« L’Indice de perceptions de la corruption 2014 montre que les abus de pouvoir des responsables politiques et des hauts fonctionnaires entravent la croissance économique et les efforts de lutte contre la corruption », affirme José Ugaz, président de Transparency International.
« Certains élus corrompus font passer des capitaux d’origine frauduleuse dans des territoires pratiquant le secret bancaire par l’intermédiaire de sociétés offshore en toute impunité », poursuit Ugaz. « Les pays les moins bien classés de l’indice doivent adopter des mesures anti-corruption radicales tournées vers leur population. Les pays les mieux classés doivent faire en sorte de ne pas exporter des pratiques de corruption dans les pays les moins avancés. »
Plus de deux tiers des 175 pays figurant dans l’Indice de perceptions de la corruption 2014 obtiennent une note inférieure à 50, sur une échelle allant de 0 (secteur public perçu comme extrêmement corrompu) à 100 (secteur public perçu comme extrêmement intègre). Le Danemark arrive en tête du classement 2014 avec une note de 92 sur 100, tandis que la Corée du Nord et la Somalie ferment la marche, avec une note de 8 sur 100 seulement.
Plusieurs pays ont connu une variation de quatre points ou plus. Les pays dont la note a le plus baissé sont la Turquie (- 5), l’Angola, la Chine, le Malawi et le Rwanda (- 4). Les améliorations les plus significatives sont à chercher du côté de la Côte d’Ivoire, de l’Égypte, de Saint Vincent-Grenadines (+ 5), de l’Afghanistan, de la Jordanie, du Mali ou du Swaziland (+ 4).
L’indice de perceptions de la corruption est élaboré à partir de l’opinion d’experts sur la corruption dans le secteur public. Les pays obtenant une note élevée disposent souvent d’une administration transparente permettant aux citoyens de demander des comptes à leurs responsables. À l’inverse, une mauvaise note dénote un recours systématique à des pots-de-vin, l’absence de sanctions en cas de corruption et une inéquation entre les activités de l’administration et les besoins de la population.
La corruption dans les pays émergents
La Chine a vu sa note chuter de 40 en 2013 à 36 en 2014, et ce en dépit de la campagne lancée par le gouvernement pour lutter contre la corruption chez les agents publics. Les autorités chinoises ont reconnu la nécessité de suivre la trace des agents qui dissimulent à l’étranger des bénéfices d’origine frauduleuse. En janvier 2014, des documents fuités ont révélé l’identité de quelque 22 000 clients de sociétés offshore originaires de Chine et de Hong Kong, dont de nombreux dirigeants du pays.
Cette régression fait écho au constat récemment dressé par Transparency International dans un rapport sur la transparence des entreprises, où les huit sociétés chinoises examinées obtenaient une note inférieure à trois sur dix.
La corruption et le blanchiment d’argent sont également problématiques dans les autres pays du groupe des BRIC. Cette année, une grande compagnie pétrolière s’est vue accusée d’utiliser des sociétés écrans pour soudoyer des élus au Brésil (qui obtient une note de 43) ; des clients indiens (l’Inde obtient une note de 38) auraient utilisé frauduleusement des comptes bancaires à Maurice (qui obtient une note de 54) et des ressortissants russes (la Russie obtient une note de 27) auraient fait la même chose à Chypre (63).
« Dans les économies les plus prospères, la grande corruption, en plus de compromettre les droits humains des populations défavorisées, affecte la gouvernance et la stabilité. Les pays à croissance rapide dont les gouvernements refusent la transparence et tolèrent la corruption mettent en place une culture de l’impunité qui ouvre la voie à la corruption », affirme Ugaz.
Les pays les mieux classés doivent combattre la corruption à l’échelle mondiale
Transparency International exhorte les pays les mieux classés, où le secteur public est relativement intègre, à arrêter de favoriser la corruption en dehors de leurs frontières, en œuvrant davantage à éviter le blanchiment d’argent et à empêcher le recours à des sociétés écrans pour dissimuler certaines pratiques.
Le Danemark, où l’état de droit est solidement ancré, la société civile très présente et l’emploi public rigoureusement réglementé, a montré la voie à suivre en novembre 2014 en annonçant la création d’un registre comportant toutes les informations sur les bénéficiaires effectifs de toutes les entreprises enregistrées dans le pays. Cette mesure, similaire à celles prévues en Ukraine et au Royaume-Uni, compliquera la tâche des individus corrompus qui souhaitent dissimuler leur identité derrière des sociétés écrans.
Le mouvement anti-corruption est actuellement engagé dans une campagne intitulée « Démasquer les corrompus » pour exhorter l’Union européenne, les États-Unis et les pays du G20 à suivre l’exemple du Danemark et à mettre en place des registres publics pour indiquer clairement qui contrôle chaque société, ou qui en est le bénéficiaire effectif.
« Personne ne monterait dans un avion qui n’enregistre pas ses passagers ; pourtant, nous permettons à des sociétés écrans de dissimuler des activités illégales. Avec des registres publics indiquant qui possède réellement les entreprises, il serait bien plus difficile pour les corrompus de prendre le large avec les gains de leurs abus de pouvoir », estime Cobus de Swardt, directeur général de Transparency International.
Financialafrik.com
« Certains élus corrompus font passer des capitaux d’origine frauduleuse dans des territoires pratiquant le secret bancaire par l’intermédiaire de sociétés offshore en toute impunité », poursuit Ugaz. « Les pays les moins bien classés de l’indice doivent adopter des mesures anti-corruption radicales tournées vers leur population. Les pays les mieux classés doivent faire en sorte de ne pas exporter des pratiques de corruption dans les pays les moins avancés. »
Plus de deux tiers des 175 pays figurant dans l’Indice de perceptions de la corruption 2014 obtiennent une note inférieure à 50, sur une échelle allant de 0 (secteur public perçu comme extrêmement corrompu) à 100 (secteur public perçu comme extrêmement intègre). Le Danemark arrive en tête du classement 2014 avec une note de 92 sur 100, tandis que la Corée du Nord et la Somalie ferment la marche, avec une note de 8 sur 100 seulement.
Plusieurs pays ont connu une variation de quatre points ou plus. Les pays dont la note a le plus baissé sont la Turquie (- 5), l’Angola, la Chine, le Malawi et le Rwanda (- 4). Les améliorations les plus significatives sont à chercher du côté de la Côte d’Ivoire, de l’Égypte, de Saint Vincent-Grenadines (+ 5), de l’Afghanistan, de la Jordanie, du Mali ou du Swaziland (+ 4).
L’indice de perceptions de la corruption est élaboré à partir de l’opinion d’experts sur la corruption dans le secteur public. Les pays obtenant une note élevée disposent souvent d’une administration transparente permettant aux citoyens de demander des comptes à leurs responsables. À l’inverse, une mauvaise note dénote un recours systématique à des pots-de-vin, l’absence de sanctions en cas de corruption et une inéquation entre les activités de l’administration et les besoins de la population.
La corruption dans les pays émergents
La Chine a vu sa note chuter de 40 en 2013 à 36 en 2014, et ce en dépit de la campagne lancée par le gouvernement pour lutter contre la corruption chez les agents publics. Les autorités chinoises ont reconnu la nécessité de suivre la trace des agents qui dissimulent à l’étranger des bénéfices d’origine frauduleuse. En janvier 2014, des documents fuités ont révélé l’identité de quelque 22 000 clients de sociétés offshore originaires de Chine et de Hong Kong, dont de nombreux dirigeants du pays.
Cette régression fait écho au constat récemment dressé par Transparency International dans un rapport sur la transparence des entreprises, où les huit sociétés chinoises examinées obtenaient une note inférieure à trois sur dix.
La corruption et le blanchiment d’argent sont également problématiques dans les autres pays du groupe des BRIC. Cette année, une grande compagnie pétrolière s’est vue accusée d’utiliser des sociétés écrans pour soudoyer des élus au Brésil (qui obtient une note de 43) ; des clients indiens (l’Inde obtient une note de 38) auraient utilisé frauduleusement des comptes bancaires à Maurice (qui obtient une note de 54) et des ressortissants russes (la Russie obtient une note de 27) auraient fait la même chose à Chypre (63).
« Dans les économies les plus prospères, la grande corruption, en plus de compromettre les droits humains des populations défavorisées, affecte la gouvernance et la stabilité. Les pays à croissance rapide dont les gouvernements refusent la transparence et tolèrent la corruption mettent en place une culture de l’impunité qui ouvre la voie à la corruption », affirme Ugaz.
Les pays les mieux classés doivent combattre la corruption à l’échelle mondiale
Transparency International exhorte les pays les mieux classés, où le secteur public est relativement intègre, à arrêter de favoriser la corruption en dehors de leurs frontières, en œuvrant davantage à éviter le blanchiment d’argent et à empêcher le recours à des sociétés écrans pour dissimuler certaines pratiques.
Le Danemark, où l’état de droit est solidement ancré, la société civile très présente et l’emploi public rigoureusement réglementé, a montré la voie à suivre en novembre 2014 en annonçant la création d’un registre comportant toutes les informations sur les bénéficiaires effectifs de toutes les entreprises enregistrées dans le pays. Cette mesure, similaire à celles prévues en Ukraine et au Royaume-Uni, compliquera la tâche des individus corrompus qui souhaitent dissimuler leur identité derrière des sociétés écrans.
Le mouvement anti-corruption est actuellement engagé dans une campagne intitulée « Démasquer les corrompus » pour exhorter l’Union européenne, les États-Unis et les pays du G20 à suivre l’exemple du Danemark et à mettre en place des registres publics pour indiquer clairement qui contrôle chaque société, ou qui en est le bénéficiaire effectif.
« Personne ne monterait dans un avion qui n’enregistre pas ses passagers ; pourtant, nous permettons à des sociétés écrans de dissimuler des activités illégales. Avec des registres publics indiquant qui possède réellement les entreprises, il serait bien plus difficile pour les corrompus de prendre le large avec les gains de leurs abus de pouvoir », estime Cobus de Swardt, directeur général de Transparency International.
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