Selon les conclusions des Perspectives économiques en Afrique 2016, publiées hier à l’occasion des 51esAssemblées générales annuelles du Groupe de la Banque africaine de développement, les performances économiques de l’Afrique se sont maintenues en 2015, en dépit des turbulences mondiales et des chocs régionaux.
En effet, pour Abebe Shimeles, Directeur par intérim, Recherche développement, à la Banque africaine de développement, les pays africains, parmi lesquels figurent des champions de la croissance mondiale, ont fait preuve d’une résilience exceptionnelle face à l’adversité économique internationale. Par conséquent, il faudra transformer cette résilience durable en une amélioration des conditions de vie des Africains nécessite une intervention dynamique des pouvoirs publics, visant à promouvoir une croissance plus rapide et plus inclusive.
Toutefois, les auteurs estiment que l’absence de planification urbaine a entrainé un étalement urbain coûteux. À Accra, au Ghana, par exemple, la population a presque doublé entre 1991 et 2000, passant de 1,3 million à 2,5 millions d'habitants à un taux de croissance annuel moyen de 7,2%. Au cours de la même période, la zone bâtie d'Accra a triplé, passant de 10 mille hectares à 32 mille hectares avec un taux annuel moyen de 12,8%.
L’urbanisation est une mégatendance qui modifie en profondeur les sociétés africaines. Deux tiers des investissements dans les infrastructures urbaines nécessaires à l’horizon 2050 doivent encore être faits. Selon toujours le rapport, des politiques urbaines nouvelles et de vaste portée sont nécessaires pour transformer les villes africaines en moteurs de croissance et de développement durable à l’échelle du continent.
À condition d’être encadrée par des politiques appropriées, l’urbanisation peut contribuer à faire progresser le développement économique par la hausse de la productivité agricole, l’industrialisation, l’essor de la classe moyenne.
De même, elle peut favoriser une saine gestion environnementale en remédiant aux effets du changement climatique ainsi qu’à la rareté en eau et en autres ressources naturelles, en agissant sur la pollution atmosphérique, en développant des systèmes de transports publics propres et d’un bon rapport coût-efficience, et en améliorant la collecte des déchets et l’accès à l’énergie.
Selon le Directeur du Centre de développement et Directeur intérimaire de la Direction de la coopération pour le développement de l’OCDE, M. Mario Pezzin, « La transition urbaine que l’Afrique traverse à l’heure actuelle, s’exerce dans de multiples domaines, et la densification qu’elle entraîne ouvrent des perspectives nouvelles d’amélioration du développement économique et social et de protection globale de l’environnement. Ces perspectives peuvent être mises à profit pour soutenir les Objectifs de développement durable – en particulier l’ODD 11 sur les villes et les communautés durables – ainsi que les objectifs inscrits à l’Agenda 2063 de l’Union africaine ». Poursuivant, il ajoute que « L’urbanisation pourrait avoir des retombées positives aussi bien sur les habitants des villes que sur ceux des régions rurales, si les gouvernements adoptaient une approche intégrée ».
Toujours, selon les Perspectives 2016, des réformes courageuses des politiques et des initiatives ambitieuses de planification seront nécessaires pour récolter les fruits de l’urbanisation. Il est par exemple essentiel d’adapter les stratégies urbaines nationales aux contextes spécifiques et à des réalités urbaines diverses. Il sera en outre impératif de mettre à profit les nouveaux instruments de financement. Les initiatives en cours visant à promouvoir des systèmes efficients de gouvernance à plusieurs niveaux, notamment la décentralisation, le renforcement des capacités et l’amélioration de la transparence, doivent être renforcées.
Quant au directeur du Bureau régional Afrique du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), M. Abdoulaye Mar Dieye, il déclare que « En 2016, la position commune récente de l’Afrique en matière de développement urbain et le Nouvel agenda urbain mondial qui sera examiné à Quito en octobre nous donnent l’occasion de commencer à traduire les politiques d’urbanisation ambitieuses en stratégies concrètes à l’appui de la transformation structurelle de l’Afrique
Ismaila BA, Envoyé spécial à Lusaka
En effet, pour Abebe Shimeles, Directeur par intérim, Recherche développement, à la Banque africaine de développement, les pays africains, parmi lesquels figurent des champions de la croissance mondiale, ont fait preuve d’une résilience exceptionnelle face à l’adversité économique internationale. Par conséquent, il faudra transformer cette résilience durable en une amélioration des conditions de vie des Africains nécessite une intervention dynamique des pouvoirs publics, visant à promouvoir une croissance plus rapide et plus inclusive.
Toutefois, les auteurs estiment que l’absence de planification urbaine a entrainé un étalement urbain coûteux. À Accra, au Ghana, par exemple, la population a presque doublé entre 1991 et 2000, passant de 1,3 million à 2,5 millions d'habitants à un taux de croissance annuel moyen de 7,2%. Au cours de la même période, la zone bâtie d'Accra a triplé, passant de 10 mille hectares à 32 mille hectares avec un taux annuel moyen de 12,8%.
L’urbanisation est une mégatendance qui modifie en profondeur les sociétés africaines. Deux tiers des investissements dans les infrastructures urbaines nécessaires à l’horizon 2050 doivent encore être faits. Selon toujours le rapport, des politiques urbaines nouvelles et de vaste portée sont nécessaires pour transformer les villes africaines en moteurs de croissance et de développement durable à l’échelle du continent.
À condition d’être encadrée par des politiques appropriées, l’urbanisation peut contribuer à faire progresser le développement économique par la hausse de la productivité agricole, l’industrialisation, l’essor de la classe moyenne.
De même, elle peut favoriser une saine gestion environnementale en remédiant aux effets du changement climatique ainsi qu’à la rareté en eau et en autres ressources naturelles, en agissant sur la pollution atmosphérique, en développant des systèmes de transports publics propres et d’un bon rapport coût-efficience, et en améliorant la collecte des déchets et l’accès à l’énergie.
Selon le Directeur du Centre de développement et Directeur intérimaire de la Direction de la coopération pour le développement de l’OCDE, M. Mario Pezzin, « La transition urbaine que l’Afrique traverse à l’heure actuelle, s’exerce dans de multiples domaines, et la densification qu’elle entraîne ouvrent des perspectives nouvelles d’amélioration du développement économique et social et de protection globale de l’environnement. Ces perspectives peuvent être mises à profit pour soutenir les Objectifs de développement durable – en particulier l’ODD 11 sur les villes et les communautés durables – ainsi que les objectifs inscrits à l’Agenda 2063 de l’Union africaine ». Poursuivant, il ajoute que « L’urbanisation pourrait avoir des retombées positives aussi bien sur les habitants des villes que sur ceux des régions rurales, si les gouvernements adoptaient une approche intégrée ».
Toujours, selon les Perspectives 2016, des réformes courageuses des politiques et des initiatives ambitieuses de planification seront nécessaires pour récolter les fruits de l’urbanisation. Il est par exemple essentiel d’adapter les stratégies urbaines nationales aux contextes spécifiques et à des réalités urbaines diverses. Il sera en outre impératif de mettre à profit les nouveaux instruments de financement. Les initiatives en cours visant à promouvoir des systèmes efficients de gouvernance à plusieurs niveaux, notamment la décentralisation, le renforcement des capacités et l’amélioration de la transparence, doivent être renforcées.
Quant au directeur du Bureau régional Afrique du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), M. Abdoulaye Mar Dieye, il déclare que « En 2016, la position commune récente de l’Afrique en matière de développement urbain et le Nouvel agenda urbain mondial qui sera examiné à Quito en octobre nous donnent l’occasion de commencer à traduire les politiques d’urbanisation ambitieuses en stratégies concrètes à l’appui de la transformation structurelle de l’Afrique
Ismaila BA, Envoyé spécial à Lusaka