À l’origine de cette décélération, une montée vertigineuse de l’incertitude et une recrudescence des tensions commerciales au cours des dernières semaines. Le rapport de l’agence des Nations Unies pour le commerce et le développement (CNUCED), publié mardi, anticipe une hausse du PIB mondial de 2,3 % cette année, en deçà du taux de 2,8 % constaté en 2024.
« L'incertitude en matière de politique commerciale atteint un niveau historique. Et cela se traduit déjà par des décisions d'investissement retardées et une réduction des embauches », avertit l'étude, qui s'intitule « Perspectives du commerce et du développement 2025 ».
La CNUCED attribue cette tendance alarmante à la perturbation des chaînes d’approvisionnement et à la volatilité des marchés financiers provoquées par la récente offensive commerciale de l'administration américaine.
« L'incertitude en matière de politique commerciale atteint un niveau historique. Et cela se traduit déjà par des décisions d'investissement retardées et une réduction des embauches », avertit l'étude, qui s'intitule « Perspectives du commerce et du développement 2025 ».
La CNUCED attribue cette tendance alarmante à la perturbation des chaînes d’approvisionnement et à la volatilité des marchés financiers provoquées par la récente offensive commerciale de l'administration américaine.
Guerre commerciale
Le mois dernier, la Maison Blanche a annoncé une hausse inédite des droits de douane visant des dizaines de pays avec lesquels les États-Unis enregistrent un déficit commercial. Face au tollé international provoqué par ces mesures, Washington a fini par se raviser, avec l’annonce, la semaine dernière, d’un moratoire de trois mois sur les nouvelles mesures tarifaires.
Cette volte-face ne concerne cependant pas les exportations chinoises, sous le coup d'une forte hausse des droits de douane américains. La réaction ne s’est pas fait attendre : Beijing a répliqué avec une salve de mesures ciblant l’agriculture et les biens technologiques en provenance des États-Unis, dans ce qui s'apparente de plus en plus à une guerre commerciale.
Les revirements des derniers jours et le bras de fer commercial engagé entre les deux poids lourds de l’économie mondiale ont fortement impacté les échanges internationaux. Sur les marchés, la nervosité est palpable, entre chutes ponctuelles des indices boursiers et ruées vers les actifs refuges.
Mais c’est surtout dans les chaînes d’approvisionnement que le choc est brutal : retards, hausse des coûts, réorientations précipitées des flux commerciaux. De Séoul à São Paulo, les industriels réévaluent leurs stratégies, suspendent des investissements et réduisent les embauches.
Cette volte-face ne concerne cependant pas les exportations chinoises, sous le coup d'une forte hausse des droits de douane américains. La réaction ne s’est pas fait attendre : Beijing a répliqué avec une salve de mesures ciblant l’agriculture et les biens technologiques en provenance des États-Unis, dans ce qui s'apparente de plus en plus à une guerre commerciale.
Les revirements des derniers jours et le bras de fer commercial engagé entre les deux poids lourds de l’économie mondiale ont fortement impacté les échanges internationaux. Sur les marchés, la nervosité est palpable, entre chutes ponctuelles des indices boursiers et ruées vers les actifs refuges.
Mais c’est surtout dans les chaînes d’approvisionnement que le choc est brutal : retards, hausse des coûts, réorientations précipitées des flux commerciaux. De Séoul à São Paulo, les industriels réévaluent leurs stratégies, suspendent des investissements et réduisent les embauches.
Les pays du Sud en première ligne
Si tous les continents ressentent les secousses, les économies en développement, en particulier les plus fragiles, paient déjà le prix fort.
Le rapport de la CNUCED cite un cocktail de risques : conditions financières défavorables, endettement croissant, croissance intérieure en berne. Un mélange explosif pour les pays à faible revenu, qui peinent à soutenir leurs investissements publics et à maintenir leur trajectoire de développement.
Pour l’agence onusienne, une « menace réelle » pèse sur la croissance économique et l'investissement, celle d’un retour en arrière sur des décennies de progrès en matière de développement.
Le rapport de la CNUCED cite un cocktail de risques : conditions financières défavorables, endettement croissant, croissance intérieure en berne. Un mélange explosif pour les pays à faible revenu, qui peinent à soutenir leurs investissements publics et à maintenir leur trajectoire de développement.
Pour l’agence onusienne, une « menace réelle » pèse sur la croissance économique et l'investissement, celle d’un retour en arrière sur des décennies de progrès en matière de développement.
Un rayon de lumière dans le Sud
Pour autant, tout n’est pas noir. Au cœur de la tempête actuelle, un moteur de croissance inattendu montre des signes de résilience : le commerce Sud-Sud.
Déjà à l’origine d’environ un tiers des échanges mondiaux, les relations commerciales entre pays en développement s’intensifient, portées par une intégration économique régionale plus poussée.
« Le potentiel de l'intégration économique Sud-Sud offre des opportunités à de nombreux pays en développement », note ainsi le rapport, insistant sur le rôle que peuvent jouer les marchés émergents pour amortir le choc global.
Déjà à l’origine d’environ un tiers des échanges mondiaux, les relations commerciales entre pays en développement s’intensifient, portées par une intégration économique régionale plus poussée.
« Le potentiel de l'intégration économique Sud-Sud offre des opportunités à de nombreux pays en développement », note ainsi le rapport, insistant sur le rôle que peuvent jouer les marchés émergents pour amortir le choc global.
Appel à l’action coordonnée
Face à la fragmentation des politiques commerciales, la CNUCED plaide pour une réponse collective. L’agence exhorte les États à renouer le dialogue, renforcer leurs synergies régionales et repenser la coopération internationale, seule voie, selon elle, pour restaurer la confiance et préserver le développement durable.
« Une action coordonnée sera essentielle pour rétablir la confiance et maintenir le développement sur la bonne voie », conclut le rapport.
https://news.un.org/fr
« Une action coordonnée sera essentielle pour rétablir la confiance et maintenir le développement sur la bonne voie », conclut le rapport.
https://news.un.org/fr