© WFP/Michael Tewelde Des enfants mangent du gruau super plus après la reprise de l'aide alimentaire aux réfugiés dans le camp de réfugiés de Bokolmayo, dans la région somalienne de l'Éthiopie.
Selon la cheffe adjointe des droits de l’homme de l’ONU, les événements soudains ou à évolution lente, tels que les vagues de chaleur, les sécheresses, l’élévation du niveau de la mer et les inondations, font des ravages sur les cultures et les systèmes de production et de distribution de tous les aliments. Et ces phénomènes climatiques entraînent naturellement des pertes et des dommages pour les communautés qui les soutiennent et en dépendent.
Devant le Conseil des droits de l’homme de l’ONU, Nada Al-Nashif s’est penchée sur « la triple crise planétaire du changement climatique, de la pollution et de la perte de biodiversité », qui continue de générer des violations massives des droits de l’homme dans le monde entier.
Outre sa contribution aux conflits qui conduisent aux déplacements de populations, cette triple crise planétaire conduit à la faim et à la famine qui créent « des souffrances insupportables, retardent la croissance des enfants, rendent les enfants et les adultes plus vulnérables aux maladies et, en fin de compte, détruisent des vies et des moyens de subsistance », a déclaré Nada Al-Nashif, Haute-Commissaire adjointe de l’ONU aux droits de l’homme.
Dans ces conditions, 783 millions de personnes, soit plus de 9% de la population mondiale, ont souffert de faim chronique l’année dernière, selon l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). Dans le même temps, plus de 333 millions de personnes ont été confrontées à des niveaux aigus d’insécurité alimentaire.
Il s’agit d’une augmentation de près de 200 millions de personnes par rapport aux niveaux d’avant la pandémie de Covid-19.
D’autres ont été confrontées à la faim, voire à la famine tout court. « Au lieu d’atteindre l’objectif de développement durable ‘faim zéro’ d’ici à 2030, la FAO estime qu’en 2030, malgré quelques progrès, près de 600 millions de personnes souffriront encore de la faim », a dénoncé Mme Al-Nashif.
Face à cette insécurité alimentaire, la cheffe adjointe des droits de l’homme de l’ONU estime qu’il faut s’attaquer aux « systèmes injustes de répartition des terres ». « Les États doivent reconnaître les droits des peuples autochtones, des paysans, des personnes en situation de pauvreté et de vulnérabilité et d’autres groupes à posséder des terres et des ressources, à y accéder et à les utiliser de manière durable, et adopter des mesures de réforme agraire le cas échéant », a-t-elle fait valoir.
D’autant que la détérioration des systèmes alimentaires locaux et des moyens de subsistance qui dépendent d’un climat sûr et stable, peut entraîner des déplacements de population. Des recherches du Haut-Commissariat au Sahel ont d’ailleurs montré que la baisse de l’accès à la nourriture et aux moyens de subsistance dans les domaines de l’agriculture, du pastoralisme et de la pêche constituait un facteur de migration.
Selon Mme Al-Nashif, alors que l’urgence climatique est à nos portes, l’avenir dystopique, un monde de souffrances et d’injustices que nous n’aurions jamais pu imaginer, est là. Face à l’urgence, la planète a besoin d’une action équitable et fondée sur les droits pour atténuer le changement climatique. Il s’agit aussi de mieux protéger les personnes touchées par le changement climatique. « Tous les pays doivent faire progresser la protection sociale universelle ».
Pour l’ONU, il est essentiel de veiller à ce que les entreprises agissent de manière responsable pour faire face au changement climatique et à son impact sur le droit à l’alimentation. Des financements doivent être aussi mobilisés pour réaliser le droit à l’alimentation.
En attendant, quelque 3,3 milliards de personnes, soit près de la moitié de l’humanité, vivent dans des pays qui consacrent plus d’argent au paiement des intérêts de leur dette qu’à l’éducation ou à la santé. La cheffe adjointe des droits de l’homme de l’ONU appelle donc tous les gouvernements à assumer leurs responsabilités et à agir maintenant pour réaliser le droit universel à l’alimentation et défendre le droit à un environnement propre, sain et durable.
https://news.un.org/fr
Devant le Conseil des droits de l’homme de l’ONU, Nada Al-Nashif s’est penchée sur « la triple crise planétaire du changement climatique, de la pollution et de la perte de biodiversité », qui continue de générer des violations massives des droits de l’homme dans le monde entier.
Faim chronique
Outre sa contribution aux conflits qui conduisent aux déplacements de populations, cette triple crise planétaire conduit à la faim et à la famine qui créent « des souffrances insupportables, retardent la croissance des enfants, rendent les enfants et les adultes plus vulnérables aux maladies et, en fin de compte, détruisent des vies et des moyens de subsistance », a déclaré Nada Al-Nashif, Haute-Commissaire adjointe de l’ONU aux droits de l’homme.
Dans ces conditions, 783 millions de personnes, soit plus de 9% de la population mondiale, ont souffert de faim chronique l’année dernière, selon l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). Dans le même temps, plus de 333 millions de personnes ont été confrontées à des niveaux aigus d’insécurité alimentaire.
Il s’agit d’une augmentation de près de 200 millions de personnes par rapport aux niveaux d’avant la pandémie de Covid-19.
Faim zéro
D’autres ont été confrontées à la faim, voire à la famine tout court. « Au lieu d’atteindre l’objectif de développement durable ‘faim zéro’ d’ici à 2030, la FAO estime qu’en 2030, malgré quelques progrès, près de 600 millions de personnes souffriront encore de la faim », a dénoncé Mme Al-Nashif.
Face à cette insécurité alimentaire, la cheffe adjointe des droits de l’homme de l’ONU estime qu’il faut s’attaquer aux « systèmes injustes de répartition des terres ». « Les États doivent reconnaître les droits des peuples autochtones, des paysans, des personnes en situation de pauvreté et de vulnérabilité et d’autres groupes à posséder des terres et des ressources, à y accéder et à les utiliser de manière durable, et adopter des mesures de réforme agraire le cas échéant », a-t-elle fait valoir.
D’autant que la détérioration des systèmes alimentaires locaux et des moyens de subsistance qui dépendent d’un climat sûr et stable, peut entraîner des déplacements de population. Des recherches du Haut-Commissariat au Sahel ont d’ailleurs montré que la baisse de l’accès à la nourriture et aux moyens de subsistance dans les domaines de l’agriculture, du pastoralisme et de la pêche constituait un facteur de migration.
Pour un droit universel à l’alimentation
Selon Mme Al-Nashif, alors que l’urgence climatique est à nos portes, l’avenir dystopique, un monde de souffrances et d’injustices que nous n’aurions jamais pu imaginer, est là. Face à l’urgence, la planète a besoin d’une action équitable et fondée sur les droits pour atténuer le changement climatique. Il s’agit aussi de mieux protéger les personnes touchées par le changement climatique. « Tous les pays doivent faire progresser la protection sociale universelle ».
Pour l’ONU, il est essentiel de veiller à ce que les entreprises agissent de manière responsable pour faire face au changement climatique et à son impact sur le droit à l’alimentation. Des financements doivent être aussi mobilisés pour réaliser le droit à l’alimentation.
En attendant, quelque 3,3 milliards de personnes, soit près de la moitié de l’humanité, vivent dans des pays qui consacrent plus d’argent au paiement des intérêts de leur dette qu’à l’éducation ou à la santé. La cheffe adjointe des droits de l’homme de l’ONU appelle donc tous les gouvernements à assumer leurs responsabilités et à agir maintenant pour réaliser le droit universel à l’alimentation et défendre le droit à un environnement propre, sain et durable.
https://news.un.org/fr