Emprunt obligataire :Le Sénégal scrute 50 milliards sur le marché financier

Mardi 25 Juin 2013

Le gouvernement sénégalais à l’instar des Etats membres de l’Uemoa s’est orienté sur les marchés de capitaux du marché sous-régional pour lever des ressources, suite à la suppression des avances statutaires par la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO). Ainsi, l’Etat du Sénégal a lancé, depuis le 21 juin 2013, un emprunt obligataire par appel public à l’épargne d’un montant de 50 milliards de FCFA sur le marché financier régional.


Emprunt obligataire :Le Sénégal scrute 50 milliards sur le marché financier
Selon la note de présentation du consortium formé par les sociétés de Gestion et d’Intermédiation (SGI) Impaxis Securities, BICI Bourse et ACTIBOURSE, qui pilote l’appel public à l’épargne de l’Etat sénégalais, au titre de l’année 2013, le programme d’émission de titre de créances du Sénégal porte sur un montant global de près de 383 milliards de FCFA, dont 50 milliards de FCFA à lever par appel public à l’épargne. Sur cette enveloppe recherchée, l’article 2 de l’arrêté portant ouverture d’une émission obligataire par l’Etat du Sénégal, stipule que « l’emprunt  ‘’Etat du Sénégal 6,50 2013-2023 ‘’ sera représenté par des obligations d’une valeur unitaire de dix mille (10.000 FCFA), sur lesquelles sera servi un taux d’intérêt de 6,50% par an. Le remboursement se fera par amortissements semestriels après deux ans de différé ».
Ainsi, selon le ministre de l’Economie et des Finances du Sénégal, Amadou Kane, le recours par cet emprunt, à une émission  d’obligations sur le marché financier régional de l’Uemoa, traduit la confiance en la capacité et l’expertise des acteurs de cette place financière à contribuer significativement à la mise en œuvre de la couverture, par le marché des besoins de financement des Etats. Il indique aussi, que ce recours participe à une stratégie d’amélioration du profil de la dette publique pour rendre son service plus adapté aux cycles économiques et de trésorerie. Par ailleurs, soutient Amadou Kane, cette émission permet, à l’Etat de développer ses instruments d’endettement et d’offrir une palette variée de produits, permettant à chaque investisseur, en fonction de ses préférences, de trouver des opportunités de placement de ses excédents de trésorerie.
L’enveloppe de 50 milliards de FCFA destinée à
Des projets d’infrastructures, de transport et d’énergie
L’Etat du Sénégal dans sa stratégie nationale de développement, entend être sur les rails de l’émergence dans la solidarité appuyée par une productivité développante et une croissance économique inclusive et créatrice d’emplois. Selon le ministre de l’Economie et des Finances, les fonds levés dans le cadre de l’appel public à l’épargne, vont être utilisés pour améliorer le vécu quotidien des populations sénégalaises. Ainsi, des projets estimés à 66 milliards de FCFA pour 2013, ont été sélectionnés en raison de leur fort taux de rentabilité économique et de leur impact social, informe Amadou Kane. Ce dernier, indique que sur l’enveloppe attendue des investisseurs, 25 milliards de FCFA serviront à « assurer l’entretien, pour une remise en état d’exploitation convenable d’un réseau de 1.816 km qui concerne toutes les régions du Sénégal ». Par ailleurs, pour le secteur stratégique de l’énergie, il est envisagé de mobiliser un montant de 5 milliards de FCFA, pour « densifier et moderniser partiellement le réseau de transport et de distribution de l’électricité en vue de remédier, dans une certaine mesure aux délestages ». Sur la même lancée, le gouvernement sénégalais entend prendre à bras le corps la question des inondations par une mobilisation de 21, 9 milliards de FCFA pour poursuivre les travaux entamés dans le cadre du programme décennal. Il s’agit de la restructuration urbaine, la construction de 891 logements sociaux, la gestion des eaux pluviales et usées tant dans la région de Dakar, sur la RN1 qu’à Touba. De l’avis du ministre de l’Economie et des Finances, les fonds levés pour financer ces projets énumérés, vont permettre aux populations sénégalaises de « vivre mieux et sûrement plus sainement ».
Ismaila BA
 
Actu-Economie



1.Posté par CHOSEROT le 01/07/2013 23:23
la seule crainte sur une aussi longue période est une augmentation de l'inflation qui rendrait la rentabilité nulle

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