Roberto Azevedo , directeur général de l'Organisation Mondiale du Commerce(OMC)
Paralysée en raison du blocage par l'Inde d'un accord historique conclu à Bali en décembre 2013, l'Organisation mondiale du commerce (OMC) est confrontée "à la plus grave crise" depuis sa création, a averti samedi à Pékin son directeur général. "Les négociations multilatérales au sein de l'organisation sont, en pratique, paralysées par cette impasse", a déploré Roberto Azevedo devant des journalistes.
L'ensemble des 160 membres de l'OMC, y compris l'Inde, s'étaient mis d'accord en décembre dernier en Indonésie sur un texte visant à réformer et simplifier les règles du commerce international, notamment les procédures douanières.
L'Inde a fait marche arrière, car elle souhaite des garanties concernant les aides financières versées à ses producteurs agricoles, contestées par les pays occidentaux qui les considèrent comme des subventions déguisées. Des discussions bilatérales sur le sujet ont eu lieu entre Washington et New Delhi, a indiqué M. Azevedo, disant en avoir été informé par le représentant spécial au commerce extérieur américain (USTR), Michael Froman.
"Il semble toutefois qu'aucune avancée n'a été enregistrée au cours de ces pourparlers", a-t-il regretté. Le directeur général de l'OMC sera présent la semaine prochaine au sommet des dirigeants du G20 --dont l'Inde fait partie-- en Australie et a assuré qu'il y mettra en exergue "la gravité de la situation".
Créée le 1er janvier 1995, il y a presque 20 ans, l'OMC a principalement deux missions: définir de nouvelles règles du commerce international, et régler les conflits commerciaux entre ses pays-membres. L'Accord sur la facilitation des échanges est le premier accord commercial multilatéral conclu sous son égide depuis sa création.
Latribune.fr
La patience des Etats s'épuise
"Les importantes négociations sur l'ensemble des mesures prévues par l'accord de Bali ont été suspendues" et "la patience des Etats-membres s'épuise vite", a ajouté le Brésilien, à la tête de l'OMC depuis septembre 2013.L'ensemble des 160 membres de l'OMC, y compris l'Inde, s'étaient mis d'accord en décembre dernier en Indonésie sur un texte visant à réformer et simplifier les règles du commerce international, notamment les procédures douanières.
10 ans de négociations, un accord, puis un blocage de l'Inde
Cet "accord sur la facilitation des échanges" avait été négocié pendant presque 10 ans, avant que les États-membres ne s'entendent sur un texte final. Tout a été pourtant bloqué le 31 juillet, quand l'Inde a refusé de signer le protocole conclu à Bali, étape indispensable pour ouvrir la période de ratification par les États-membres.L'Inde a fait marche arrière, car elle souhaite des garanties concernant les aides financières versées à ses producteurs agricoles, contestées par les pays occidentaux qui les considèrent comme des subventions déguisées. Des discussions bilatérales sur le sujet ont eu lieu entre Washington et New Delhi, a indiqué M. Azevedo, disant en avoir été informé par le représentant spécial au commerce extérieur américain (USTR), Michael Froman.
"Il semble toutefois qu'aucune avancée n'a été enregistrée au cours de ces pourparlers", a-t-il regretté. Le directeur général de l'OMC sera présent la semaine prochaine au sommet des dirigeants du G20 --dont l'Inde fait partie-- en Australie et a assuré qu'il y mettra en exergue "la gravité de la situation".
Créée le 1er janvier 1995, il y a presque 20 ans, l'OMC a principalement deux missions: définir de nouvelles règles du commerce international, et régler les conflits commerciaux entre ses pays-membres. L'Accord sur la facilitation des échanges est le premier accord commercial multilatéral conclu sous son égide depuis sa création.
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