Davos : Un 46ème Forum économique mondial empreint de géopolitique

Le Forum économique mondial Davos 2016 se tiendra à un moment crucial. La planète est traversée par des guerres civiles qui poussent des millions de réfugiés à se déplacer, une vague terroriste qui n’épargne aucune région, un cours du pétrole brut à des plus bas, des engagements importants ont été pris à la COP21 à Paris, une demande chinoise en berne. C’est dans un tel contexte que se tiendra, du 20 au 23 janvier, le Forum économique mondial dans la station d’hiver suisse de Davos. La rencontre ne dérogera pourtant pas à son objectif, visant à apporter des solutions concrètes au développement. Justement, la 4ème révolution industrielle sera au cœur des débats. Pour Pr Klaus Schwab, président-fondateur du WEF: « la 4ème révolution industrielle fait référence à la fusion des technologies, notamment dans le monde digital, ce qui a des effets très importants sur les systèmes politiques économiques et sociaux ». Il a ajouté que cette année, il s’agira de mettre en place un système de compréhension commun de cette révolution industrielle. 
Les Américains en force
D’ores et déjà, des centaines d’opérateurs économiques, dont les ténors de Microsoft, de Renault, de Goldmann Sachs… et plus de 40 chefs d’Etat et de gouvernement sont annoncés. Parmi ces derniers, le président allemand Joachim Gauck, le vice-président des Etats-Unis, Joe Biden, le Premier ministre britannique, David Cameron, le Premier ministre français, Manuel Valls, le Premier ministre du Canada, Justin Trudeau, le président du Nigéria, Muhammadu Buhari, le Premier ministre grec, Alexis Tsipras, le président argentin, Mauricio Marci, le président afghan, Mohamed Ashraf Ghani… 

A noter que cette année, les Etats-Unis arrivent en force à Davos. Outre Joe Biden, il est annoncé John Kerry, secrétaire d’Etat, Lorettav Lynch (Justice), Ashton Carter (Défense), Michael Forman (Commerce), Sylvia Matthews Burwell (Santé), Jacob Lew (Trésor), mais aussi des gouverneurs de plusieurs Etats, des sénateurs et autres membres du Congrès. Une forte délégation qui a fait remonter d’un cran les mesures de sécurité d’une station qui se transforme en véritable forteresse. 

Autre mesure marquante, le porte-parole du WEF a révélé l’annulation de l’invitation inédite de la Corée du Nord. Ce pays avait d’ailleurs accepté et décidé d’envoyer son ministre des Affaires étrangères. Mais après le test d’une bombe à hydrogène, le WEF, qui avait d’abord été séduit par des signaux positifs, est revenu sur cette décision. Le porte-parole du WEF a rappelé que le Forum est une entité se voulant impartiale et neutre, mais aussi dédiée au dialogue et aux efforts de réconciliation. 
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