Une fois de plus, l'incapacité de la Maison-Blanche et du Congrès à s'entendre sur un budget menace le fonctionnement normal du gouvernement fédéral. La présidence a adressé cette semaine un mémorandum aux agences fédérales pour leur demander de se préparer à suspendre l'essentiel de leurs activités à partir du 30 septembre à minuit moins une. L'année fiscale américaine 2014 commence en effet le 1er octobre 2013. Or pour le moment personne n'a voté les crédits pour financer les activités des administrations fédérales à partir du 1er octobre. Les dernières discussions entre les émissaires de la Maison-Blanche et les leaders du Congrès ressemblent à des dialogues de sourds. Pire: la perspective d'une mise en sommeil du gouvernement fédéral le mois prochain, à l'exception des activités considérées comme «essentielles», semble servir à court terme les intérêts électoraux des deux parties. La Maison-Blanche et les démocrates pensent que la fermeture des ministères et agences fédérales sera impopulaire et que les républicains en seront jugés responsables. À l'inverse, les républicains du Tea Party pensent qu'une suspension de quelques jours du fonctionnement du gouvernement serait sans impact durable sur le pays mais pousserait Barack Obama à réduire certaines dépenses publiques en 2014, voire au-delà.
Risque de défaut
Le leader des républicains à la Chambre John Boehner se trouve contraint de composer avec les «ultras» de son parti, farouchement opposés à tout compromis. Bien que divisés, les républicains à la Chambre vont tenter de voter, dans les prochaines heures, un projet reconduisant les crédits de l'année 2013 mais sur une période limitée à deux mois et demi.
En échange, ils exigent que les crédits associés à l'application de la réforme de la santé soient éliminés. Pour les conservateurs, cette réforme, baptisée péjorativement «Obamacare», est une «dangereuse usine à gaz socialiste» qu'il convient d'éliminer. Pour sa part, Barack Obama refuse naturellement de négocier un sabordage de sa loi la plus chère. Au-delà de ce bras de fer qui devient presque habituel à Washington, se profile une bataille distincte et de portée encore plus sérieuse, sur le relèvement du plafond de la dette publique. Ce dernier fixé à 16.700 milliards de dollars sera atteint mi-octobre. S'il n'est pas relevé par un vote du Congrès, le Trésor américain ne pourra plus emprunter sur les marchés pour payer ses dettes antérieures.
Le secrétaire au Trésor, Jack Lew, s'est rendu au Capitole pour alerter les élus des deux partis du risque d'un inimaginable défaut de paiement de l'État fédéral. Loin de convaincre ses interlocuteurs républicains, Jack Lew s'est heurté à un mur.
Le retrait du financement de l'«Obamacare» est une fois de plus exigé par certains républicains en échange d'une majoration du plafond de la dette. La Maison-Blanche voit dans cette demande «une tentative d'extorsion» inadmissible. Elle refuse de négocier sur cette question. Il faudra pourtant que l'une des deux parties cède pour éviter qu'un défaut de paiement de l'Oncle Sam précipite le chaos dans le monde financier.
Lefigaro.Fr
Risque de défaut
Le leader des républicains à la Chambre John Boehner se trouve contraint de composer avec les «ultras» de son parti, farouchement opposés à tout compromis. Bien que divisés, les républicains à la Chambre vont tenter de voter, dans les prochaines heures, un projet reconduisant les crédits de l'année 2013 mais sur une période limitée à deux mois et demi.
En échange, ils exigent que les crédits associés à l'application de la réforme de la santé soient éliminés. Pour les conservateurs, cette réforme, baptisée péjorativement «Obamacare», est une «dangereuse usine à gaz socialiste» qu'il convient d'éliminer. Pour sa part, Barack Obama refuse naturellement de négocier un sabordage de sa loi la plus chère. Au-delà de ce bras de fer qui devient presque habituel à Washington, se profile une bataille distincte et de portée encore plus sérieuse, sur le relèvement du plafond de la dette publique. Ce dernier fixé à 16.700 milliards de dollars sera atteint mi-octobre. S'il n'est pas relevé par un vote du Congrès, le Trésor américain ne pourra plus emprunter sur les marchés pour payer ses dettes antérieures.
Le secrétaire au Trésor, Jack Lew, s'est rendu au Capitole pour alerter les élus des deux partis du risque d'un inimaginable défaut de paiement de l'État fédéral. Loin de convaincre ses interlocuteurs républicains, Jack Lew s'est heurté à un mur.
Le retrait du financement de l'«Obamacare» est une fois de plus exigé par certains républicains en échange d'une majoration du plafond de la dette. La Maison-Blanche voit dans cette demande «une tentative d'extorsion» inadmissible. Elle refuse de négocier sur cette question. Il faudra pourtant que l'une des deux parties cède pour éviter qu'un défaut de paiement de l'Oncle Sam précipite le chaos dans le monde financier.
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