Economie : Le FMI suggère un changement de cap en Afrique subsaharienne

Mercredi 4 Mai 2016

Après une longue période de croissance économique vigoureuse, l’Afrique subsaharienne va vraisemblablement connaître une deuxième année difficile à cause des multiples chocs qui frappent la région, indique le FMI dans un nouveau rapport.


Economie : Le FMI suggère un changement de cap en Afrique subsaharienne
Selon le Fonds monétaire international, la chute des cours des produits de base et le resserrement des conditions financières ont engendré de fortes tensions dans beaucoup de grands pays. Ce n’est pas tout. Le rapport indique que la croissance économique est descendue à 3½ % en 2015, son plus bas niveau depuis 15 ans. Cette année, elle devrait ralentir encore et s’établir à 3 %, c’est-à-dire nettement en recul par rapport aux 6 % enregistrés en moyenne au cours de la décennie écoulée, et à peine plus que la croissance démographique.
 
De même, les pays exportateurs de pétrole tels que le Nigéria, l’Angola et cinq des six pays appartenant à la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale continuent de se heurter à des conditions économiques particulièrement difficiles. La chute des cours des produits de base a aussi pénalisé les pays exportateurs de produits de base non énergétiques, tels que l’Afrique du Sud, le Ghana et la Zambie.
 
Face à cette situation, le FMI suggère aux pays concernés un changement de cap pour réaliser le potentiel de croissance. Selon le rapport, pour réaliser ce potentiel considérable, il est toutefois nécessaire de changer radicalement de cap dans de nombreux pays, car dans l’ensemble la riposte des pouvoirs publics n’a pas été suffisante jusqu’à présent.
 
Dans les pays exportateurs de produits de base, où les réserves budgétaires et extérieures s’amenuisent rapidement et qui se heurtent à des contraintes de financement, estime le rapport, la riposte au choc doit être rapide et vigoureuse afin d’éviter un ajustement désordonné. Les pays qui ne sont pas membres d’une union monétaire devraient exploiter la flexibilité du taux de change, dans le cadre d’un ensemble plus vaste de mesures macroéconomiques, pour amortir le choc.
 
Aussi, compte tenu du resserrement marqué des conditions financières extérieures, les pays qui ont accès aux marchés financiers et dont les déficits budgétaires et courants sont élevés devront aussi recadrer leur politique budgétaire de manière à reconstituer des amortisseurs aujourd’hui très amoindris et à atténuer les vulnérabilités qu’entraînerait une nouvelle dégradation des conditions extérieures.
 
 
Pathé TOURE
 
Economie

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