Le Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat, le Giec, lance un nouveau cri d'alarme. Selon son cinquième rapport sur l'état des connaissances sur le sujet, le premier depuis 2007, publié ce dimanche 2 novembre à Copenhague, les concentrations de gaz à effet de serre dans l'atmosphère ont atteint les niveaux les plus élevées depuis 800.000 ans. « S'il n'est pas contrôlé, le changement climatique aura des impacts graves, étendus et irréversibles », ajoutent les experts.
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Peu de temps pour rester dans l'objectif d'une hausse de 2 degrés.
Selon le rapport, il est donc urgent de réduire fortement les émissions de gaz à effet de serre. « Nous avons peu de temps avant que la possibilité de rester sous les 2°C ne disparaisse », indique le président du Giec. La communauté internationale s'est fixée comme objectif de maintenir la hausse globale des températures sous le seuil de 2°C afin de limiter les impacts du changement climatique. Pour remplir cet objectif, il conviendrait de réduire les émissions mondiales de gaz à effet de serre de 4à % à 70 % entre 2010 et 2050 et les stopper entièrement avant 2100.Pas d'impact sur la croissance
Pour le Giec, remplir un tel objectif n'aura pas un impact négatif « significatif » sur la croissance. Le rapport estime que des efforts "ambitieux" de réduction de gaz à effet de serre feraient baisser de 0,06 point par an le taux mondial de croissance au cours du 21e siècle. « Plus nous attendons pour agir, plus ce sera coûteux Giec. « Nous avons les moyens de limiter le changement climatique », indique le rapport qui ajoute que « les solutions sont nombreuses et permettent un développement économique et humain continu. » Pour le Giec, « tout ce dont nous avons besoin, c'est de la volonté de changer. »Vitesse de réchauffement inédite
Selon le rapport, entre 1880 et 2012, la température moyenne à la surface de la Terre et des océans a gagné 0,85°C, un réchauffement dont la vitesse est inédite. « L'atmosphère et les océans se sont réchauffés, les quantités de neige et de glace ont diminué, le niveau de la mer a augmenté », a souligné Thomas Stocker, vice-président du Giec.Latribune.fr