Collecte de statistiques sur l'horticulture au Sénégal: Disposer de données fiables pour booster le secteur

Lundi 24 Juin 2013

Des statistiques fiables dans le secteur horticole sont nécessaires pour une bonne politique de développement de l’horticulture où le Sénégal engrange une enveloppe de 154 milliards de FCFA par an. C’est tout le sens de l’atelier tenu ce 24 juin, sur les résultats du recensement horticole en perspectives des enquêtes prévues par la Direction de l’horticulture pour la période 2013-2014.


Collecte de statistiques sur  l'horticulture au Sénégal: Disposer de données fiables pour booster le secteur
L’absence de statistiques horticoles fiables et d’une méthodologie de collecte des données au Sénégal en général, et dans la zone des Niayes en particulier, constitue une des principales contraintes au développement de l’horticulture. Face à cette situation, la Direction de l’horticulture du Ministère de l’Agriculture et de l’Equipement rural avec l’appui du Programme d’Aménagement et de Développement économique des Niayes (PADEN) a initié un projet de recensement de données statistiques en horticulture. L’objectif visé étant de disposer de données fiables, comme instrument approprié pour les orientations stratégiques et politiques de promotion des filières horticoles. Ainsi, l’atelier de  ce 24 juin s’articule autour de l’opportunité de valider les résultats obtenus sur le terrain.
Pour Maïmouna Lô Guèye, Secrétaire générale du Ministère de l’Agriculture et de l’Equipement rural,  « la diversité des sources et la grande variabilité des statistiques publiées ne favorisent  guère une exploitation optimale du potentiel de la production horticole des Niayes ». C’est pourquoi, le Ministère de l’Agriculture et de l’Equipement rural, « fait de la collecte des données et la gestion des statistiques une priorité », car sans la maitrise des données fiables, « il n’est pas possible d’élaborer  une bonne planification, et donc un bon programme de développement qui s’inscrit dans la durabilité », indique Maïmouna Lô Guèye. Pour cette dernière, cette base de données constituera, « un outil d’aide à la planification et au suivi d’activités horticoles de la zone des Niayes », aussi bien pour les principaux utilisateurs institutionnels, professionnels  que  pour les partenaires au développement.  Ainsi, Maïmouna Lô Guèye salue  « l’approche inclusive et holistique qui est la seule démarche valable,  si nous voulons enregistrer des résultats fiables et durables ». Car selon elle, cet instrument est d’une grande utilité pour renseigner « les indicateurs, les cibles et les résultats régulièrement prévus par le cadre de mesure de rendement élaboré dans de la mise en œuvre du Programme ». Aussi, il permettra  d’apprécier « les incidences sur le plan quinquennal en ce qui concerne la composante horticole ou des objectifs quantitatifs ont été fixés à l’horizon 2017 » a-t-elle fait savoir.
60 mille tonnes de légumes en Europe par an
Pour sa part, le Directeur de l’horticulture Serigne Babacar Guèye rappelle que « le Sénégal est un pays à vocation horticole ». Pour autant, qu’il  joue un grand rôle dans l’économie agricole du pays. En termes d’exportation, « le Sénégal exporte 60 mille tonnes de légumes en Europe,  ce qui fait 154 milliards de FCFA par année en terme de revenus », renseigne Serigne Babacar Guèye. Il révèle que  « le Sénégal produit plus de 800 milles tonnes de fruits et  légumes par an ». Pour tout cela, « il est important de disposer de statistiques fiables qui permet d’évaluer la potentialité horticole du pays»,  estime le directeur de l’horticulture.
Il s’agira dans cet atelier, de  partager et valider les résultats du recensement horticole entrepris par la Direction de l’horticulture avec l’appui du PADEN. Mais aussi, d’analyser la méthodologie d’enquête proposée et formuler de manière concertée  des recommandations qui  vont améliorer sensiblement les résultats finaux attendus de cet exercice. Ce mécanisme ou cet outil ainsi finalisé,  de manière concertée, permettra aux exploitants horticoles et à tous les acteurs de la filière, notamment aux techniciens des Ministères de l’Agriculture, du commerce, de l’Industrie et même de l’Economie et des finances  principalement, « de disposer d’un instrument de travail accessible à consulter en cas de besoin, et surtout pour établir les situations de référence nécessaires pour apprécier les performances de  programmes de développement », renseigne le rapport.
Amy Diallo
Actu-Economie


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