Dans les pays disposant de données sur la composition des dépenses, souligne le rapport la Banque mondiale a lancé son Rapport «Pauvreté et agriculture», les subventions des intrants représentent le poste de dépense le plus important dans nombre de ces pays, soit au moins un tiers de l’ensemble des dépenses agricoles (de 30 % au Kenya à 70 % au Malawi).
Les services de vulgarisation et de conseil constituent en règle générale une autre catégorie de dépense importante, comme en Éthiopie et en Ouganda, où ils s’élèvent à 35 % en moyenne. La portion congrue est systématiquement réservée pour la Recherche-développement.
De même, les dépenses pour le développement de l’irrigation et le renforcement de l’accès aux marchés sont très négligées. Les ensembles de données existants ne sont pas désagrégés de manière à permettre de déterminer la manière dont les dépenses publiques agricoles sont affectées à différentes activités pour que des comparaisons fiables puissent être faites entre plusieurs pays d’Afrique subsaharienne.
Mais sur la base des informations tirées de cet échantillon de pays et des données empiriques relevées dans d’autres, note la même source, il semble que de nombreux pays ont consacré une part non négligeable de leurs budgets publics à une gamme réduite d’activités improductives, apparemment au détriment d’investissements plus rentables dans des biens publics essentiels.
Pathé TOURE