gouverneur Koné a fait preuve durant son mandat à la Bceao. Il lui a souhaité plein succès dans ses nouvelles fonctions à la Vice-Présidence de la République de Côte d’Ivoire.
La même source signale que le Comité a passé en revue les principales évolutions de la conjoncture économique internationale et régionale, ainsi que les facteurs de risque pouvant affecter les perspectives à moyen terme d'inflation et de croissance économique dans l'Union.
«Sur les marchés des matières premières, la hausse des cours des produits énergétiques s’est accélérée durant le premier trimestre de l’année 2022, sous l’effet des perturbations dans l’approvisionnement et de la baisse de la production. De même, les prix des produits hors-énergie se sont accrus, portés par l’augmentation des cours des produits alimentaires », lit-on dans le communiqué.
Dans ce contexte, le Cpm note que les taux d’inflation ont atteint des niveaux records tant dans les économies avancées que dans les pays émergents et en développement, amenant la quasi-totalité des banques centrales à entamer ou à accélérer le relèvement de leurs taux d’intérêt directeurs.
Examinant la conjoncture économique dans l’Uemoa, le Comité a relevé la poursuite de la reprise de l’activité économique au premier trimestre 2022, avec une croissance du Pib réel, en rythme annuel, de 5,6%, après 5,7% au trimestre précédent. Les prévisions tablent sur un Pib de l'Union en hausse en 2022 et 2023 de 5,9% et 7,2%, respectivement. Le Cpm a toutefois noté que la reprise demeure encore fragile et entourée de risques essentiellement baissiers, en liaison avec l’évolution de la situation sécuritaire et socio-politique dans la sous-région, la persistance des tensions géopolitiques et le resserrement des conditions de financement à l’échelle internationale.
« L'exécution des opérations financières des Etats membres de l'Uemoa, au cours du premier trimestre 2022, laisse apparaître une légère amélioration du déficit budgétaire par rapport à la même période de l’année précédente.
Le déficit global, base engagements, dons compris, est ressorti à 979,2 milliards sur le premier trimestre 2022 contre 1.059,5 milliards un an plus tôt », informe le Cpm. Il relève que les conditions monétaires sont demeurées favorables au cours du premier trimestre 2022, en ligne avec le maintien de l'orientation accommodante de la politique monétaire de la Bceao.
Les demandes de refinancement des banques de l’Union ont été entièrement servies au taux minimum de 2,00%.
La Banque centrale a également reconduit, pour l’année 2022, ses initiatives lancées en 2021 visant à refinancer à son taux d’intérêt minimum les Obligations de relance (OdR) et les Bons de soutien et de résilience (Bsr) émis par les Etats sur le marché financier régional, en vue du financement de leurs plans de relance.
L’encours des créances sur l’économie s'est accru, sur une base annuelle, de 13,0% à fin mars 2022. En revanche, les actifs extérieurs nets des institutions monétaires de l’Union se sont contractés de 1.876,2 milliards en une année, essentiellement en liaison avec l’alourdissement de la facture énergétique et la hausse des approvisionnements en produits alimentaires.
Reflétant ces évolutions, la masse monétaire a progressé, en rythme annuel, de 11,9% à fin mars 2022. Les avoirs officiels de réserves se sont établis à 13.501,9 milliards à la même date, correspondant à un taux de couverture de l’émission monétaire de 79,9% contre 79,3% trois mois auparavant. Ces réserves assurent à l'Union 5,2 mois d’importations de biens et services contre 5,5 mois au trimestre précédent.
Le Cpm a noté l’accentuation des tensions inflationnistes dans l’Union. Le niveau général des prix a progressé, en glissement annuel, de 6,4% au premier trimestre 2022 contre 5,0% un trimestre plus tôt. Cette accélération est imputable essentiellement à la hausse des prix des produits alimentaires et au renchérissement des combustibles solides et liquides.
Depuis le deuxième trimestre 2021, le taux d’inflation dans l’Union s’est situé au-dessus de 3,0%. Alors que l’inflation devrait rester élevée à court terme, les prix à la consommation devraient progressivement décélérer en lien avec une hausse attendue de la production vivrière lors de la campagne 2022/2023 et l’incidence des mesures budgétaires prises par les Etats pour contrer la montée récente de l’inflation. Le taux d’inflation dans l’Union est projeté en moyenne à 6,2% en 2022 et 3,2% en 2023, après 3,6% en 2021.
Le Cpm a souligné que la persistance de la déviation de l’inflation par rapport à la cible fait peser des risques sur l’ancrage des anticipations d’inflation dans l’Union. Tout en jugeant opportun de maintenir une politique monétaire accommodante, le Comité a décidé de relever de 25 points de base les taux directeurs de la Bceao, afin de favoriser le retour progressif de l’inflation dans la zone cible, condition indispensable pour une croissance économique saine et inclusive. Ainsi, le taux minimum de soumission aux appels d’offres d’injection de liquidité passe de 2,00% à 2,25% et le taux du guichet de prêt marginal de 4,00% à 4,25% à compter du 16 juin 2022. Le coefficient de réserves obligatoires applicable aux banques de l'Union reste inchangé à 3,0%
Adou FAYE
Le Comité a souligné la rigueur, le professionnalisme et le leadership dont le Gouverneur Koné a fait preuve durant son mandat à la Bceao. Il lui a souhaité plein succès dans ses nouvelles fonctions à la Vice-Présidence de la République de Côte d’Ivoire.
La même source signale que le Comité a passé en revue les principales évolutions de la conjoncture économique internationale et régionale, ainsi que les facteurs de risque pouvant affecter les perspectives à moyen terme d'inflation et de croissance économique dans l'Union.
«Sur les marchés des matières premières, la hausse des cours des produits énergétiques s’est accélérée durant le premier trimestre de l’année 2022, sous l’effet des perturbations dans l’approvisionnement et de la baisse de la production. De même, les prix des produits hors-énergie se sont accrus, portés par l’augmentation des cours des produits alimentaires », lit-on dans le communiqué.
Dans ce contexte, le Cpm note que les taux d’inflation ont atteint des niveaux records tant dans les économies avancées que dans les pays émergents et en développement, amenant la quasi-totalité des banques centrales à entamer ou à accélérer le relèvement de leurs taux d’intérêt directeurs.
Examinant la conjoncture économique dans l’Uemoa, le Comité a relevé la poursuite de la reprise de l’activité économique au premier trimestre 2022, avec une croissance du Pib réel, en rythme annuel, de 5,6%, après 5,7% au trimestre précédent. Les prévisions tablent sur un Pib de l'Union en hausse en 2022 et 2023 de 5,9% et 7,2%, respectivement. Le Cpm a toutefois noté que la reprise demeure encore fragile et entourée de risques essentiellement baissiers, en liaison avec l’évolution de la situation sécuritaire et socio-politique dans la sous-région, la persistance des tensions géopolitiques et le resserrement des conditions de financement à l’échelle internationale.
« L'exécution des opérations financières des Etats membres de l'Uemoa, au cours du premier trimestre 2022, laisse apparaître une légère amélioration du déficit budgétaire par rapport à la même période de l’année précédente.
Le déficit global, base engagements, dons compris, est ressorti à 979,2 milliards sur le premier trimestre 2022 contre 1.059,5 milliards un an plus tôt », informe le Cpm. Il relève que les conditions monétaires sont demeurées favorables au cours du premier trimestre 2022, en ligne avec le maintien de l'orientation accommodante de la politique monétaire de la Bceao.
Les demandes de refinancement des banques de l’Union ont été entièrement servies au taux minimum de 2,00%.
La Banque centrale a également reconduit, pour l’année 2022, ses initiatives lancées en 2021 visant à refinancer à son taux d’intérêt minimum les Obligations de relance (OdR) et les Bons de soutien et de résilience (Bsr) émis par les Etats sur le marché financier régional, en vue du financement de leurs plans de relance.
L’encours des créances sur l’économie s'est accru, sur une base annuelle, de 13,0% à fin mars 2022. En revanche, les actifs extérieurs nets des institutions monétaires de l’Union se sont contractés de 1.876,2 milliards en une année, essentiellement en liaison avec l’alourdissement de la facture énergétique et la hausse des approvisionnements en produits alimentaires.
Reflétant ces évolutions, la masse monétaire a progressé, en rythme annuel, de 11,9% à fin mars 2022. Les avoirs officiels de réserves se sont établis à 13.501,9 milliards à la même date, correspondant à un taux de couverture de l’émission monétaire de 79,9% contre 79,3% trois mois auparavant. Ces réserves assurent à l'Union 5,2 mois d’importations de biens et services contre 5,5 mois au trimestre précédent.
Le Cpm a noté l’accentuation des tensions inflationnistes dans l’Union. Le niveau général des prix a progressé, en glissement annuel, de 6,4% au premier trimestre 2022 contre 5,0% un trimestre plus tôt. Cette accélération est imputable essentiellement à la hausse des prix des produits alimentaires et au renchérissement des combustibles solides et liquides.
Depuis le deuxième trimestre 2021, le taux d’inflation dans l’Union s’est situé au-dessus de 3,0%. Alors que l’inflation devrait rester élevée à court terme, les prix à la consommation devraient progressivement décélérer en lien avec une hausse attendue de la production vivrière lors de la campagne 2022/2023 et l’incidence des mesures budgétaires prises par les Etats pour contrer la montée récente de l’inflation. Le taux d’inflation dans l’Union est projeté en moyenne à 6,2% en 2022 et 3,2% en 2023, après 3,6% en 2021.
Le Cpm a souligné que la persistance de la déviation de l’inflation par rapport à la cible fait peser des risques sur l’ancrage des anticipations d’inflation dans l’Union. Tout en jugeant opportun de maintenir une politique monétaire accommodante, le Comité a décidé de relever de 25 points de base les taux directeurs de la Bceao, afin de favoriser le retour progressif de l’inflation dans la zone cible, condition indispensable pour une croissance économique saine et inclusive. Ainsi, le taux minimum de soumission aux appels d’offres d’injection de liquidité passe de 2,00% à 2,25% et le taux du guichet de prêt marginal de 4,00% à 4,25% à compter du 16 juin 2022. Le coefficient de réserves obligatoires applicable aux banques de l'Union reste inchangé à 3,0%
Adou FAYE