Développement de l’agriculture sénégalaise : La finance digitale comme panacée

Vendredi 24 Novembre 2017

Le groupe Ecobank a organisé, ce jeudi, à Dakar, un panel sur « finance digitale et agriculture » qui a regroupé l’ensemble des acteurs agricoles, de la finance et du développement économique. A travers ce panel, Ecobank veut inviter cette masse critique à réfléchir sur les apports du digital au développement économique.


Développement de l’agriculture sénégalaise : La finance digitale comme panacée
Pour le consultant en inclusion financière, Bruno Aka, la finance digitale peut être une solution pour le développement de l’agriculture sénégalaise. M. Aka faisait une présentation sur « état des lieux de la finance digitale au Sénégal et opportunités sur l’agriculture » lors du panel sur la « finance digitale et agriculture »lors du panel sur « finance digitale et agriculture » organisé par Ecobank. La rencontre a regroupé les acteurs du monde agricole, de la finance, du développement sous le thème: « La finance digitale pour une agriculture moderne et inclusive ». Cependant, M. Aka reste convaincu que ce système de finance peut « moderniser et révolutionner » le secteur de l’agriculture. Mais cela passera, dit-il, par les chaines de valeur agricole composées des fournisseurs de services financiers, notamment les banques, les institutions de microfinance, les producteurs et exploitants et les services de soutien tels que la formation technique et professionnelle. « Si on investit ces chaines de valeur, on peut voir quels sont les flux qui gravitent autour », a-t-il expliqué. Les deux flux qui tournent autour des chaines de valeur agricole sont les flux financiers et ceux informationnels.
Pour le consultant, le Sénégal remplie aujourd’hui presque tous les facteurs qui militent en faveur d’un plan d’actions digital notamment « la téléphonie mobile » avec un taux de pénétration de 110% au Sénégal, « savoir compter » avec plus de 90% de la population qui remplissent ce critère et « posséder une carte d’identification » avec 90% des populations qui possèdent au moins une carte d’identification. En plus, ajoute-t-il, le cadre légal et réglementaire qui régit la finance digitale a beaucoup évolué grâce à la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao). Aujourd’hui, a- constaté Bruno Aka, il y a l’émergence d’acteurs de monnaie électronique au Sénégal avec Wari, Joni Joni, Tigo Cash, Orange money, Ecobank mobile… Mais le facteur sur lequel le Sénégal doit travailler, est à son avis, la scolarisation. D’après M. Aka le taux de scolarisation reste encore faible surtout chez les exploitants agricoles.
Abdoulaye NDIAYE
 
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