Le yuan n'est pas encore une monnaie internationale qu'il commence déjà à faire de l'ombre à l'euro. La devise chinoise a en effet supplanté la monnaie unique en tant que deuxième monnaie la plus employée dans les transactions financières, derrière le dollar, selon la société financière Swift, spécialisée dans le transfert de données entre établissements financiers. Sa part de marché est désormais de 8,66%, par rapport à 1,89% en janvier 2012. Le dollar est toutefois encore très loin devant avec plus de 81% de part de marché. L'euro a quant à lui reculé de 7,87% à 6,64%.
Un signe qui s'accompagne des derniers efforts de la Chine pour libéraliser sa monnaie. Car pour la deuxième économie mondiale, il n'y a désormais plus d'intérêt à faire croitre ses réserves de change qui ont encore atteint un record de 3.660 milliards de dollars fin septembre, comme l'a expliqué le vice-gouverneur de la banque centrale chinoise Yi Gang fin novembre.
Le dernier en date est celui signé entre la BCE et la banque centrale chinoise. Il a pour objectif à terme de permettre aux institutions financières de la zone euro d'investir directement en yuans. Un précédent accord avait été signé entre Londres et Pékin pour permettre là aussi aux institutions de la City d'investir dans la "monnaie du peuple", alors qu'il est déjà possible d'y émettre des obligations dans la devise.
Un premier signe en ce sens est venu du gouverneur de la banque centrale chinoise qui avait affirmé récemment que "les quotas QDII et le QFII (qui limitent l'afflux de capitaux étrangers en Chine, ndlr) et les processus d'approbation seront éliminés dés que cela deviendra approprié". En clair, il sera plus facile d'investir dans le pays, mais aussi de rapatrier le fruit de ses investissements.
Si l'expérience est concluante, cela pourra donner des idées aux autorités qui n'ont pu que constater les faiblesses de leur système bancaire en juillet dernier et qui avaient été obligées de réagir en l'arrosant de liquidités.
La Chine compte toutefois encore pour 59% des yuans échangés et Hong Kong pour 21%. Suivent de très loin Singapour (12%), l'Allemagne (2%) et l'Australie (2%), selon Swift. Si l'enjeu est de taille, tout n'en est encore qu'à ses balbutiements. La plupart des analystes doutent toutefois que la "monnaie du peuple" puisse un jour faire concurrence au "billet vert".
Latribune.fr
Un signe qui s'accompagne des derniers efforts de la Chine pour libéraliser sa monnaie. Car pour la deuxième économie mondiale, il n'y a désormais plus d'intérêt à faire croitre ses réserves de change qui ont encore atteint un record de 3.660 milliards de dollars fin septembre, comme l'a expliqué le vice-gouverneur de la banque centrale chinoise Yi Gang fin novembre.
Accords de swap monétaire avec les principaux partenaires commerciaux
Récemment, les dirigeants se sont lancés dans la signature d'accords bilatéraux visant à mettre en place, petit à petit, des lignes de swap monétaire entre la banque centrale chinoise et les banques centrales de ses principaux partenaires commerciaux.Le dernier en date est celui signé entre la BCE et la banque centrale chinoise. Il a pour objectif à terme de permettre aux institutions financières de la zone euro d'investir directement en yuans. Un précédent accord avait été signé entre Londres et Pékin pour permettre là aussi aux institutions de la City d'investir dans la "monnaie du peuple", alors qu'il est déjà possible d'y émettre des obligations dans la devise.
Vers la convertibilité pleine et entière du yuan ?
Il faudra encore toutefois que la Chine s'ouvre aux investissements directs étrangers tant en devises étrangères qu'en yuans en mettant fin aux restrictions qui pèsent et en assurant la convertibilité des comptes de capitaux.Un premier signe en ce sens est venu du gouverneur de la banque centrale chinoise qui avait affirmé récemment que "les quotas QDII et le QFII (qui limitent l'afflux de capitaux étrangers en Chine, ndlr) et les processus d'approbation seront éliminés dés que cela deviendra approprié". En clair, il sera plus facile d'investir dans le pays, mais aussi de rapatrier le fruit de ses investissements.
Test grandeur nature à Shanghai
Avant d'en arriver là, Pékin va tester dés le 1er janvier prochain la pleine convertibilité du yuan dans la zone pilote de libre-échange de Shanghai. Manière de voir si cela est efficace pour assurer un meilleur financement des entreprises chinoises grâce à l'arrivée de capitaux frais en provenance de l'étranger.Si l'expérience est concluante, cela pourra donner des idées aux autorités qui n'ont pu que constater les faiblesses de leur système bancaire en juillet dernier et qui avaient été obligées de réagir en l'arrosant de liquidités.
L'attrait des investisseurs est réel
Tous ces mouvements ne manquent pas d'aiguiser les appétits des investisseurs, alors que les principales places financières européennes cherchent à tirer la couverture de leur côté afin de devenir le prochain "hub" pour les transactions financières en yuan en dehors de Chine lorsque celui-ci sera devenu une véritable monnaie internationale. Un premier signe était apparu en septembre dernier, lorsque la Banque des règlements internationaux avait classé le yuan comme neuvième devise la plus échangée dans le monde, avec une moyenne quotidienne équivalente à 120 milliards de dollars en avril.La Chine compte toutefois encore pour 59% des yuans échangés et Hong Kong pour 21%. Suivent de très loin Singapour (12%), l'Allemagne (2%) et l'Australie (2%), selon Swift. Si l'enjeu est de taille, tout n'en est encore qu'à ses balbutiements. La plupart des analystes doutent toutefois que la "monnaie du peuple" puisse un jour faire concurrence au "billet vert".
Latribune.fr