Correction des insuffisances dans la gestion des finances publiques : Le ministre des finances dévoile la voie à suivre

Vendredi 14 Février 2025

Le ministre sénégalais en charge des finances et du budget retient qu’ « il est désormais impératif de corriger avec rigueur et détermination » les insuffisances relevées par l’Inspection générale des finances (Igf), « confirmées et validées » par la Cour des comptes. Cheikh Diba était hier, 13 février 2025, en conférence de presse avec ses collègues en charge de l’économie et de la justice, suite à la publication des résultats de l’audit des finances publiques mené par la Cour des comptes.


Correction des insuffisances dans la gestion des finances publiques : Le ministre des finances dévoile la voie à suivre
« Ce qu’il faut retenir, ce rapport est une photographie fidèle de la situation financière du pays », a soutenu l’argentier sénégalais dans son propos liminaire. Pour Cheikh Diba, le rapport de la Cour des comptes « confirme et valide les constats établis par l’Inspection générale des finances (Igf) et met en lumière des insuffisances qu’il est désormais impératif de corriger avec rigueur et détermination ».

Mais au-delà du constat, le ministre Diba a soutenu que ce moment est l’opportunité de bâtir un nouveau modèle de gestion publique. « Nous nous engageons, dès aujourd’hui, à mettre en œuvre des réformes structurelles ambitieuses pour garantir la soutenabilité budgétaire et la prospérité économique de notre nation », a-t-il confié.

A l’en croire, le déficit budgétaire moyen annuel de 11,1% enregistré sur la période 2019-2023 et le niveau d’endettement atteignant 99,7% du Produit intérieur brut (Pib) en décembre 2023 illustrent la « gravité » des déséquilibres financiers accumulés ces dernières années.

C’est pourquoi, le ministre a informé que face aux défis révélés, le gouvernement a déjà engagé une réforme en profondeur de la gestion budgétaire et de la dette publique avec un objectif clair : assurer la viabilité des finances publiques tout en préservant la souveraineté économique du pays.

Il a fait savoir que ces réformes s’articulent autour de trois (3) axes majeurs que sont le renforcement du contrôle budgétaire et de la gestion des investissements publics ; la modernisation et la digitalisation de la gestion des finances publiques ; les réformes structurelles visant une réorganisation des services impliqués dans la gestion de la dette.

M. Diba a également souligné que ces actions s’inscrivent dans le cadre d’un prochain programme économique et financier avec le Fonds monétaire international (Fmi). Les discussions à cet effet, a-t-il indiqué, seront entamées dans les prochaines semaines.
Le gouvernement ambitionne ainsi d’assurer un retour à la cible de déficit communautaire de 3% dès 2027 suivant le rythme de réduction établi comme suit : 7 % en 2025, 5 % en 2026 et 3% en 2027. Soit moins 2% par an pour atteindre 3% à l’horizon 2027.
Bassirou MBAYE


 
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