Crédit Carbone : Ecosur afrique, I&P et VRS annoncent la première transaction intra-africaine de crédits carbone en Afrique de l’Ouest

Mardi 16 Juin 2015

Ecosur Afrique, leader de la finance carbone en Afrique, Investisseurs & Partenaires (I&P), famille de fonds d’impact dédié aux PME africaines et Volta Car Services (VRS), loueur de voitures en Afrique de l’Ouest, ont annoncé ce lundi à Port Louis à Maurice la première transaction de crédits carbone impliquant un vendeur et un acheteur de la sous-région.


« Structurée par Ecosur afrique, l’opération permet aux clients de VRS de compenser les émissions de CO2 des véhicules loués au Ghana, Côte d’Ivoire et Sénégal », mentionne le communiqué de ces trois structures. « Nous développons une stratégie environnementale forte ; les émissions CO2 sont au cœur de nos préoccupations et nous souhaitons proposer à nos clients la possibilité de compenser l’empreinte carbone de leurs véhicules » a affirmé Thomas Crand, co-fondateur de VRS. Il ajoute que c’est aujourd’hui un choix pionnier et différenciant sur le marché ouest-africain. VRS agrègera trimestriellement les clients intégrant le programme « neutre en carbone » pour l’ensemble de la flotte concernée. Les acquisitions de crédits de carbone correspondant seront effectuées selon la même périodicité.
 
Selon toujours les trois structures, les crédits de carbone, base de la compensation, sont générés grâce à la dissémination de foyers de cuisson efficaces en Côte d’Ivoire. Les foyers sont installés dans le cadre du programme « Soutra Fourneau » financé et exploité par ecosur afrique. Ils permettent de réduire la consommation de charbon de bois des utilisateurs (restaurants, cantines,..). L’utilisation du charbon et du bois pour la cuisson d’aliments demeure l’une des principales sources de déforestation et d’émissions CO2 en Afrique de l’Ouest. Au-delà de l’aspect environnemental, les bénéfices induits sont nombreux : redistribution de pouvoir d’achat aux consommateurs, diminution des fumées nocives, temps de préparation réduit de moitié.
« Les échanges de crédits de carbone sont historiquement structurés des pays en développement vers les pays industrialisés. Nous sommes convaincus que l’avenir du marché se situe, pour partie, dans le développement de flux Sud/Sud, intra-africains notamment », a laissé entendre Fabrice Le Saché, Directeur Général d’ecosur afrique présentant le contexte de cette transaction pionnière. Selon lui, « avec plus de 40 projets dans 17 pays, nous disposons aujourd’hui du 1er portefeuille de crédits carbone africains tant par son volume que par sa diversité ». Il est d’avis qu’il faut désormais accroître et fluidifier la demande, révélant que des transactions similaires liées à la compensation des émissions CO2sont en cours de négociation avec des chaînes hôtelières, des transporteurs et des agro-industriels africains.
 
El Hadj Diakhaté
Environnement


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