M. le Secrétaire général, vous avez pris part active à la 42ème AG de la FANAF, quelle est l’appréciation que vous faites des travaux ?
Merci de l’occasion que vous m’offrez de donner mon avis sur la 42ème Assemblée générale annuelle de la FANAF. C’est avec un réel plaisir que j’ai pris part à cette rencontre, en tant que Secrétaire général de la CIMA. Nous avons évidemment l’habitude de venir participer à ce rassemblement, tout simplement parce que c’est l’occasion pour nous d’avoir des échanges francs et directs avec l’ensemble du marché et toucher du doigt un certain nombre de réalités, des problématiques qui se posent dans notre environnement et ensemble d’identifier les solutions les plus appropriées pour les surmonter.
Ce qui a été fait à l’occasion de la table ronde CIMA / FANAF qui n’est en fait qu’un aspect, une des plateformes que nous utilisons pour résoudre les problématiques qui se posent à notre marché.
La mesure d’augmentation du capital des compagnies d’assurances a soulevé des inquiétudes, quelle analyse faites-vous de ce sentiment ?
Comme toute réforme, la réforme sur le capital social des sociétés d’assurance suscite la réaction des principaux intéressés. Il y en a qui estiment que la mesure devait être prise il y a bien longtemps et qu’elle est la bienvenue. Il y en a d’autres qui estiment qu’elle est prématurée. Mais une chose est sûre, la mesure est prise. Les hautes autorités ont estimé que le moment était venu de renforcer la solidité financière de nos entreprises d’assurances, de les rendre davantage solvables, pour pouvoir assumer les engagements qui sont les leurs dans notre environnement. Certaines sociétés sont déjà à jour par rapport à cette réforme. D’autres sont en train de s’y mettre. Nous allons faire une première évaluation dans les prochains mois pour véritablement fixer le niveau de mise en œuvre de cette mesure. Mais sinon dans l’ensemble, nous pensons que les choses vont se faire conformément à la réglementation.
Quelles sont les mesures qui seront prises si certaines sociétés ne sont pas au rendez-vous à l’échéance que vous avez fixée ?
Nous sommes dans une démarche pédagogique. Nous pensons que les sociétés vont faire un effort pour respecter la réglementation. Plusieurs possibilités s’offrent à elles. Nous les avons identifiées lors des échanges que nous avons eus lors de la table ronde. L’une d’entre elles, c’est de se regrouper , de faire appel à des capitaux extérieurs à l’entreprise , de faire entrer dans l’actionnariat des partenaires de référence qui viendront apporter un œil extérieur et une plus grande expertise dans la gestion de nos entreprises. Car ce qu’il faut dire, c’est que si les choses ont avancé sur le plan du respect des engagements pris vis-à-vis des assurés bénéficiaires de contrats d’assurances, il reste encore une marge importante qu’il faut combler. Nous pensons que plus les sociétés seront solides sur le plan financier, plus elles auront une meilleure gouvernance, plus nous aurons de chances que les engagements pris vis-à-vis des assurés seront respectés.
Le président de la FANAF a parlé de co-régulation comment concrètement ce travail va-t-il se faire ?
En fait, la co-régulation ne signifie pas autre chose que la prise de leurs responsabilités par le marché. Un superviseur n’est pas là pour taper sur les assujettis (Sociétés d’assurances). Nous sommes là pour ensemble faire évoluer notre secteur. Et, la première discipline du marché, la première supervision commence par la discipline interne des sociétés d’assurances. Au niveau des sociétés d’assurances, il faut faire fonctionner régulièrement les Conseils d’administration. Il faut que les Conseils d’administration fassent leur travail. Ils doivent vérifier le fonctionnement de la société à travers la direction générale. Il faut que les directeurs généraux fassent leur travail et sachent que l’assureur est là pour collecter les primes, pour les gérer et respecter les engagements pris vis-à-vis des assurés, à savoir payer les sinistres et les prestations. C’est ça le travail d’assureurs et il faut aller vers dans cette direction. Naturellement, les associations, les fédérations doivent mettre cet objectif au-devant de toutes les actions. Imposer déjà la discipline à l’intérieur, mettre de côté ceux qui ne respectent pas les engagements et qui pourrissent l’ensemble du marché, de telle sorte que le régulateur ne viendra qu’en appoint. C’est de cela qu’il s’agit. Nous allons co-réguler ensemble le secteur. La supervision ne peut pas tout faire. Elle doit le faire avec les sociétés et les compagnies assujetties.
Entretien réalisé à Kigali
Merci de l’occasion que vous m’offrez de donner mon avis sur la 42ème Assemblée générale annuelle de la FANAF. C’est avec un réel plaisir que j’ai pris part à cette rencontre, en tant que Secrétaire général de la CIMA. Nous avons évidemment l’habitude de venir participer à ce rassemblement, tout simplement parce que c’est l’occasion pour nous d’avoir des échanges francs et directs avec l’ensemble du marché et toucher du doigt un certain nombre de réalités, des problématiques qui se posent dans notre environnement et ensemble d’identifier les solutions les plus appropriées pour les surmonter.
Ce qui a été fait à l’occasion de la table ronde CIMA / FANAF qui n’est en fait qu’un aspect, une des plateformes que nous utilisons pour résoudre les problématiques qui se posent à notre marché.
La mesure d’augmentation du capital des compagnies d’assurances a soulevé des inquiétudes, quelle analyse faites-vous de ce sentiment ?
Comme toute réforme, la réforme sur le capital social des sociétés d’assurance suscite la réaction des principaux intéressés. Il y en a qui estiment que la mesure devait être prise il y a bien longtemps et qu’elle est la bienvenue. Il y en a d’autres qui estiment qu’elle est prématurée. Mais une chose est sûre, la mesure est prise. Les hautes autorités ont estimé que le moment était venu de renforcer la solidité financière de nos entreprises d’assurances, de les rendre davantage solvables, pour pouvoir assumer les engagements qui sont les leurs dans notre environnement. Certaines sociétés sont déjà à jour par rapport à cette réforme. D’autres sont en train de s’y mettre. Nous allons faire une première évaluation dans les prochains mois pour véritablement fixer le niveau de mise en œuvre de cette mesure. Mais sinon dans l’ensemble, nous pensons que les choses vont se faire conformément à la réglementation.
Quelles sont les mesures qui seront prises si certaines sociétés ne sont pas au rendez-vous à l’échéance que vous avez fixée ?
Nous sommes dans une démarche pédagogique. Nous pensons que les sociétés vont faire un effort pour respecter la réglementation. Plusieurs possibilités s’offrent à elles. Nous les avons identifiées lors des échanges que nous avons eus lors de la table ronde. L’une d’entre elles, c’est de se regrouper , de faire appel à des capitaux extérieurs à l’entreprise , de faire entrer dans l’actionnariat des partenaires de référence qui viendront apporter un œil extérieur et une plus grande expertise dans la gestion de nos entreprises. Car ce qu’il faut dire, c’est que si les choses ont avancé sur le plan du respect des engagements pris vis-à-vis des assurés bénéficiaires de contrats d’assurances, il reste encore une marge importante qu’il faut combler. Nous pensons que plus les sociétés seront solides sur le plan financier, plus elles auront une meilleure gouvernance, plus nous aurons de chances que les engagements pris vis-à-vis des assurés seront respectés.
Le président de la FANAF a parlé de co-régulation comment concrètement ce travail va-t-il se faire ?
En fait, la co-régulation ne signifie pas autre chose que la prise de leurs responsabilités par le marché. Un superviseur n’est pas là pour taper sur les assujettis (Sociétés d’assurances). Nous sommes là pour ensemble faire évoluer notre secteur. Et, la première discipline du marché, la première supervision commence par la discipline interne des sociétés d’assurances. Au niveau des sociétés d’assurances, il faut faire fonctionner régulièrement les Conseils d’administration. Il faut que les Conseils d’administration fassent leur travail. Ils doivent vérifier le fonctionnement de la société à travers la direction générale. Il faut que les directeurs généraux fassent leur travail et sachent que l’assureur est là pour collecter les primes, pour les gérer et respecter les engagements pris vis-à-vis des assurés, à savoir payer les sinistres et les prestations. C’est ça le travail d’assureurs et il faut aller vers dans cette direction. Naturellement, les associations, les fédérations doivent mettre cet objectif au-devant de toutes les actions. Imposer déjà la discipline à l’intérieur, mettre de côté ceux qui ne respectent pas les engagements et qui pourrissent l’ensemble du marché, de telle sorte que le régulateur ne viendra qu’en appoint. C’est de cela qu’il s’agit. Nous allons co-réguler ensemble le secteur. La supervision ne peut pas tout faire. Elle doit le faire avec les sociétés et les compagnies assujetties.
Entretien réalisé à Kigali