Les femmes qui s'adonnent à l'agriculture ne sont pas suffisamment appuyées financièrement pour l'adaptation au changement climatique. D'après une étude menée par l'ONG OXFAM sur les politiques agricoles et d'investissements dans des pays comme l'Ethiopie, le Ghana, le Nigeria, les Philippines et la Tanzanie, les femmes sont sous-financées.
S'exprimant récemment sur la question lors de l'atelier préparatoire de la pré-COP 23 du parlement africain avec l'Alliance panafricaine pour la justice climatique, Rashmi Mistry, la directrice de la campagne ''Grow'', s'est livrée sur la question du financement en général et des femmes en particulier dans leur adaptation : « Le changement climatique n'est pas une menace lointaine. Il est ici et met des vies en danger. Les gouvernements ne respectent pas leurs promesses de donner plus de ressources aux fermiers », a-t-elle abordé avant de poursuivre que « les femmes sur les lignes de front du changement climatique ne peuvent pas continuer à lutter en attendant que l'argent tombe. Investir directement dans les agricultrices non seulement les aide elles et leurs familles, mais cela renforce également la sécurité alimentaire de toutes les communautés ».
Dans son intervention, l'experte a exhorté les pays en voie de développement à augmenter les financements dédiés aux agricultrices, arguant que les politiques discriminatoires actuelles font que les agricultrices produisent de 20% à 30% de moins que les agriculteurs.
Par ailleurs, l'organisation caritative a donc lancé un appel aux dirigeants africains à respecter la Déclaration de Maputo signée par les pays africains en 2014 dans laquelle ils se sont engagés à consacrer 10% de leurs dépenses au développement de l'agriculture. A en croire les conclusions de son étude, il est difficile de savoir combien d'argent reçoivent les femmes, surtout celles dont les activités sont menacées par le changement climatique.
« Avec le changement climatique qui leur enlève leurs moyens de subsistance à cause des conditions météorologiques irrégulières qui les empêchent de cultiver, les femmes doivent trouver un autre moyen de gagner leur vie », a déclaré Rachel Harris, la coordonnatrice des médias pour le GGCA.
Cependant, comme le reconnait Rodney Cooke, le directeur de la division consultative technique du Fonds international de développement agricole (FIDA), les mécanismes de financement antérieurs ont ignoré les femmes agricultrices. « Nous avons fait des erreurs auparavant ... Les femmes représentent 70 pour cent des petits fermiers, notamment en Afrique subsaharienne, mais d'une manière ou d'une autre, les objectifs de financement ont été disproportionnellement dirigés vers les hommes », a-t-il souligné.
Selon lui, les femmes qui sont entravées par la nécessité de s'occuper des enfants, ou contraintes à la mobilité à cause des obstacles sociaux divers, sont fréquemment obligées d'épuiser toutes leurs économies et ne peuvent plus faire face aux périodes difficiles.
Afrique.latribune.fr
S'exprimant récemment sur la question lors de l'atelier préparatoire de la pré-COP 23 du parlement africain avec l'Alliance panafricaine pour la justice climatique, Rashmi Mistry, la directrice de la campagne ''Grow'', s'est livrée sur la question du financement en général et des femmes en particulier dans leur adaptation : « Le changement climatique n'est pas une menace lointaine. Il est ici et met des vies en danger. Les gouvernements ne respectent pas leurs promesses de donner plus de ressources aux fermiers », a-t-elle abordé avant de poursuivre que « les femmes sur les lignes de front du changement climatique ne peuvent pas continuer à lutter en attendant que l'argent tombe. Investir directement dans les agricultrices non seulement les aide elles et leurs familles, mais cela renforce également la sécurité alimentaire de toutes les communautés ».
Dans son intervention, l'experte a exhorté les pays en voie de développement à augmenter les financements dédiés aux agricultrices, arguant que les politiques discriminatoires actuelles font que les agricultrices produisent de 20% à 30% de moins que les agriculteurs.
Par ailleurs, l'organisation caritative a donc lancé un appel aux dirigeants africains à respecter la Déclaration de Maputo signée par les pays africains en 2014 dans laquelle ils se sont engagés à consacrer 10% de leurs dépenses au développement de l'agriculture. A en croire les conclusions de son étude, il est difficile de savoir combien d'argent reçoivent les femmes, surtout celles dont les activités sont menacées par le changement climatique.
Une adaptation trop chère pour les agricultrices
L'une des questions importantes quand les changements climatiques sont évoqués concerne les mesures à prendre pour s'y adapter alors qu'ils sont déjà inévitables. Sur ce point, avec OXFAM, le Global Gender and Climate Alliance (GGCA, Alliance mondiale sur le genre et le climat) estime qu'il faut une attention spécifique aux besoins des femmes pour qui le coût de l'adaptation revient très cher.« Avec le changement climatique qui leur enlève leurs moyens de subsistance à cause des conditions météorologiques irrégulières qui les empêchent de cultiver, les femmes doivent trouver un autre moyen de gagner leur vie », a déclaré Rachel Harris, la coordonnatrice des médias pour le GGCA.
Cependant, comme le reconnait Rodney Cooke, le directeur de la division consultative technique du Fonds international de développement agricole (FIDA), les mécanismes de financement antérieurs ont ignoré les femmes agricultrices. « Nous avons fait des erreurs auparavant ... Les femmes représentent 70 pour cent des petits fermiers, notamment en Afrique subsaharienne, mais d'une manière ou d'une autre, les objectifs de financement ont été disproportionnellement dirigés vers les hommes », a-t-il souligné.
Selon lui, les femmes qui sont entravées par la nécessité de s'occuper des enfants, ou contraintes à la mobilité à cause des obstacles sociaux divers, sont fréquemment obligées d'épuiser toutes leurs économies et ne peuvent plus faire face aux périodes difficiles.
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