Pour une première, on peut dire sans risque de nous tromper que l’organisation des cycles de conférence par Africa2025 consacré à l’Afrique a été un succès éclatant. Les organisateurs à l’image de Mostapha Mellouk et de Amadou Mahtar Ba sont renforcés au sortir de ce forum tenu au Maroc dans leurs convictions que «l’Afrique doit faire confiance à l’expertise africaine pour sa transformation économique et son développement humain». Cet appel est loin d’être un vœu pieux. En effet, depuis le début du millénaire, l’Afrique est l’une des régions à la plus forte croissance économique. Elle a connu cette dernière décennie une croissance dépassant 5% par an pour l’ensemble du continent.
De même souligne le communiqué, final, plusieurs pays d’Afrique ont défini des politiques de développement économique et social qui promettent l’émergence à un horizon de 10, 20 voire 30 ans. La Banque Africaine de Développement, la Commission des Nations-Unies pour l’Afrique et l’Union Africaine ont défini un «Agenda 2063» pour une transformation de l’Afrique. C’est dans cet esprit qu’est lancé « AFRICA 2025».
Ce nouveau Think Tank typiquement africain se veut un creuset de réflexion et de partage entre des élites pour une Afrique qui pilote son développement et qui fait de la création de richesse un enjeu de développement humain.
Organisé par Casa Media Partners et AllAfrica Global Media, AFRICA 2025 se présente comme un cycle de conférences sur les stratégies économiques et sociales pour accélérer l’émergence des pays africains dans les dix prochaines années.
Le thème phare de cette première édition a été:« les enjeux des politiques fiscales dans la transformation de l’Afrique à l’horizon 2025» avec la participation de plus de 200 professionnels des secteurs publics et privés des pays de l’UEMOA et leurs collègues marocains. Et les contributions ont été de haute facture. A l’image de celles de l’argentier du royaume chérifien qui a vanté les mérites du régime fiscal marocain. En effet, souligne-t-il, le modèle de politique fiscale au Maroc a toujours cherché à prendre en compte la relation entre la baisse de la pression fiscale et l’incitation à l’épargne et l’investissement. A côté de ce thème, la lutte contre la fraude, le commerce illicite, le banditisme, le terrorisme et l’insécurité en Afrique étaient au centre des discussions.
Ismaila BA , Envoyé spécial à Casablanca