Ses experts l’ont fait savoir à la centaine de jeunes étudiants et agents des forces de sécurité qui ont assisté à la 11ème édition de la Journée Portes Ouvertes consacrée à la sensibilisation des jeunes de l’Espace CEDEAO sur le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme et de leurs effets néfastes sur la paix et la sécurité des Etats.
C’était ce mercredi 23 janvier à Dakar, précisément à l’amphithéâtre de la Maison de la Presse sénégalaise. Selon eux, certains pays adhèrent déjà à cette idée en adoptant des juridictions spécialisées.
Cette invite est, d’après eux, du au faible nombre de dossiers qui ont abouti à des condamnations, malgré l’ampleur du fléau. Ce qui est expliqué par les problèmes de robustesse au niveau des dispositifs de lutte.
Devant cet état de fait, les responsables du GIABA invitent à ne pas négliger les dispositifs de prévention mais surtout à encourager la collaboration des populations pour la dénonciation de cas suspect.
Sur cette lancée, M. Kimelabalou Aba, Directeur Général du Giaba invite aussi à mettre en branle la coopération internationale pour aboutir à la collecte des preuves tangibles.
D’où l’importance de la 11ème édition de la Journée Portes Ouvertes qui a pour thème « Rôle de la jeunes dans la prévention et la lutte contre le BC/FT ».
Selon lui, l’objectif de cette rencontre de Dakar, après celle tenue le 08 décembre 2016 à Abidjan en République de Côte d’Ivoire, poursuit les objectifs comme la mobilisation et la sensibilisationdes jeunes contre les phénomènes du Blanchiment de Capitaux et Financement du Terrorisme et les crimes connexes.
A cela, s’ajoute la volonté de faire connaître le GIABA à travers sa mission, son mandat et ses activités ; faire comprendre les enjeux ainsi que la démarche nationale, régionale et internationale en matière de lutte contre le Blanchiment de Capitaux et le Financement du Terrorisme (LBC/FT).
Mais aussi encourager les jeunes à faire le plaidoyer en aidant à propager des messages de LBC/FT à leurs pairs et aux décideurs politiques.
Mme Ramatoulaye Gadio Agne, Présidente de la Cellule nationale de Traitement des Informations financières (CENTIF), Correspondante Nationale du GIABA estime que l’organisation de cette journée répond au besoin de relever un certain nombre de défis liés principalement à la connaissance limitée, par certaines couches de la population, des phénomènes de blanchiment de capitaux et de financement du terrorisme et autres crimes connexes ainsi que de leurs conséquences.
A son avis, le choix porté sur la jeunesse s’explique notamment par l’importance démographique de cette composante de la population, son dynamisme et sa capacité à développer ou à soutenir les initiatives de prévention des activités criminelles.
Le secrétaire général du Ministère de la Jeunesse, de la construction citoyenne et de la promotion du volontariat, pour sa part, invite ainsi tous les jeunes du Sénégal et de la sous-région à bien mettre à profit cette journée de sensibilisation.
Une option qui, selon M. Grabiel Luciano Preira, d’identifier les modalités pratiques et les procédés opératoires pour, non seulement, mener un meilleur plaidoyer dans le cadre précis de la lutte contre le blanchiment d’argent et le terrorisme mais également avoir des arguments solides pour se protéger contre ces fléaux du monde moderne.
Mariama Diallo