Exclusif : Pesanteurs d'accès des compagnies d'assurances de la zone CIMA aux marchés du Maroc

Grogne et sentiment d'inquiétude dans les rangs de la Commission régionale de régulation des marchés d'assurances en Afrique. Tout ou presque va mal. Les compagnies d'assurances africaines et off shore sont out du marché  marocain, pendant que leurs grandes enseignes mènent l'offensive au Sud du Sahara « Le Maroc ne veut pas ouvrir son marché à des groupes panafricains comme Nsia, Sunu, Globus, Coris et même off shore à l'instar de Allianz alors que l'essentiel de leur croissance est tiré du portefeuille ouest africain et du Centre »,  commente un assureur africain. À titre d'illustration, les deux dernières années ont été une belle moisson en termes de chiffre d'affaires pour les sociétés marocaines, adossées  sur des réseaux bancaires marocains bien positionnés sur des marchés. L'arrivée de Wafa Assurances, une filiale du groupe AttijariWafa au Sénégal et bientôt au Mali, au Niger, au Gabon et en Côte d'Ivoire va porter un lourd préjudice financier aux compagnies d'assurances locales. Le manque à gagner devrait atteindre plusieurs millions d'euros les trois prochaines années. La méthode est simple. Le portefeuille de la clientèle des réseaux bancaires marocains est automatiquement reversé aux sociétés d'assurances marocaines dès leur implantation, dixit un expert du secteur. Le débat autour de l'obligation de réciprocité des marchés se pose de plus en plus avec acuité. Selon des sources bien informées, cette question va faire l'objet de discussion à court terme entre la commission régionale de régulation de l'assurance, gendarme du marché Zone CIMA et l'office marocain de régulation. Les Marocains vont ils au finish fléchir ou continueront ils à mettre le veto protectionniste de leur marché intérieur ? L’avenir nous édifiera.
Ismaila BA