Les républicains de la Chambre des représentants américaine ont prolongé l'épreuve de force sur le budget dans la nuit de samedi au dimanche, défiant Barack Obama et rendant de plus en plus probable la paralysie de l'Etat fédéral mardi. La Chambre a adopté peu après minuit samedi un projet de loi de finance provisoire qui financerait les opérations de l'Etat fédéral jusqu'au 15 décembre, reporterait d'un an l'entrée en vigueur de la réforme du système de santé, qui doit s'appliquer pleinement à partir de 2014, et supprimerait une taxe sur les appareils médicaux créée par cette loi.
"La Chambre a de nouveau adopté un plan qui reflète le désir des Américains de maintenir les opérations gouvernementales et d'arrêter la loi du président sur la santé", s'est félicité le président républicain de la Chambre, John Boehner. "Il revient au Sénat d'adopter ce texte sans tarder pour empêcher une fermeture de l'Etat fédéral". Mais le texte, en s'attaquant à la réforme la plus emblématique du premier mandat de Barack Obama, sera vraisemblablement rejeté par le Sénat, contrôlé par les alliés démocrates du président, à leur retour en session lundi après-midi. La Maison Blanche a en outre annoncé samedi que le président opposerait son veto dans le cas improbable où le texte était adopté par le Congrès.
Une fermeture de l'Etat fédéral ?
"Aujourd'hui les républicains de la Chambre des représentants ont pris une décision qui conduira à la fermeture de l'Etat", avait déclaré plus tôt Jay Carney, porte-parole de la Maison Blanche. Les républicains "ont décidé qu'ils préféraient marquer des points idéologiques en exigeant le sabotage de la loi sur la santé". Votée en 2010 et validée par la Cour suprême en 2012, la loi sur la santé surnommée "Obamacare" (contraction d'Obama et "health care", qui signifie "santé") vise à fournir une couverture maladie à des dizaines de millions d'Américains actuellement non assurés, mais les républicains contestent l'obligation légale qui sera celle de tout Américain d'être assuré à partir du 1er janvier.
"Je pense vraiment qu'+Obamacare+ sera la première étape de la transformation quasi-irréversible de l'Amérique en une économie socialiste", a dit l'élu du Tea Party Trent Franks, très satisfait de la stratégie de la corde raide adoptée par les dirigeants républicains.
"Totalement irresponsable"
Les deux chambres du Congrès doivent impérativement adopter un texte commun d'ici lundi soir, fin de l'exercice budgétaire 2013, faute de quoi des centaines de milliers de fonctionnaires pourraient être mis en congés sans solde dès mardi matin, et jusqu'à ce que le Congrès vote de nouveaux crédits pour financer les opérations gouvernementales. La justice, la sécurité nationale, les opérations militaires et d'autres services jugés essentiels seront exemptés, mais tous les parcs et musées nationaux fermeraient et les effectifs des administrations seraient réduits au minimum vital. La moitié des 800.000 civils du Pentagone seraient concernés et les militaires pourraient ne pas être payés à temps.
L'attitude des républicains a été qualifiée samedi de "totalement irresponsable" par le secrétaire à la Défense Chuck Hagel. "Mettre notre population dans cette situation, ce n'est pas du leadership, c'est une abdication des responsabilités", a-t-il dit depuis un avion qui l'emmenait en Corée du Sud. Pour éviter tout retard dans le versement des soldes des militaires, les républicains ont fait adopter à l'unanimité un second texte samedi pour garantir le paiement normal des soldats quoi qu'il arrive, une résolution que les sénateurs devront aussi approuver pour qu'elle devienne réalité.
Une première depuis 1996 ?
La paralysie de l'Etat fédéral serait la première depuis janvier 1996. Mais l'expérience des multiples confrontations budgétaires au Congrès depuis que les républicains ont reconquis la Chambre en novembre 2010 laisse augurer de négociations jusqu'à la dernière minute lundi soir. En avril 2011, une situation similaire pour financer l'Etat pendant six mois avait été résolue une heure avant la date limite, un vendredi soir à 23h
Latribune.fr
"La Chambre a de nouveau adopté un plan qui reflète le désir des Américains de maintenir les opérations gouvernementales et d'arrêter la loi du président sur la santé", s'est félicité le président républicain de la Chambre, John Boehner. "Il revient au Sénat d'adopter ce texte sans tarder pour empêcher une fermeture de l'Etat fédéral". Mais le texte, en s'attaquant à la réforme la plus emblématique du premier mandat de Barack Obama, sera vraisemblablement rejeté par le Sénat, contrôlé par les alliés démocrates du président, à leur retour en session lundi après-midi. La Maison Blanche a en outre annoncé samedi que le président opposerait son veto dans le cas improbable où le texte était adopté par le Congrès.
Une fermeture de l'Etat fédéral ?
"Aujourd'hui les républicains de la Chambre des représentants ont pris une décision qui conduira à la fermeture de l'Etat", avait déclaré plus tôt Jay Carney, porte-parole de la Maison Blanche. Les républicains "ont décidé qu'ils préféraient marquer des points idéologiques en exigeant le sabotage de la loi sur la santé". Votée en 2010 et validée par la Cour suprême en 2012, la loi sur la santé surnommée "Obamacare" (contraction d'Obama et "health care", qui signifie "santé") vise à fournir une couverture maladie à des dizaines de millions d'Américains actuellement non assurés, mais les républicains contestent l'obligation légale qui sera celle de tout Américain d'être assuré à partir du 1er janvier.
"Je pense vraiment qu'+Obamacare+ sera la première étape de la transformation quasi-irréversible de l'Amérique en une économie socialiste", a dit l'élu du Tea Party Trent Franks, très satisfait de la stratégie de la corde raide adoptée par les dirigeants républicains.
"Totalement irresponsable"
Les deux chambres du Congrès doivent impérativement adopter un texte commun d'ici lundi soir, fin de l'exercice budgétaire 2013, faute de quoi des centaines de milliers de fonctionnaires pourraient être mis en congés sans solde dès mardi matin, et jusqu'à ce que le Congrès vote de nouveaux crédits pour financer les opérations gouvernementales. La justice, la sécurité nationale, les opérations militaires et d'autres services jugés essentiels seront exemptés, mais tous les parcs et musées nationaux fermeraient et les effectifs des administrations seraient réduits au minimum vital. La moitié des 800.000 civils du Pentagone seraient concernés et les militaires pourraient ne pas être payés à temps.
L'attitude des républicains a été qualifiée samedi de "totalement irresponsable" par le secrétaire à la Défense Chuck Hagel. "Mettre notre population dans cette situation, ce n'est pas du leadership, c'est une abdication des responsabilités", a-t-il dit depuis un avion qui l'emmenait en Corée du Sud. Pour éviter tout retard dans le versement des soldes des militaires, les républicains ont fait adopter à l'unanimité un second texte samedi pour garantir le paiement normal des soldats quoi qu'il arrive, une résolution que les sénateurs devront aussi approuver pour qu'elle devienne réalité.
Une première depuis 1996 ?
La paralysie de l'Etat fédéral serait la première depuis janvier 1996. Mais l'expérience des multiples confrontations budgétaires au Congrès depuis que les républicains ont reconquis la Chambre en novembre 2010 laisse augurer de négociations jusqu'à la dernière minute lundi soir. En avril 2011, une situation similaire pour financer l'Etat pendant six mois avait été résolue une heure avant la date limite, un vendredi soir à 23h
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