• Le leadership des pays du Sud remodèle la coopération commerciale et économique • L'intégration régionale et le commerce Sud-Sud offrent de nouvelles voies de développement • La CNUCED appelle à des règles commerciales qui soutiennent la croissance et la résilience à long terme

© UNCTAD Photo | La Secrétaire générale d’ONU commerce et développement, Rebeca Grynspan (à droite), en compagnie de la vice-secrétaire générale de l'ONU, Amina J. Mohammed (au milieu), et du commissaire de l'Union africaine chargé du développement économique, du commerce, du tourisme, de l'industrie et des mines, Albert M. Muchanga (à gauche), lors de la réunion des ministres des affaires étrangères du Groupe des 20 (G20), le 20 février à Johannesburg, en Afrique du Sud.
S'exprimant lors de la session sur la géopolitique de la réunion des ministres des Affaires étrangères du G20 en Afrique du Sud le 20 février, la Secrétaire générale d’ONU Commerce et Développement (CNUCED), Rebeca Grynspan, a souligné que les quatre dernières années ont démontré le potentiel dont bénéficie la multipolarité pour renforcer, plutôt qu'affaiblir, le multilatéralisme.
« Cette année marque le dernier chapitre d'un cycle remarquable de quatre ans - la première fois que la présidence du G20 s’exerce de manière continue par un pays du Sud. De l'Indonésie à l'Inde en passant par le Brésil, et maintenant l'Afrique du Sud, nous avons assisté à l'évolution du leadership mondial et avons eu un aperçu de l'avenir », a déclaré Rebeca Grynspan.
« Ces quatre dernières années ont prouvé que le bon choix est d'avoir multipolarité et multilatéralisme. »
Des opportunités dans un paysage économique en mutation
Alors que l'incertitude économique persiste, de nouvelles dynamiques commerciales émergent, qui pourraient favoriser une croissance plus inclusive et durable. Les reprises postpandémie ont été inégales, certaines économies étant confrontées à la stagnation, à l'incertitude des investissements et au surendettement. Cependant, le commerce Sud-Sud et l'intégration régionale prennent de l'ampleur, créant de nouvelles voies vers la résilience économique.
Des initiatives telles que la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA), l'ASEAN et l'accord UE-Mercosur montrent comment la coopération régionale et interrégionale peut compléter l'engagement mondial et générer de nouvelles sources de croissance.
Pour que ces opportunités se concrétisent, l'investissement doit rester une priorité. La CNUCED met en garde contre une réaction en chaîne de perturbations commerciales, d'inflation et de volatilité des taux de change - combinée à des coûts d'emprunt plus élevés – ce qui pourrait contraindre davantage de pays à détourner les ressources pour leur développement à long terme afin de servir leur dette.
Vers un système commercial plus équilibré et plus inclusif
La CNUCED appelle à des réformes commerciales et financières qui accordent aux pays en développement la marge de manœuvre nécessaire à l'industrialisation, à la diversification et à l'investissement à long terme. Cela implique de moderniser les accords commerciaux afin de favoriser l'investissement durable et de veiller à ce que les règles du commerce mondial profitent à toutes les économies, et pas seulement aux plus grandes d’entre elles.
« Nous croyons en un monde avec de meilleures règles, pas un monde sans règles. Peut-être que le moment est venu d'y parvenir alors que nous sommes confrontés à de nombreux défis », a déclaré Mme Grynspan.
Avec une coopération économique Sud-Sud en plein essor, l'économie mondiale est à un tournant. En renforçant les chaînes de valeur régionales et en adoptant des politiques inclusives, les pays peuvent transformer les incertitudes en opportunités, en veillant à ce que la transformation économique profite à tous.
https://unctad.org/fr
« Cette année marque le dernier chapitre d'un cycle remarquable de quatre ans - la première fois que la présidence du G20 s’exerce de manière continue par un pays du Sud. De l'Indonésie à l'Inde en passant par le Brésil, et maintenant l'Afrique du Sud, nous avons assisté à l'évolution du leadership mondial et avons eu un aperçu de l'avenir », a déclaré Rebeca Grynspan.
« Ces quatre dernières années ont prouvé que le bon choix est d'avoir multipolarité et multilatéralisme. »
Des opportunités dans un paysage économique en mutation
Alors que l'incertitude économique persiste, de nouvelles dynamiques commerciales émergent, qui pourraient favoriser une croissance plus inclusive et durable. Les reprises postpandémie ont été inégales, certaines économies étant confrontées à la stagnation, à l'incertitude des investissements et au surendettement. Cependant, le commerce Sud-Sud et l'intégration régionale prennent de l'ampleur, créant de nouvelles voies vers la résilience économique.
Des initiatives telles que la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA), l'ASEAN et l'accord UE-Mercosur montrent comment la coopération régionale et interrégionale peut compléter l'engagement mondial et générer de nouvelles sources de croissance.
Pour que ces opportunités se concrétisent, l'investissement doit rester une priorité. La CNUCED met en garde contre une réaction en chaîne de perturbations commerciales, d'inflation et de volatilité des taux de change - combinée à des coûts d'emprunt plus élevés – ce qui pourrait contraindre davantage de pays à détourner les ressources pour leur développement à long terme afin de servir leur dette.
Vers un système commercial plus équilibré et plus inclusif
La CNUCED appelle à des réformes commerciales et financières qui accordent aux pays en développement la marge de manœuvre nécessaire à l'industrialisation, à la diversification et à l'investissement à long terme. Cela implique de moderniser les accords commerciaux afin de favoriser l'investissement durable et de veiller à ce que les règles du commerce mondial profitent à toutes les économies, et pas seulement aux plus grandes d’entre elles.
« Nous croyons en un monde avec de meilleures règles, pas un monde sans règles. Peut-être que le moment est venu d'y parvenir alors que nous sommes confrontés à de nombreux défis », a déclaré Mme Grynspan.
Avec une coopération économique Sud-Sud en plein essor, l'économie mondiale est à un tournant. En renforçant les chaînes de valeur régionales et en adoptant des politiques inclusives, les pays peuvent transformer les incertitudes en opportunités, en veillant à ce que la transformation économique profite à tous.
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