Un pas en avant certes, mais encore insuffisant pour atteindre l'objectif. Vendredi 22 octobre, à Bonn, les négociateurs de 195 pays ont approuvé un texte de négociation pour la conférence internationale sur le climat qui se tiendra en décembre à Paris (COP 21), censée déboucher sur un accord mondial ambitieux pour contenir le réchauffement. Un texte qui toutefois, lors de la dernière séance plénière, a été critiqué pour son manque de lisibilité. La négociatrice française, Laurence Tubiana, l'a d'ailleurs admis publiquement:
"Le texte n'est pas exactement ce que j'avais espéré pour le début de la conférence de Paris".
Or, les délégations avaient pour mandat de produire un texte concis, présentant clairement les options à trancher à Paris.
"Si nous voulons transformer ce texte en accord juridique, nous devrons travailler différemment à Paris", a également affirmé le Pérou à la tribune, lors de la clôture de cette semaine de négociations difficiles et parfois tendues. Mais l'appel le plus émouvant lancé à cette occasion à été celui du délégué du Mexique, pays menacé par l'ouragan Patricia:
"Je ne pense pas que j'ai besoin d'en dire plus sur l'urgence d'un accord (sur le climat). Je vous demande à tous de mettre de côté vos différences afin qu'ensemble nous puissions commencer à travailler", a déclaré Roberto Dondisch Glowinski, applaudi par la salle.
"Le défi des gouvernement est de parvenir à un projet d'accord plus concis et cohérent qui soit adopté à Paris".
Une autre réunion cruciale sera celle des chefs d'Etat du G20, qui se rencontreront en Turquie à la mi-novembre.
Le coup d'envoi de la COP21 sera donné par les chefs d'Etats le 30 novembre, puis les délégations reprendront les négociations pendant plusieurs jours. La deuxième semaine de la COP, les discussions se feront au niveau des ministres, qui seront chargés d'opérer les arbitrages définitifs. L'objectif est de parvenir collectivement à contenir le réchauffement de la planète en deçà de 2°C par rapport au niveau pré-industriel, comme le préconisent les experts afin d'éviter des effets incontrôlables.
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"Le texte n'est pas exactement ce que j'avais espéré pour le début de la conférence de Paris".
55 pages
Alors que le projet initialement proposé pour ce round final de négociations des délégations nationales avant la COP comptait une vingtaine de pages, le texte final en compte 55. Les pays en développement ont en effet exigé l'ajout de leurs principales revendications, concernant notamment les financements promis par les pays du Nord au Sud et la prise en charge des dommages générés par le réchauffement.Or, les délégations avaient pour mandat de produire un texte concis, présentant clairement les options à trancher à Paris.
Le délégué mexicain lance un appel émouvant
"Nous n'avons pas réellement négocié cette semaine, nous avons clarifié les options, mais nous ne pourrons pas répéter ça la prochaine fois, vous devez être prêts à négocier à Paris dès le premier jour", a donc martelé l'ambassadrice française, appelant à "un esprit de compromis"."Si nous voulons transformer ce texte en accord juridique, nous devrons travailler différemment à Paris", a également affirmé le Pérou à la tribune, lors de la clôture de cette semaine de négociations difficiles et parfois tendues. Mais l'appel le plus émouvant lancé à cette occasion à été celui du délégué du Mexique, pays menacé par l'ouragan Patricia:
"Je ne pense pas que j'ai besoin d'en dire plus sur l'urgence d'un accord (sur le climat). Je vous demande à tous de mettre de côté vos différences afin qu'ensemble nous puissions commencer à travailler", a déclaré Roberto Dondisch Glowinski, applaudi par la salle.
Une réunion ministérielle début novembre
La balle est désormais dans le champ des ministres, qui se réuniront à Paris du 8 au 10 novembre afin de discuter des questions politiques faisant encore obstacle à l'adoption d'un accord plus lisible. Christiana Figueres, Secrétaire générale de la Convention-cadre des Nations unies sur le changement climatique , l'a affirmé clairement:"Le défi des gouvernement est de parvenir à un projet d'accord plus concis et cohérent qui soit adopté à Paris".
Une autre réunion cruciale sera celle des chefs d'Etat du G20, qui se rencontreront en Turquie à la mi-novembre.
Le coup d'envoi de la COP21 sera donné par les chefs d'Etats le 30 novembre, puis les délégations reprendront les négociations pendant plusieurs jours. La deuxième semaine de la COP, les discussions se feront au niveau des ministres, qui seront chargés d'opérer les arbitrages définitifs. L'objectif est de parvenir collectivement à contenir le réchauffement de la planète en deçà de 2°C par rapport au niveau pré-industriel, comme le préconisent les experts afin d'éviter des effets incontrôlables.
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