Flux financiers : Thabo Mbeki estime le préjudice à des milliards de dollars

Jeudi 3 Septembre 2015

L’actuel responsable du Groupe de haut niveau sur les flux financiers Illicites d'Afrique, créé par la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique et l'Unité Africaine, a réalisé un travail mesurant l’ampleur du phénomène sur le continent, consigné dans un rapport couramment désigné « Rapport Mbeki». Le préjudice est évalué à quelques 50 milliards de dollars.


Flux financiers : Thabo Mbeki estime le préjudice à des milliards de dollars
Les flux financiers illicites sont une réalité en Afrique. La grande inconnue est d’avoir un chiffre exact du montant. Mais pour l’ancien président de l’Afrique du Sud, le continent africain perd tous les ans plus de 50 milliards de dollars du fait des flux financiers illicites. Thabo Mbeki, qui intervenant à la réunion du Groupe de gouverneurs africains de la Banque Mondiale et du Fonds monétaire international, appelle le Caucus Africain à se mobiliser pour endiguer le mal.
 «L'Afrique se heurte au grand problème des transferts illicites d’important volumes de capitaux hors du continent, dont ce dernier a tant besoin pour faire face aux défis du développement. En tant qu'Africains, nous nous devons d'agir de façon concertée afin de garantir que le reste du monde où atterrissent ces sorties illicites aide à mettre un terme à cette saignée de ressources», dit-il.  
 Pour l'ancien président d'Afrique du Sud, il n’y a pas de fatalité. Il est possible de mettre un terme à ce fléau en mettant en place un suivi approprié des transactions des grandes sociétés commerciales. En outre, Thabo Mbeki soutient que l’intervention d’institutions, telles que les autorités fiscales, les douanes, les banques centrales, les unités d'informations financières et de lutte contre le blanchiment de capitaux, les autorités d'audit, ainsi que les autorités anticorruption comme la police, est fondamentale.
«Ces sorties illicites de capitaux significatifs privent les États d’importantes recettes dont ils auraient besoin pour faire face au développement», regrette-t-il. Selon lui, il est impératif d’édifier l'architecture globale nécessaire à une offensive concertée visant à mettre fin à ces transferts illicites.
 
Pathé TOURE
 
 
Economie

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