La Banque mondiale a publié sa dernière évaluation politiques et institutions publiques en Afrique subsaharienne. Selon un communiqué, cette analyse couvre 38 pays et mesure leurs progrès dans le renforcement de la qualité des politiques et institutions publiques.
Les pays sont notés sur une échelle de 1 (note la plus faible) à 6 (note la plus élevée) pour 16 indicateurs de développement regroupés dans quatre catégories : gestion économique ; politiques structurelles ; politiques d’insertion sociale et d’équité ; gestion et institutions du secteur public. En 2017, informe le document, la note moyenne attribuée par l’« Évaluation des politiques et des institutions en Afrique » (plus connue sous son acronyme anglais « CPIA ») s’établit à 3,1. L’Afrique subsaharienne est donc légèrement en-dessous de la moyenne des autres pays bénéficiant de l’aide de l’Association internationale de développement (IDA), qui ressort à 3,2.
« En 2017, les pays africains ont bénéficié d’un environnement mondial plus favorable qui leur a donné l’espace nécessaire pour introduire des réformes », explique PunamChuhan-Pole, économiste principale à la Banque mondiale et auteur principale du rapport. « Selon notre analyse, en 2017, les pays ont été près de 30 % plus nombreux qu’en 2016 à améliorer leurs politiques et institutions nationales. C’est là une tendance encourageante. » La conjoncture économique mondiale a en effet permis à l’activité économique de se redresser en Afrique subsaharienne, atténuant les pressions qui s’exercent sur des structures politiques et institutionnelles faibles.
La situation est cependant très variable d’un pays à l’autre. «Le Rwanda a continué d’être en tête du classement, à l’échelon régional et mondial, en obtenant une note de 4. Parmi les autres pays bien placés dans le classement régional, on trouve le Sénégal, avec la note de 3,8, suivi de près par CaboVerde, le Kenya et la Tanzanie, qui obtiennent tous les trois la note de 3,7 », détaille la source. Dans l’ensemble, un peu plus de la moitié (20) des pays de la région qui empruntent auprès de l'IDA ont affiché des performances relativement faibles, avec des notes inférieures ou égales à 3,2. Les pays fragiles peinent en particulier à faire face aux défis posés par un environnement exposé à des risques élevés de conflit, aux chocs sur les prix des produits de base ou à la menace climatique.
« Le CPIA est un outil important pour les pays africains car non seulement, un meilleur score permet d’augmenter le montant des financements concessionnels octroyés par la Banque mondiale, mais aussi parce que c’est un excellent outil pour élaborer et suivre les politiques publiques », souligne Albert Zeufack, économiste en chef de la Banque mondiale pour l’Afrique. « Par conséquent, nos pays devraient accorder plus d’attention à cet outil important et l’utiliser. »
Depuis 1980, les notes de la CPIA servent à déterminer l’allocation des ressources de l’IDA aux pays les plus pauvres. Elles permettent également de suivre les progrès des économies africaines et de les comparer à ceux des autres pays IDA.
Adou Faye
Les pays sont notés sur une échelle de 1 (note la plus faible) à 6 (note la plus élevée) pour 16 indicateurs de développement regroupés dans quatre catégories : gestion économique ; politiques structurelles ; politiques d’insertion sociale et d’équité ; gestion et institutions du secteur public. En 2017, informe le document, la note moyenne attribuée par l’« Évaluation des politiques et des institutions en Afrique » (plus connue sous son acronyme anglais « CPIA ») s’établit à 3,1. L’Afrique subsaharienne est donc légèrement en-dessous de la moyenne des autres pays bénéficiant de l’aide de l’Association internationale de développement (IDA), qui ressort à 3,2.
« En 2017, les pays africains ont bénéficié d’un environnement mondial plus favorable qui leur a donné l’espace nécessaire pour introduire des réformes », explique PunamChuhan-Pole, économiste principale à la Banque mondiale et auteur principale du rapport. « Selon notre analyse, en 2017, les pays ont été près de 30 % plus nombreux qu’en 2016 à améliorer leurs politiques et institutions nationales. C’est là une tendance encourageante. » La conjoncture économique mondiale a en effet permis à l’activité économique de se redresser en Afrique subsaharienne, atténuant les pressions qui s’exercent sur des structures politiques et institutionnelles faibles.
La situation est cependant très variable d’un pays à l’autre. «Le Rwanda a continué d’être en tête du classement, à l’échelon régional et mondial, en obtenant une note de 4. Parmi les autres pays bien placés dans le classement régional, on trouve le Sénégal, avec la note de 3,8, suivi de près par CaboVerde, le Kenya et la Tanzanie, qui obtiennent tous les trois la note de 3,7 », détaille la source. Dans l’ensemble, un peu plus de la moitié (20) des pays de la région qui empruntent auprès de l'IDA ont affiché des performances relativement faibles, avec des notes inférieures ou égales à 3,2. Les pays fragiles peinent en particulier à faire face aux défis posés par un environnement exposé à des risques élevés de conflit, aux chocs sur les prix des produits de base ou à la menace climatique.
« Le CPIA est un outil important pour les pays africains car non seulement, un meilleur score permet d’augmenter le montant des financements concessionnels octroyés par la Banque mondiale, mais aussi parce que c’est un excellent outil pour élaborer et suivre les politiques publiques », souligne Albert Zeufack, économiste en chef de la Banque mondiale pour l’Afrique. « Par conséquent, nos pays devraient accorder plus d’attention à cet outil important et l’utiliser. »
Depuis 1980, les notes de la CPIA servent à déterminer l’allocation des ressources de l’IDA aux pays les plus pauvres. Elles permettent également de suivre les progrès des économies africaines et de les comparer à ceux des autres pays IDA.
Adou Faye