En matière d’envois de fonds, l’Inde n’a pas son pareil. En effet, ce pays conserve en 2015 son statut de premier pays destinataire au monde avec environ 69 milliards de dollars transférés dans le pays, ce qui représente néanmoins une baisse de 1 milliard par rapport à 2014. Les autres grands pays destinataires en 2015 ont été la Chine (64 milliards), les Philippines (28 milliards), le Mexique (25 milliards) et le Nigéria (21 milliards), estime un rapport de la Banque mondiale.
«Les envois de fonds des migrants constituent une source importante et relativement stable de revenu pour des millions de familles, mais aussi de réserves de change pour de nombreux pays en développement. Si le montant de ces transferts continue de baisser, surtout de façon aussi spectaculaire que dans les pays d’Asie centrale, des familles pauvres du monde entier seront confrontées à des problèmes graves de malnutrition et d’accès aux services de santé et à l’éducation», souligne Augusto Lopez-Claros, directeur du Groupe des indicateurs mondiaux de la Banque mondiale.
Après le creux de la vague observé en 2015, les envois de fonds devraient repartir à la hausse cette année, tirés par la reprise économique aux États-Unis et dans la zone euro, ainsi que par la stabilisation des taux de change entre le dollar et les monnaies des pays d’origine de ces transferts de fonds. Néanmoins, outre les incertitudes liées aux fluctuations de change, le prix du pétrole constitue une autre menace de poids : en cas de chute inattendue des cours, les envois de fonds depuis la Russie et les pays du CCG risquent d’être encore plus affectés.
Pathé TOURE