Selon l’Évaluation des politiques et des institutions nationales 2015 (CPIA) pour l’Afrique subsaharienne, sept pays sur trente-huit ont amélioré leur performance tandis que douze pays ont vu leur note décliner. La CPIA évalue la performance et les défis des pays pauvres afin de déterminer l’allocation de prêts à taux zéro et de dons aux pays éligibles au soutien de l’Association internationale de développement (IDA) de la Banque mondiale.
La même source note que les notes de la CPIA évaluent la qualité des améliorations des politiques et des institutions en utilisant 16 indicateurs de développement couvrant quatre domaines. De même, la note moyenne de la CPIA pour l’ensemble des pays d’Afrique subsaharienne est de 3,2 en 2015, une performance similaire à celle de l’an dernier. Les pays ayant réussi à mettre un terme aux violences ont enregistré des améliorations modestes.
«Bien qu’un certain nombre de pays restent très performants, les pays africains éligibles au soutien de l’IDA accusent toujours un retard dans la qualité de leurs politiques et de leurs institutions», note Albert Zeufack, Économiste en chef de la Banque mondiale pour l’Afrique. Des mesures urgentes doivent être prises pour parer aux difficultés macroéconomiques croissantes auxquelles font face les pays africains telles que les pressions à la baisse sur les soldes budgétaires et du compte courant, la baisse des réserves de change, la dépréciation des monnaies, l’inflation et un alourdissement du fardeau de la dette.
Pathé TOURE