Le premier point que l’on peut retenir est le coup de force réussi par le bureau de l’AMLF qui a amené le gouvernement éthiopien à accepter les discussions autour d’une table sur la double question de la liberté d’expression et la liberté de la presse, avec l’appui d’organismes de médias de premier plan, notamment IPI et WAN-IFRA. Ces deux organismes ont demandé au gouvernement la «libération inconditionnelle» des cinq journalistes emprisonnés Solomon Kebede, Wubset Taye, Reyot Alemu, Eskinder Nega et Yusuf Getachew. De ce point de vue le directeur général de l’African Media Initiative, le Sénégalais Amadou Makhtar Ba et son équipe ont réussi un coup de maître après avoir fait face à plusieurs critiques sur le bien fondé de l’organisation du sixième forum de l’AMLF «dans un pays où la presse est quasiment mise sous contrôle d’Etat, en l’occurrence l’Ethiopie».
Sur ce point, la rencontre d’Addis Abeba riche de débats de haut niveau, d’échanges parfois épiques entre journalistes kenyan, africains et responsables politiques du Kenya (Vice-président William Ruto), d’Ethiopie (Vice-Premier ministre d’Ethiopie Mekonnen) de l’UA (président de la commission Dr Zuma), et les négociations pour la libération des journalistes éthiopiens emprisonnés et le respect de la liberté d’expression et de la liberté de la presse se sont fait entendre et ont eu un écho.
Le deuxième point peut se définir comme un pacte d’avenir pour l’Afrique nouvelle convoqué au nom d’un leadership africain affirmé chez lequel médias et politiques devront accordé leurs violons et tout en créant ensemble les conditions d’une dynamique nouvelle et réelle. Pour Carlos Lopes, secrétaire exécutif de la Commission économique pour l'Afrique, les responsables des médias africains doivent «tourner une nouvelle page et relater les vrais faits de l’histoire du continent africain en entier». Dans sa déclaration faite lors du Forum des responsables des médias africains vendredi dernier, le désormais ex-membre du comité directeur de l’AMLF et prochain candidat à la présidentielle Bissau guinéenne d’ajouter : «échouer résulterait en la persistance de récits négatifs et désobligeants sur l'Afrique qui sont dictés et écrits principalement par d'autres, mais étonnamment parfois par les Africains tout aussi bien». Pour Lopes, le nouveau récit de l'Afrique doit se concentrer sur le programme de transformation et des réalités d'un continent en pleine croissance.
Comme beaucoup d’Africains, M. Lopes regrette que l'Afrique ait souvent été dépeinte dans les écrits historiques comme un «continent impitoyable de désolation incompréhensible où règne une culture humaine hideuse, sans aucune référence à la contribution africaine de l'ère dite de l'illumination». La parodie et les perceptions erronées au sujet de l'Afrique «qui persistent» doivent changer. «Beaucoup de ces dires continuent de laisser un stigmate bien présent sur la société mondiale», selon le candidat à la présidentielle bissau guinéenne qui constate aussi que de nombreux savants actuels, écrivains et journalistes, continuent de jouer cette carte de mauvais goût à l’encontre de l’Afrique.
En dépit du taux de pénétration de l'Internet de 100% en Europe et en Amérique, il n'est toujours pas inhabituel de percevoir l'Afrique uniquement comme un lieu de famine, faim et guerres, selon toujours Lopes qui constate pourtant que dans les huit années des dix dernières années, l'Afrique a connu une croissance plus élevé que l'Asie de l’Est. «Avec 600 millions d'utilisateurs de téléphones mobiles, l'Afrique a dépassé les Etats-Unis, l’Europe ou l’Inde en termes de pénétration et de propagation de la téléphonie mobile».
Comme Robert Kabuhenga du CEO/MD qui a émis des critiques à l’endroit des agences et chaînes de télévision étrangères qui travaillent pour les intérêts de leurs pays d’origine, Lopes note si que les médias financiers et commerciaux et les cabinets de consultation tels que The Economist, Financial Times, Business Week, Forbes, ou Ernst & Young, Pricewater House Coopers et Boston Consulting Group «ont le regard sur l'Afrique comme une opportunité pour faire des affaires», ils n’en font pas moins des récits nuancés dans de nombreux cas, et ne donnent pas une «orientation claire sur ce qu’est ou veut l'Afrique».
Pour autant, le récit africain ne devrait pas mettre l’accent sur les défis de l'Afrique. «Je ne veux certainement pas dire que nous ne devrions pas écrire sur les injustices où celles-ci existent ou que l'on ne doit pas dire la vérité au pouvoir, je demande simplement que les médias africains appréhendent ceux en quête de connaissances aux bonnes sources, et consciemment rebaptisent notre continent», dit Lopes. «Comme le récit du continent continue d'évoluer, nous devons être à la pointe de l'écriture, de l'analyse et de l'enregistrement, et pas seulement en citant ceux qui nous observent de loin-même s'ils semblent gentils avec nous». Le Vice-Premier Ministre de la République fédérale démocratique d'Ethiopie, Demeke Mekonnen, le Vice- Président de la République du Kenya, William Ruto, le Président de la Commission de l'Union africaine, Mme NkosazanaDlaminiZuma, et le Président de la Banque africaine de développement, Donald Kaberuka ont abondé dans le même sens lors de la clôture.
Pour rappel, le Forum a été organisé à Addis-Abéba, du 6 au 8 novembre sur le thème, «médias et Renaissance africaine» d’ici 2063; et a réuni des représentants clés des médias basés en Afrique et ailleurs pour discuter des développements en matière d'industrie et a abordé parmi de nombreuses questions, la question de durabilité, liberté et capacité des médias.
Charles FAYE (Envoyé spécial) iGFM
Sur ce point, la rencontre d’Addis Abeba riche de débats de haut niveau, d’échanges parfois épiques entre journalistes kenyan, africains et responsables politiques du Kenya (Vice-président William Ruto), d’Ethiopie (Vice-Premier ministre d’Ethiopie Mekonnen) de l’UA (président de la commission Dr Zuma), et les négociations pour la libération des journalistes éthiopiens emprisonnés et le respect de la liberté d’expression et de la liberté de la presse se sont fait entendre et ont eu un écho.
Le deuxième point peut se définir comme un pacte d’avenir pour l’Afrique nouvelle convoqué au nom d’un leadership africain affirmé chez lequel médias et politiques devront accordé leurs violons et tout en créant ensemble les conditions d’une dynamique nouvelle et réelle. Pour Carlos Lopes, secrétaire exécutif de la Commission économique pour l'Afrique, les responsables des médias africains doivent «tourner une nouvelle page et relater les vrais faits de l’histoire du continent africain en entier». Dans sa déclaration faite lors du Forum des responsables des médias africains vendredi dernier, le désormais ex-membre du comité directeur de l’AMLF et prochain candidat à la présidentielle Bissau guinéenne d’ajouter : «échouer résulterait en la persistance de récits négatifs et désobligeants sur l'Afrique qui sont dictés et écrits principalement par d'autres, mais étonnamment parfois par les Africains tout aussi bien». Pour Lopes, le nouveau récit de l'Afrique doit se concentrer sur le programme de transformation et des réalités d'un continent en pleine croissance.
Comme beaucoup d’Africains, M. Lopes regrette que l'Afrique ait souvent été dépeinte dans les écrits historiques comme un «continent impitoyable de désolation incompréhensible où règne une culture humaine hideuse, sans aucune référence à la contribution africaine de l'ère dite de l'illumination». La parodie et les perceptions erronées au sujet de l'Afrique «qui persistent» doivent changer. «Beaucoup de ces dires continuent de laisser un stigmate bien présent sur la société mondiale», selon le candidat à la présidentielle bissau guinéenne qui constate aussi que de nombreux savants actuels, écrivains et journalistes, continuent de jouer cette carte de mauvais goût à l’encontre de l’Afrique.
En dépit du taux de pénétration de l'Internet de 100% en Europe et en Amérique, il n'est toujours pas inhabituel de percevoir l'Afrique uniquement comme un lieu de famine, faim et guerres, selon toujours Lopes qui constate pourtant que dans les huit années des dix dernières années, l'Afrique a connu une croissance plus élevé que l'Asie de l’Est. «Avec 600 millions d'utilisateurs de téléphones mobiles, l'Afrique a dépassé les Etats-Unis, l’Europe ou l’Inde en termes de pénétration et de propagation de la téléphonie mobile».
Comme Robert Kabuhenga du CEO/MD qui a émis des critiques à l’endroit des agences et chaînes de télévision étrangères qui travaillent pour les intérêts de leurs pays d’origine, Lopes note si que les médias financiers et commerciaux et les cabinets de consultation tels que The Economist, Financial Times, Business Week, Forbes, ou Ernst & Young, Pricewater House Coopers et Boston Consulting Group «ont le regard sur l'Afrique comme une opportunité pour faire des affaires», ils n’en font pas moins des récits nuancés dans de nombreux cas, et ne donnent pas une «orientation claire sur ce qu’est ou veut l'Afrique».
Pour autant, le récit africain ne devrait pas mettre l’accent sur les défis de l'Afrique. «Je ne veux certainement pas dire que nous ne devrions pas écrire sur les injustices où celles-ci existent ou que l'on ne doit pas dire la vérité au pouvoir, je demande simplement que les médias africains appréhendent ceux en quête de connaissances aux bonnes sources, et consciemment rebaptisent notre continent», dit Lopes. «Comme le récit du continent continue d'évoluer, nous devons être à la pointe de l'écriture, de l'analyse et de l'enregistrement, et pas seulement en citant ceux qui nous observent de loin-même s'ils semblent gentils avec nous». Le Vice-Premier Ministre de la République fédérale démocratique d'Ethiopie, Demeke Mekonnen, le Vice- Président de la République du Kenya, William Ruto, le Président de la Commission de l'Union africaine, Mme NkosazanaDlaminiZuma, et le Président de la Banque africaine de développement, Donald Kaberuka ont abondé dans le même sens lors de la clôture.
Pour rappel, le Forum a été organisé à Addis-Abéba, du 6 au 8 novembre sur le thème, «médias et Renaissance africaine» d’ici 2063; et a réuni des représentants clés des médias basés en Afrique et ailleurs pour discuter des développements en matière d'industrie et a abordé parmi de nombreuses questions, la question de durabilité, liberté et capacité des médias.
Charles FAYE (Envoyé spécial) iGFM