Feuille de route 2013-2015 de l’ANAMA : Les orientations pour l’insertion des ambulants déclinées

Lundi 23 Septembre 2013

Le Directeur général de l’Agence Nationale d’Appui aux marchands ambulants (ANAMA), Salihou Keïta a procédé à la présentation du Plan stratégique 2013-2015 pour faire face à la problématique des marchands ambulants. Il est axé sur une démarche globale visant à sortir ces acteurs de l'informel de la précarité, par une plus grande bancarisation de leur secteur d'activité, pour mener à bien la mission que l’Etat lui à confier qui est l’insertion, de façon globale, du secteur informel au sein du tissu économique national.


Feuille de route 2013-2015 de l’ANAMA :  Les orientations pour l’insertion des ambulants déclinées
 « Le phénomène de marchand ambulant est un mal nécessaire », a déclaré Salihou Keïta, directeur général de l'ANAMA lors de sa présentation du plan stratégique. Selon lui, « les marchands ambulants contribuent pour 10% du PIB et 91% d’entres eux,  sont des jeunes qui entretiennent leurs familles ». C’est pourquoi, « il est temps de penser à un nouveau  marchand ambulant, affirme-t-il. Car, « on ne peut rien faire sans impliquer les marchands ambulants », signale Salihou Keïta. Ainsi, « nous avons misé sur trois axes à savoir,  la mise en place de projets de financement, la formation des marchands ambulants et   la mise en place d’un dispositif de rationalisation pour résoudre cette problématique »,  énumère  Salihou Keïta. Sur ce point, le directeur général de l'ANAMA signale qu’il y a « 83 associations de marchands ambulants », ce qu’il juge anormal. L’autre point c’est sur la signification du terme ‘’marchand ambulant’’. D’après Salihou Keïta, parmi ceux qu’on appelle marchand ambulant seuls « 24% sont ceux qui circulent les 76% possèdent des tables ».
 Par ailleurs, le financement est un point essentiel, mentionne le directeur général de l'ANAMA. Selon lui, « les marchands ambulants ont besoin de financements ». C’est pourquoi, dans le cadre de la formalisation, « nous sommes en train de discuter avec des institutions de micro finance, des banques classiques pour aller vers une meilleure bancarisation », a soutenu Salihou Keïta. Il révèle qu’à travers la bancarisation, non seulement « on peut aider les marchands ambulants à sortir de la précarité, mais nous allons aider notre Etat à relever davantage ce taux de bancarisation, qui est à hauteur de 20% alors que dans les pays maghrébins, sont à hauteur de 50% ». Ainsi, « la formalisation ne peut se faire sans la bancarisation, mais également une formation en éducation financière pour aider cette population analphabète à mieux gérer l'argent qu'elle reçoit » a-t-il fait savoir.
Pour le Dg de l’ANAMA, ce qu’il y a lieu de savoir,  c’est qu’aujourd’hui, « nous ne sommes plus dans une logique unique de recasement », étant donné que les marchands ambulants ont d'autres préoccupations. « Nous sommes dans une approche holistique », c'est-à-dire prendre en charge de manière globale les préoccupations des marchands ambulants en mettant en place « des actions combinées », indique M. Keïta. C’est dire qu’il faut aller au-delà du recasement, c'est-à-dire  aller à « la reconversion, au retour en zone, à la formalisation de l'activité »,  afin d’insérer les marchands ambulants  dans « le circuit économique légal » signale le directeur général de l'ANAMA.
Pour sa part, le ministre du Commerce, de l'Entrepreneuriat et du Secteur informel a félicité le  directeur général de l'ANAMA, et a renouvelé  la disponibilité de son département à soutenir les actions de l’ANAMA, qui désormais est rattachée au département du Commerce,  il y a quelques semaines. Ainsi,  Alioune Sarr, annonce qu'il s'entretiendra mardi 24 septembre,  avec le maire de Dakar, Khalifa Ababacar Sall, de « l'état d'avancement de la préparation des sites chargés d'abriter les activités des marchands ambulants », en compagnie des autorités de l’ANAMA. «Nous allons travailler ensemble sur les sites de la rue Félix Eboué, pour voir l’état d’avancement des travaux, mais aussi sur les sites de Petersen, pour identifier les points de blocage et y remédier », renseigne-t-il. Il faut aller très vite dans la réalisation de projet, pour que « les marchands ambulants puissent rejoindre les sites prévus pour les accueillir », soutient le ministre du Commerce, de l'Entrepreneuriat et du Secteur informel.
A signaler que  la mise en œuvre de la phase test du Plan d'action stratégique de l'ANAMA concerne la région de Dakar, qui compte 54 milles marchands ambulants avec une progression de 5 à 10% chaque année. Cette phase va permettre d'avoir une connaissance globale du secteur en 2016 pour aller vers des solutions meilleures, mais aussi vers un élargissement dans les capitales régionales.
 Selon l’ANAMA,  pour concrétiser le Plan d’action, il faut une mobilisation de ressources financières, une définition claire du cadre juridique et un renforcement des concertations entre les acteurs. C'est-à-dire une implication en amont et en aval des marchands ambulants dans le système de prise de décision pour renforcer le dialogue social.
Amy Diallo



 
Actu-Economie


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