<< Ce qui se traduirait par un relèvement des taux des facilités de dépôt et de prêt marginal à 6,0% et à 8,0% respectivement>>, ajoute la direction de la BCT. Cette décision entrera en vigueur à partir de ce mercredi 18 mai 2022.
Sur le plan international, le Conseil note que les dernières informations disponibles indiquent une accélération rapide et à caractère généralisé de l’inflation dans le monde, qui contraste avec une reprise molle de la croissance mondiale, affaiblie par les retombées de la crise russo-ukrainienne. Malgré la révision à la baisse de l’activité mondiale, les prix continuent à évoluer au gré des développements de ladite crise du fait que l’envolée quasi généralisée des prix internationaux des produits de base et les troubles persistants au niveau des chaines d’approvisionnement se sont accentués, attisant les pressions inflationnistes au niveau de toute la chaine des prix. Ces pressions pourraient revêtir un caractère plus durable que prévu.
Dans ce contexte, plusieurs banques centrales dans le monde se sont orientées vers le resserrement de leurs politiques monétaires.
<<Sur le plan national, l’activité économique, soutenue, principalement, par le secteur industriel, a poursuivi, au premier trimestre 2022 son renforcement graduel pour s’établir à 2,4% en glissement annuel (G.A) contre 1,6% un trimestre auparavant>>, avance le Conseil. Selon cette structure, le secteur industriel a largement contribué à la reprise du volume des exportations (14% en G.A. après 4,4% au dernier trimestre 2021).
L’augmentation soutenue des importations des matières premières et des semi-produits au cours de la période sous-revue, favoriserait la poursuite du redressement de la production industrielle dans les mois à venir. Également, l’amélioration de la situation épidémiologique et la levée des restrictions sanitaires devraient soutenir la reprise des services, notamment, ceux liés au secteur touristique.
Du côté des prix à la consommation, le Conseil note la poursuite de l’accélération de l’inflation qui a atteint 7,5% en avril 2022 (en glissement annuel), après 7,2% le mois précédent et 5% en avril 2021, soit le plus haut niveau enregistré depuis fin 2018. Selon le Conseil, cette remontée de l’inflation a pour origine l’accélération des prix des produits manufacturés qui ont augmenté de 9,3% en G.A (contre 5,1% un an auparavant) et de ceux des produits alimentaires de 8,7% (contre 4,9% en avril 2021).
Sur un autre plan, le Conseil relève que la tendance haussière graduelle empruntée par l’inflation sous-jacente hors produits alimentaires frais et produits à prix administrés, depuis 2021, s’est accélérée pour franchir la barre de 7% en avril 2022 après 6,6% le mois précédent et contre 5% un an auparavant.
Le Conseil considère que la diffusion des pressions inflationnistes en provenance de l’étranger vers les prix domestiques, d’une part, et les répercussions des ajustements attendus des prix administrés dans le cadre de la réforme du système des subventions, d’autre part, seraient de nature à maintenir l’inflation sur des paliers élevés aussi bien en 2022 qu’en 2023.
Au niveau du secteur extérieur, le Conseil note le creusement du déficit courant qui s’est élevé à -2,7% du PIB au cours des quatre premiers mois de 2022 contre -1,7%, en 2021, en raison de la détérioration du solde commercial. Par ailleurs, le niveau des réserves de change s’est établi à 23.655 millions de dinar (MDT) ou 124 jours d’importations, le 16 mai 2022, contre 23.313 MDT et 133 jours au terme de l’année 2021.
Le Conseil a exprimé sa forte préoccupation quant aux risques haussiers entourant la trajectoire de l’inflation, en perspective, et souligne l’importance de la coordination des politiques économiques pour éviter une dérive inflationniste qui pourrait accentuer les vulnérabilités et mettre en difficulté la reprise de l’activité économique.
Le Conseil insiste sur la nécessité d’entreprendre, dans les plus brefs délais, les réformes structurelles nécessaires permettant de remettre la croissance économique sur une tendance haussière afin d’assurer la stabilité macroéconomique et la viabilité de la dette publique.
A travers le relèvement du taux directeur de la BCT, le Conseil vise <<à contrer les tensions inflationnistes qui se profilent à l’horizon de prévision et à éviter une accélération de l’inflation et une accentuation du déséquilibre extérieur.>>
Par ailleurs, il a été décidé de relever le taux minimum de rémunération de l’épargne de 100 points de base, pour le porter à 6%.
Oumar Nourou
Sur le plan international, le Conseil note que les dernières informations disponibles indiquent une accélération rapide et à caractère généralisé de l’inflation dans le monde, qui contraste avec une reprise molle de la croissance mondiale, affaiblie par les retombées de la crise russo-ukrainienne. Malgré la révision à la baisse de l’activité mondiale, les prix continuent à évoluer au gré des développements de ladite crise du fait que l’envolée quasi généralisée des prix internationaux des produits de base et les troubles persistants au niveau des chaines d’approvisionnement se sont accentués, attisant les pressions inflationnistes au niveau de toute la chaine des prix. Ces pressions pourraient revêtir un caractère plus durable que prévu.
Dans ce contexte, plusieurs banques centrales dans le monde se sont orientées vers le resserrement de leurs politiques monétaires.
<<Sur le plan national, l’activité économique, soutenue, principalement, par le secteur industriel, a poursuivi, au premier trimestre 2022 son renforcement graduel pour s’établir à 2,4% en glissement annuel (G.A) contre 1,6% un trimestre auparavant>>, avance le Conseil. Selon cette structure, le secteur industriel a largement contribué à la reprise du volume des exportations (14% en G.A. après 4,4% au dernier trimestre 2021).
L’augmentation soutenue des importations des matières premières et des semi-produits au cours de la période sous-revue, favoriserait la poursuite du redressement de la production industrielle dans les mois à venir. Également, l’amélioration de la situation épidémiologique et la levée des restrictions sanitaires devraient soutenir la reprise des services, notamment, ceux liés au secteur touristique.
Du côté des prix à la consommation, le Conseil note la poursuite de l’accélération de l’inflation qui a atteint 7,5% en avril 2022 (en glissement annuel), après 7,2% le mois précédent et 5% en avril 2021, soit le plus haut niveau enregistré depuis fin 2018. Selon le Conseil, cette remontée de l’inflation a pour origine l’accélération des prix des produits manufacturés qui ont augmenté de 9,3% en G.A (contre 5,1% un an auparavant) et de ceux des produits alimentaires de 8,7% (contre 4,9% en avril 2021).
Sur un autre plan, le Conseil relève que la tendance haussière graduelle empruntée par l’inflation sous-jacente hors produits alimentaires frais et produits à prix administrés, depuis 2021, s’est accélérée pour franchir la barre de 7% en avril 2022 après 6,6% le mois précédent et contre 5% un an auparavant.
Le Conseil considère que la diffusion des pressions inflationnistes en provenance de l’étranger vers les prix domestiques, d’une part, et les répercussions des ajustements attendus des prix administrés dans le cadre de la réforme du système des subventions, d’autre part, seraient de nature à maintenir l’inflation sur des paliers élevés aussi bien en 2022 qu’en 2023.
Au niveau du secteur extérieur, le Conseil note le creusement du déficit courant qui s’est élevé à -2,7% du PIB au cours des quatre premiers mois de 2022 contre -1,7%, en 2021, en raison de la détérioration du solde commercial. Par ailleurs, le niveau des réserves de change s’est établi à 23.655 millions de dinar (MDT) ou 124 jours d’importations, le 16 mai 2022, contre 23.313 MDT et 133 jours au terme de l’année 2021.
Le Conseil a exprimé sa forte préoccupation quant aux risques haussiers entourant la trajectoire de l’inflation, en perspective, et souligne l’importance de la coordination des politiques économiques pour éviter une dérive inflationniste qui pourrait accentuer les vulnérabilités et mettre en difficulté la reprise de l’activité économique.
Le Conseil insiste sur la nécessité d’entreprendre, dans les plus brefs délais, les réformes structurelles nécessaires permettant de remettre la croissance économique sur une tendance haussière afin d’assurer la stabilité macroéconomique et la viabilité de la dette publique.
A travers le relèvement du taux directeur de la BCT, le Conseil vise <<à contrer les tensions inflationnistes qui se profilent à l’horizon de prévision et à éviter une accélération de l’inflation et une accentuation du déséquilibre extérieur.>>
Par ailleurs, il a été décidé de relever le taux minimum de rémunération de l’épargne de 100 points de base, pour le porter à 6%.
Oumar Nourou