Infrastructures en Afrique : 93 millions de dollars par an pour combler le déficit

Lundi 14 Octobre 2013

La croissance de l'Afrique est essentiellement limitée par de mauvaises infrastructures. C’est le principal enseignement d’une étude réalisée par la Banque africaine de développement (BAD) qui a estimé que le coût total pour combler cet écart en matière d'infrastructures au cours des dix prochaines années s'élèverait à environ 93 millions de dollars par an. Selon l’étude, en 1980, la population urbaine de l'Afrique était estimée à 28 % et en 2008, elle avait augmenté de 40 % et devrait atteindre 50 % d'ici 2030.


Infrastructures en Afrique : 93 millions de dollars par an pour combler le déficit

Ce rythme rapide d'urbanisation a créé une demande pour un plus grand nombre d'infrastructures, y compris des logements et des systèmes d'eau et d'assainissement. Ainsi, mentionne l’étude  afin de stimuler la croissance, de nombreux gouvernements africains ont renforcé leurs cadres juridiques, leurs régimes politiques et stratégiques, leurs politiques de lutte contre la corruption et la qualité de leur capital humain. Par ailleurs, selon la BAD en 2000, il a été estimé que 59 millions de foyers gagnaient un revenu de 5 000 dollars ou plus, au-dessus duquel, ils commençaient à dépenser environ 50 % dans des articles non alimentaires. D'ici 2014, ce chiffre devrait s'élever à 106 millions de foyers, révèle l’étude. De l’avis de la BAD,  beaucoup plus d'Africains sont prêts à payer pour obtenir un service de qualité, en particulier dans les domaines de l'eau, de l'assainissement et du logement. Malgré ces tendances positives, le secteur de l'eau et de l'assainissement n'a pas encore bénéficié de l'attention suffisante des investisseurs en Afrique. Ainsi, l’étude indique que  cette situation s'explique sans doute par le modèle de développement socialiste de ce secteur. Dans les détails, la BAD explique que  les services d'eau et d'assainissement ont été stigmatisés comme des services sociaux, soumis à des contrôles gouvernementaux rigoureux. Ceci a limité l'intérêt commercial du secteur et a entraîné une dépendance excessive envers les investissements gouvernementaux et les œuvres de bienfaisance.

Moustapha Dia

 

 

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