La Semaine du développement africain qui se tient à Addis-Abeba a été un fort moment pour revenir sur les grands défis qui attend le continent africain. Et il semble que les changements climatiques occupent une place de choix. C’est le sentiment de l'Ambassadeur Ayo Olukanni, Vice-Président de l'Organisation de la lutte contre la désertification du Nigéria. Dans son intervention, elle a fait savoir que même si les idées sur la réduction des émissions de combustibles fossiles allaient dans le même sens lors de la Conférence de Paris, la décision sur les moyens à mettre en place pour y parvenir n'a pas été arrêtée.
«Les pays en développement ont besoin de trouver un équilibre entre leur droit au développement et la mesure dans laquelle ils peuvent déployer leurs ressources de carbone pour un tel développement. Dans les négociations de Paris, les pays africains ont choisi très clairement la voie de développement écologiquement viable, pour le bien commun de notre planète», assure-t-elle. Cependant, regrette-t-il, l'Accord de Paris ne fait mention d'aucun progrès significatif en ce qui concerne la capitalisation de fonds existants ou la création de nouveaux mécanismes de financement du climat.
Pour sa part, le Ministre éthiopien de l'environnement, des forêts et du changement climatique, M. Kare Chawicha, fait savoir que son pays sert de modèle de résilience au changement climatique aux autres pays africains. Il dit que l'Éthiopie développe une économie verte résistante au changement climatique, une vision ambitieuse qui devrait aider le pays à atteindre le statut de pays à revenu intermédiaire d'ici 2025 et devenir alors une économie sans émissions de carbone.
Les intervenants admettent que les résultats de Paris présentent des opportunités et des défis. Les défis concernent la réalisation d'un développement durable vert malgré l'absence de compétences et les progrès technologiques, mais les opportunités sont énormes pour les pays qui ont la vision d'une économie verte.
Pathé TOURE