Elle était partie pour intégrer, davantage, les Etats membres de Cedeao à travers son existence, en tant que monnaie unique ayant cours au niveau des 15 pays que compte la zone. Mais l’Eco semble, tantôt marcher à pas de caméléon, tantôt à reculons. En effet, la coopération monétaire au sein de l’espace Cedeao remonte à la création de l’institution en 1975 et la mise en place de la Chambre de compensation de l’Afrique de l’Ouest (Ccao). Les principales motivations étaient de lever les contraintes liées à la coexistence de 11 monnaies sur le développement du commerce intra régional et de promouvoir une convertibilité des monnaies nationales.
Plus tard, en mai 1983, la Conférence des Chefs d'Etat et de Gouvernement, à travers la décision A/DEC./6/5/83 relative à la proposition visant la création d'une zone monétaire unique de la Cedeao, a consacré le lancement du projet de monnaie unique de la Cedeao. Ladite décision a été suivie en 1987 de l’adoption d’un ambitieux programme de coopération monétaire dans le but notamment de promouvoir un système monétaire harmonisé et un épanouissement des économies de la région. L’objectif visé étant la création d’une monnaie commune convertible dont la gestion serait confiée à une banque centrale.
Globalement, la Direction de la prévision et des études économiques (Dpee) note, dans un document publié à fin août, que la performance des pays de la Cedeao a été faible et irrégulière entre 2016 ; 2017 et 2018 dans le sens du respect des critères de convergence pour l’opérationnalisation de la monnaie unique Eco. La répartition des résultats par type de critère montre une meilleure performance sur les critères de second rang (Volatilité du taux de change nominal ±10% et Dette publique/Pib ≤ 70%).
En effet, elle indique que 11 pays ont réussi à respecter les seuils assignés aux deux indicateurs des critères de second rang en 2018 contre respectivement 10 et 8 en 2017 et 2016. A cet égard, les résultats sont restés stables entre 2016 et 2017 pour ce qui est de la volatilité du taux de change avec 12 pays respectant la cible pour ensuite s’améliorer légèrement en 2018 où 14 pays se sont conformés à la norme de + ou -10%.
S’agissant de la dette publique dont le seuil est fixé à 70% du Pib, la Dpee confie que la situation a été stable les deux dernières années avec 12 pays parvenant à maintenir le ratio d’endettement à un niveau soutenable contre 11 pays en 2016. Pour les critères de premier rang, 4 pays sur 15 les ont vérifiés en 2017, relève le structure rattachée au ministère sénégalais en charge de l’économie, du plan et de la coopération. Qui ajoute dans la foulée que la situation s’est dégradée en 2018 avec 2 pays respectant les cibles alors qu’un seul pays était en règle en 2016. Parmi ces cibles, celle relative au déficit budgétaire en pourcentage du Pib, qui ne doit pas dépasser 3%, a été respectée par 7 pays en 2017 contre 3 en 2016 et 5 en 2018.
Les meilleurs résultats obtenus sur le critère rattaché au taux d’inflation ont été observés en 2016 et 2018 avec 12 pays respectant la norme contre 11 en 2017. Un seul pays a dépassé la limite fixée par rapport au financement du déficit budgétaire par la banque centrale en 2018. En d’autres termes, 14 pays se sont conformés à la norme contre respectivement 12 et 13 en 2017 et 2016. Quant au critère associé aux réserves extérieures brutes en mois d’importation, le document rapporte qu’un seul pays n’est pas parvenu à le respecter durant les deux dernières années contre 2 en 2016.
Bassirou MBAYE
Plus tard, en mai 1983, la Conférence des Chefs d'Etat et de Gouvernement, à travers la décision A/DEC./6/5/83 relative à la proposition visant la création d'une zone monétaire unique de la Cedeao, a consacré le lancement du projet de monnaie unique de la Cedeao. Ladite décision a été suivie en 1987 de l’adoption d’un ambitieux programme de coopération monétaire dans le but notamment de promouvoir un système monétaire harmonisé et un épanouissement des économies de la région. L’objectif visé étant la création d’une monnaie commune convertible dont la gestion serait confiée à une banque centrale.
Globalement, la Direction de la prévision et des études économiques (Dpee) note, dans un document publié à fin août, que la performance des pays de la Cedeao a été faible et irrégulière entre 2016 ; 2017 et 2018 dans le sens du respect des critères de convergence pour l’opérationnalisation de la monnaie unique Eco. La répartition des résultats par type de critère montre une meilleure performance sur les critères de second rang (Volatilité du taux de change nominal ±10% et Dette publique/Pib ≤ 70%).
En effet, elle indique que 11 pays ont réussi à respecter les seuils assignés aux deux indicateurs des critères de second rang en 2018 contre respectivement 10 et 8 en 2017 et 2016. A cet égard, les résultats sont restés stables entre 2016 et 2017 pour ce qui est de la volatilité du taux de change avec 12 pays respectant la cible pour ensuite s’améliorer légèrement en 2018 où 14 pays se sont conformés à la norme de + ou -10%.
S’agissant de la dette publique dont le seuil est fixé à 70% du Pib, la Dpee confie que la situation a été stable les deux dernières années avec 12 pays parvenant à maintenir le ratio d’endettement à un niveau soutenable contre 11 pays en 2016. Pour les critères de premier rang, 4 pays sur 15 les ont vérifiés en 2017, relève le structure rattachée au ministère sénégalais en charge de l’économie, du plan et de la coopération. Qui ajoute dans la foulée que la situation s’est dégradée en 2018 avec 2 pays respectant les cibles alors qu’un seul pays était en règle en 2016. Parmi ces cibles, celle relative au déficit budgétaire en pourcentage du Pib, qui ne doit pas dépasser 3%, a été respectée par 7 pays en 2017 contre 3 en 2016 et 5 en 2018.
Les meilleurs résultats obtenus sur le critère rattaché au taux d’inflation ont été observés en 2016 et 2018 avec 12 pays respectant la norme contre 11 en 2017. Un seul pays a dépassé la limite fixée par rapport au financement du déficit budgétaire par la banque centrale en 2018. En d’autres termes, 14 pays se sont conformés à la norme contre respectivement 12 et 13 en 2017 et 2016. Quant au critère associé aux réserves extérieures brutes en mois d’importation, le document rapporte qu’un seul pays n’est pas parvenu à le respecter durant les deux dernières années contre 2 en 2016.
Bassirou MBAYE