« Sans être exhaustif, je voudrais, dans cette dynamique d’innovations, penser à la mise en œuvre de la Convention. Après « un retard accusé » dans le numérique, par rapport à des pays comme la Côte d’Ivoire, le secteur de l’assurance sénégalais entame désormais la digitalisation de ses activés, en commençant par la branche « assurance automobile ». Une initiative saluée, à sa juste valeur, par la tutelle, le ministère en charge des finances et du budget.
« Il est heureux de constater que le secteur de l’assurance sénégalaise va entrer dans une ère de transformation numérique par le biais de l’assurance automobile au moment où le test de l’assurance électronique est pratiquement finalisé au niveau de la Cima (Conférence interafricaine des marchés d’assurance) et devrait être adopté très prochainement par les organes habilités », s’est réjoui le coordonnateur de la direction générale du secteur financier.
Au-delà de la question de la transformation numérique, Ange Constantin Mancabou a signalé lors de la cérémonie de lancement, qu’il paraissait important de rappeler le défi majeur auquel reste encore confrontée l’assurance sénégalaise, l’assurance africaine de manière générale. Il s’agit, selon lui, du défi de l’inclusion.
En effet, il a confié que l’Afrique reste le continent qui compte le moins d’assurés mais où le besoin de sécurité des personnes et des biens, des activités économiques, des investissements et de l’environnement est encore crucial.
En ce sens, il a souligné que dans la zone Cima le taux de pénétration moyen de l’assurance peine à dépasser le 1%. Au Sénégal, a-t-il ajouté, nous en sommes à un taux de 1,47% contre une moyenne africaine de 2,7% et une moyenne mondiale de 7%. C’est dire qu’il reste encore du chemin à parcourir par le secteur des assurances au Sénégal.
Pour lui, le choix porté sur l’assurance automobile pour entamer ce processus de dématérialisation des activités oblige les acteurs à bien réussir cette ambitieuse innovation en prenant en considération les préoccupations de l’ensemble des parties prenantes de cette assurance.
En effet, il a rappelé que l’assurance automobile qui représente une grande part de l’activité de ce secteur mobilise plusieurs acteurs connexes intervenant dans la gestion des contrats.
L’assurance automobile cristallise, d’après lui, l’essentiel des motifs d’insatisfaction des usagers vis-à-vis de l’assurance et participe ainsi au déficit d’image qui affecte la profession de l’assurance.
« C’est dans ce sens qu’il faut d’ailleurs comprendre toutes les mesures réglementaires qui ont été adoptées par le régulateur, notamment, dans les procédures de souscription, de l’indemnisation mais également dans les délais de traitement des réclamations », a-t-il expliqué.
Ange Constantin Mancabou est d’avis, à ce titre, que le processus de dématérialisation, au-delà de sa fonction support, doit intégrer un ensemble d’innovations concourant à sa réussite afin de mieux garantir le respect des intérêts des assurés et bénéficiaires de contrats d’assurance.
Il a suggéré dans ce sillage qu’une de ces innovations pourrait être l’amélioration de la communication avec les usagers à travers une plateforme d’informations et de réception des réclamations. Ceci dans l’objectif de réduire sensiblement les contentieux des assurances.
Une autre innovation, a-t-il énuméré dans la foulée, pourrait porter sur les interactions à envisager avec les autres parties prenantes en vue de faciliter les contrôles de la satisfaction à l’obligation de l’assurance automobile par les usagers.
Il n’a pas manqué de rappeler les efforts de l’Etat sénégalais pour faciliter les procédures administratives aux usagers. Il a confié, en sens, que la direction générale du trésor public a développé une première solution de dématérialisation et de collecte d’amandes forfaitaires de la police de circulation.
Une initiative qui, d’après lui, entre dans le cadre de la modernisation des procédures administratives et dont la mise en œuvre est prévue pour être effective en 2024.
C’est également dans cette dynamique que « la Direction générale des impôts et des domaines (Dgid) a lancé, il y a 10 ans déjà, le processus de dématérialisation des déclarations et paiements de taxes, contribuant ainsi à l’allègement des procédures fiscales et à l’amélioration de la qualité des services rendus aux usagers ».
Les chantiers de l’innovation sont encore très ouverts et cela nécessite la mobilisation de tous les acteurs. Il a réitéré le soutien du département ministériel piloté par Mamadou Moustapha Ba au secteur de l’assurance.
« Vous pourrez compter, dans ce processus, sur l’appui et l’accompagnement de la tutelle qu’assure le ministère en charge des finances et du budget », a conclu Ange Constantin Mancabou.
Bassirou MBAYE
« Il est heureux de constater que le secteur de l’assurance sénégalaise va entrer dans une ère de transformation numérique par le biais de l’assurance automobile au moment où le test de l’assurance électronique est pratiquement finalisé au niveau de la Cima (Conférence interafricaine des marchés d’assurance) et devrait être adopté très prochainement par les organes habilités », s’est réjoui le coordonnateur de la direction générale du secteur financier.
Au-delà de la question de la transformation numérique, Ange Constantin Mancabou a signalé lors de la cérémonie de lancement, qu’il paraissait important de rappeler le défi majeur auquel reste encore confrontée l’assurance sénégalaise, l’assurance africaine de manière générale. Il s’agit, selon lui, du défi de l’inclusion.
En effet, il a confié que l’Afrique reste le continent qui compte le moins d’assurés mais où le besoin de sécurité des personnes et des biens, des activités économiques, des investissements et de l’environnement est encore crucial.
En ce sens, il a souligné que dans la zone Cima le taux de pénétration moyen de l’assurance peine à dépasser le 1%. Au Sénégal, a-t-il ajouté, nous en sommes à un taux de 1,47% contre une moyenne africaine de 2,7% et une moyenne mondiale de 7%. C’est dire qu’il reste encore du chemin à parcourir par le secteur des assurances au Sénégal.
Pour lui, le choix porté sur l’assurance automobile pour entamer ce processus de dématérialisation des activités oblige les acteurs à bien réussir cette ambitieuse innovation en prenant en considération les préoccupations de l’ensemble des parties prenantes de cette assurance.
En effet, il a rappelé que l’assurance automobile qui représente une grande part de l’activité de ce secteur mobilise plusieurs acteurs connexes intervenant dans la gestion des contrats.
L’assurance automobile cristallise, d’après lui, l’essentiel des motifs d’insatisfaction des usagers vis-à-vis de l’assurance et participe ainsi au déficit d’image qui affecte la profession de l’assurance.
« C’est dans ce sens qu’il faut d’ailleurs comprendre toutes les mesures réglementaires qui ont été adoptées par le régulateur, notamment, dans les procédures de souscription, de l’indemnisation mais également dans les délais de traitement des réclamations », a-t-il expliqué.
Ange Constantin Mancabou est d’avis, à ce titre, que le processus de dématérialisation, au-delà de sa fonction support, doit intégrer un ensemble d’innovations concourant à sa réussite afin de mieux garantir le respect des intérêts des assurés et bénéficiaires de contrats d’assurance.
Il a suggéré dans ce sillage qu’une de ces innovations pourrait être l’amélioration de la communication avec les usagers à travers une plateforme d’informations et de réception des réclamations. Ceci dans l’objectif de réduire sensiblement les contentieux des assurances.
Une autre innovation, a-t-il énuméré dans la foulée, pourrait porter sur les interactions à envisager avec les autres parties prenantes en vue de faciliter les contrôles de la satisfaction à l’obligation de l’assurance automobile par les usagers.
Il n’a pas manqué de rappeler les efforts de l’Etat sénégalais pour faciliter les procédures administratives aux usagers. Il a confié, en sens, que la direction générale du trésor public a développé une première solution de dématérialisation et de collecte d’amandes forfaitaires de la police de circulation.
Une initiative qui, d’après lui, entre dans le cadre de la modernisation des procédures administratives et dont la mise en œuvre est prévue pour être effective en 2024.
C’est également dans cette dynamique que « la Direction générale des impôts et des domaines (Dgid) a lancé, il y a 10 ans déjà, le processus de dématérialisation des déclarations et paiements de taxes, contribuant ainsi à l’allègement des procédures fiscales et à l’amélioration de la qualité des services rendus aux usagers ».
Les chantiers de l’innovation sont encore très ouverts et cela nécessite la mobilisation de tous les acteurs. Il a réitéré le soutien du département ministériel piloté par Mamadou Moustapha Ba au secteur de l’assurance.
« Vous pourrez compter, dans ce processus, sur l’appui et l’accompagnement de la tutelle qu’assure le ministère en charge des finances et du budget », a conclu Ange Constantin Mancabou.
Bassirou MBAYE