L'Afrique qui représente un quart des membres de l'OMC ne participe qu'à environ 3% du commerce mondial. Et cet état des lieux préoccupe la direction de l'organisation. Au cours d'un entretien avec des journalistes africains francophones participant au séminaire sur le commerce multilatéral, organisé du 4 au 8 mai au siège de l'OMC à Genève (Suisse), le directeur général de cette organisation a indiqué que le moment était venu de changer la donne.
Ainsi, une initiative dite Aide pour le commerce est mise en place par cette organisation afin d'aider les pays en développement et les pays les moins avancés (PMA) à participer effectivement au système commercial mondial. Du 30 juin au 2 juillet prochain, des experts internationaux procéderont à un examen global de cette initiative.
Selon Roberto Azevêdo, l'un des grands défis du développement du commerce en Afrique demeure le manque de financement. « On estime que les besoins en financement du commerce qui ne sont pas satisfaits atteignent 120 milliards de dollars en Afrique. Ce problème est sérieux, et il nous faudra y remédier en travaillant de concert avec une série de partenaires », a-t-il estimé.
Dans cette optique, le patron de l'OMC a informé ses interlocuteurs de sa présence au mois de juillet à Addis-Abeba, en Ethiopie, où il participera à la conférence de l'ONU sur le financement du développement.
Un autre rendez-vous important pour le développement des échanges commerciaux en Afrique est la réunion ministérielle de l'OMC, à la fin du mois de juillet 2015 à Nairobi au Kenya. Premier évènement du genre organisé en Afrique, le directeur général pense que l'OMC doit tout mettre en œuvre pour que ce rendez-vous soit un succès.
L'Afrique a tout à gagner de l'aboutissement du cycle de Doha
En effet, plusieurs avancées y sont attendues dans le cadre des négociations actuelles sur le cycle de Doha dédié au développement, avec notamment la conclusion attendue d'un accord sur l'agriculture.
« L'Afrique, a estimé Roberto Azevêdo, aurait tout à gagner de l'aboutissement du cycle (de Doha). Premièrement, parce que l'OMC serait renforcée ; à une époque où les initiatives méga régionales se multiplient. Deuxièmement, parce que des avantages économiques directs sont en jeu. L'agriculture, une priorité africaine, étant l'une des grandes questions sur la table des négociations ».
Actuellement, de nouvelles propositions relatives à ce sujet ont été avancées, des approches nouvelles suggérées et les négociateurs sont dans une phase de recherche de solutions.
Ratifier l'accord de Bali pour faciliter les échanges
L'un des enjeux importants de la phase actuelle du développement du commerce international reste l'entrée en vigueur de l'accord sur la facilitation des échanges, signé en 2013 à Bali, en Indonésie. Ce dispositif prévoit une assistance et un soutien important aux pays en développement, afin de leur permettre de bénéficier des avantages qu'offre le commerce mondial.
Mais, la mise en œuvre de cet accord est conditionnée par sa ratification par au moins les deux tiers des 161 membres de l'OMC. Cela n'est pas encore le cas. En Afrique, seule l'Ile Maurice a ratifié l'accord. A l'OMC, on pense que les pays africains devraient agir avant la réunion de Nairobi pour optimiser les chances d'entrée en vigueur de cet accord.
Conclure le cycle de négociations de Doha sur le développement et achever le processus de ratification de l'accord de Bali sur la facilitation des échanges, voilà donc deux enjeux importants pour lesquels le responsable brésilien de l'OMC appelle les pays africains à agir vite, dans la perspective de la réunion ministérielle de décembre prochain au Kenya.
« La meilleure manière de célébrer notre anniversaire serait que la conférence de Nairobi et les autres activités prévues soient couronnées de succès », a exhorté Roberto Azevêdo. Rappelant que l'OMC, créée en 1995 à Marrakech au Maroc sur les cendres du GATT, a fêté ses 20 ans au mois d'avril dernier dans cette ville où étaient réunis essentiellement des représentants de ses membres africains.
Les Dépêches de Brazzaville/allafrica.com
Ainsi, une initiative dite Aide pour le commerce est mise en place par cette organisation afin d'aider les pays en développement et les pays les moins avancés (PMA) à participer effectivement au système commercial mondial. Du 30 juin au 2 juillet prochain, des experts internationaux procéderont à un examen global de cette initiative.
Selon Roberto Azevêdo, l'un des grands défis du développement du commerce en Afrique demeure le manque de financement. « On estime que les besoins en financement du commerce qui ne sont pas satisfaits atteignent 120 milliards de dollars en Afrique. Ce problème est sérieux, et il nous faudra y remédier en travaillant de concert avec une série de partenaires », a-t-il estimé.
Dans cette optique, le patron de l'OMC a informé ses interlocuteurs de sa présence au mois de juillet à Addis-Abeba, en Ethiopie, où il participera à la conférence de l'ONU sur le financement du développement.
Un autre rendez-vous important pour le développement des échanges commerciaux en Afrique est la réunion ministérielle de l'OMC, à la fin du mois de juillet 2015 à Nairobi au Kenya. Premier évènement du genre organisé en Afrique, le directeur général pense que l'OMC doit tout mettre en œuvre pour que ce rendez-vous soit un succès.
L'Afrique a tout à gagner de l'aboutissement du cycle de Doha
En effet, plusieurs avancées y sont attendues dans le cadre des négociations actuelles sur le cycle de Doha dédié au développement, avec notamment la conclusion attendue d'un accord sur l'agriculture.
« L'Afrique, a estimé Roberto Azevêdo, aurait tout à gagner de l'aboutissement du cycle (de Doha). Premièrement, parce que l'OMC serait renforcée ; à une époque où les initiatives méga régionales se multiplient. Deuxièmement, parce que des avantages économiques directs sont en jeu. L'agriculture, une priorité africaine, étant l'une des grandes questions sur la table des négociations ».
Actuellement, de nouvelles propositions relatives à ce sujet ont été avancées, des approches nouvelles suggérées et les négociateurs sont dans une phase de recherche de solutions.
Ratifier l'accord de Bali pour faciliter les échanges
L'un des enjeux importants de la phase actuelle du développement du commerce international reste l'entrée en vigueur de l'accord sur la facilitation des échanges, signé en 2013 à Bali, en Indonésie. Ce dispositif prévoit une assistance et un soutien important aux pays en développement, afin de leur permettre de bénéficier des avantages qu'offre le commerce mondial.
Mais, la mise en œuvre de cet accord est conditionnée par sa ratification par au moins les deux tiers des 161 membres de l'OMC. Cela n'est pas encore le cas. En Afrique, seule l'Ile Maurice a ratifié l'accord. A l'OMC, on pense que les pays africains devraient agir avant la réunion de Nairobi pour optimiser les chances d'entrée en vigueur de cet accord.
Conclure le cycle de négociations de Doha sur le développement et achever le processus de ratification de l'accord de Bali sur la facilitation des échanges, voilà donc deux enjeux importants pour lesquels le responsable brésilien de l'OMC appelle les pays africains à agir vite, dans la perspective de la réunion ministérielle de décembre prochain au Kenya.
« La meilleure manière de célébrer notre anniversaire serait que la conférence de Nairobi et les autres activités prévues soient couronnées de succès », a exhorté Roberto Azevêdo. Rappelant que l'OMC, créée en 1995 à Marrakech au Maroc sur les cendres du GATT, a fêté ses 20 ans au mois d'avril dernier dans cette ville où étaient réunis essentiellement des représentants de ses membres africains.
Les Dépêches de Brazzaville/allafrica.com