États-Unis: l'avertissement des banquiers centraux

Vendredi 11 Octobre 2013

La Banque centrale européenne (BCE) et la Banque centrale de Chine mettent en garde Washington sur les conséquences du chaos budgétaires. Mario Draghi ne veut pas se contenter d'une «solution d'urgence». Le communiqué du G20 ajoute à la pression.


États-Unis: l'avertissement des banquiers centraux
Tous les banquiers centraux de la planète sont actuellement aux États-Unis à l'occasion de l'Assemblée annuelle du FMI  et ils ne se privent pas d'exprimer leurs craintes vis-à-vis du «chaos budgétaire» américain. Si le blocage actuel devait se prolonger «plusieurs semaines, voire des mois», il en résulterait de «dommages sévères» pour l'économie américaine et l'ensemble de l'économie mondiale, a lancéMario Draghi  lors d'une conférence à New York, avant de gagner Washington.
Le vice-gouverneur de la Banque de Chine, Gang Yi a été encore plus percutant: «le marché n'aime pas les incertitudes et nous suivons ce drame (sic) très attentivement». Cette affaire concerne «l'ensemble des marchés financiers du monde», a ajouté le banquier central, qui fait indirectement allusion à la situation de la Chine, désormais le premier créancier étranger du Trésor américain.
Revanche vis à vis du dollar
Paradoxalement l'administration Obama, elle-même, semble vouloir utiliser à sa façon la chambre d'écho que constituent les réunions financières internationales de cette fin de semaine. Ainsi le communiqué du G20 des ministres des Finances qui doit être publié, ce vendredi mentionnera les «problèmes budgétaires à court terme». Dans le langage codé de ces rencontres, la formule désigne clairement les États-Unis. «Que les Américains aient accepté une telle formulation montre qu'ils instrumentalisent le G20  vis à vis de leur propre opinion publique», commente un diplomate européen qui a assisté aux travaux du G20.
Les grands argentiers étrangers ne prennent pas de gants pour s'exprimer sur les affaires intérieurs américaines et c'est nouveau. Pour eux cela signifie une forme de revanche, au moins verbale, vis -à-vis-à-vis du «roi dollar». Barak Obama n'avait d'ailleurs pas manqué d'en souligner la suprématie, mercredi dernier, à l'occasion de sa proposition de nomination de Janet Yellen  à la présidence de la Banque de réserve fédérale. «Le monde regarde la présidence de la Fed  américaine pour son leadership et comme un guide», avait alors proclamé Obama. Cette superbe est aujourd'hui battue en brèche par l'incapacité de la Maison Blanche et le Congrès à gérer leurs propres affaires intérieures.
Lefigaro.fr
Actu-Economie


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