Les flux d’investissements directs étrangers (IDE) à destination de l’Afrique ont enregistré une hausse de 84% en 2024 pour s’établir à un record de 94 milliards de dollars, selon un rapport publié le lundi 20 janvier par ONU Commerce et Développement (anciennement Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement/CNUCED).
Intitulé « Global Investment Trends Monitor », le rapport précise que cette forte augmentation découle en grande partie d’un seul méga-projet en Egypte, en l’occurrence le projet de développement de la péninsule de Ras El-Hekma en une destination touristique, un centre financier et une zone franche dotée d'une infrastructure de classe mondiale. Il est porté par Abu Dhabi Developmental Holding Company, le fonds souverain de l’émirat d’Abu Dhabi, plus connu sous l’appellation ADQ.
Si l'on exclut ce projet, le flux des IDE attirés l’an passé par le continent a augmenté de 23%, bien que le chiffre global soit resté modeste, à 50 milliards de dollars. Ces évolutions positives ont été enregistrées alors de nombreux pays du continent ont fait face à des défis complexes durant l’année écoulée, dont la hausse des taux d’intérêt, la persistance d’un niveau élevé de dette publique ainsi que des conflits et des troubles politiques et sécuritaires.
A l’échelle mondiale, les flux d’IDE ont augmenté de 11% pour atteindre un montant estimé à 1400 milliards de dollars. Mais si l'on exclut les flux transitant par les économies intermédiaires européennes, qui servent souvent de points de transfert pour les investissements avant qu'ils n'atteignent leur destination finale, ces flux ont diminué de 8%.
Les économies développées ont connu de forts contrastes. L'Amérique du Nord a connu une hausse de 13% d'IDE, grâce à une augmentation de 80% des fusions-acquisitions aux Etats-Unis. L'Europe a été en revanche confrontée à de fortes baisses. Les IDE y ont chuté de 45% par rapport à 2023, si l'on exclut les économies intermédiaires.
Dans les économies en développement, les IDE ont diminué de 2% en 2024, marquant ainsi la deuxième baisse annuelle consécutive. Cette baisse menace les progrès accomplis dans la réalisation des objectifs de développement durable (ODD), qui dépendent fortement de la finance internationale. Les investissements liés aux ODD ont d’ailleurs chuté de 11% au niveau mondial durant l’année écoulée, avec moins de projets dans l'agroalimentaire, les infrastructures, l'eau et l'assainissement qu'en 2015, lorsque les objectifs ont été adoptés.
L’Asie, la plus grande bénéficiaire des IDE parmi les régions en développement, a vu les flux entrants diminuer de 7%, tandis que la région Amérique latine & Caraïbes a enregistré un recul de 9%.
Pour 2025, ONU Commerce et Développement s'attend à une croissance modérée des IDE, soutenue par l'amélioration des conditions de financement et la reprise des fusions-acquisitions. Toutefois, les risques et les incertitudes, notamment les tensions géopolitiques et l'instabilité économique mondiale, posent des défis importants aussi bien pour les pays en développement que pour ceux développés.
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Intitulé « Global Investment Trends Monitor », le rapport précise que cette forte augmentation découle en grande partie d’un seul méga-projet en Egypte, en l’occurrence le projet de développement de la péninsule de Ras El-Hekma en une destination touristique, un centre financier et une zone franche dotée d'une infrastructure de classe mondiale. Il est porté par Abu Dhabi Developmental Holding Company, le fonds souverain de l’émirat d’Abu Dhabi, plus connu sous l’appellation ADQ.
Si l'on exclut ce projet, le flux des IDE attirés l’an passé par le continent a augmenté de 23%, bien que le chiffre global soit resté modeste, à 50 milliards de dollars. Ces évolutions positives ont été enregistrées alors de nombreux pays du continent ont fait face à des défis complexes durant l’année écoulée, dont la hausse des taux d’intérêt, la persistance d’un niveau élevé de dette publique ainsi que des conflits et des troubles politiques et sécuritaires.
A l’échelle mondiale, les flux d’IDE ont augmenté de 11% pour atteindre un montant estimé à 1400 milliards de dollars. Mais si l'on exclut les flux transitant par les économies intermédiaires européennes, qui servent souvent de points de transfert pour les investissements avant qu'ils n'atteignent leur destination finale, ces flux ont diminué de 8%.
Les économies développées ont connu de forts contrastes. L'Amérique du Nord a connu une hausse de 13% d'IDE, grâce à une augmentation de 80% des fusions-acquisitions aux Etats-Unis. L'Europe a été en revanche confrontée à de fortes baisses. Les IDE y ont chuté de 45% par rapport à 2023, si l'on exclut les économies intermédiaires.
Dans les économies en développement, les IDE ont diminué de 2% en 2024, marquant ainsi la deuxième baisse annuelle consécutive. Cette baisse menace les progrès accomplis dans la réalisation des objectifs de développement durable (ODD), qui dépendent fortement de la finance internationale. Les investissements liés aux ODD ont d’ailleurs chuté de 11% au niveau mondial durant l’année écoulée, avec moins de projets dans l'agroalimentaire, les infrastructures, l'eau et l'assainissement qu'en 2015, lorsque les objectifs ont été adoptés.
L’Asie, la plus grande bénéficiaire des IDE parmi les régions en développement, a vu les flux entrants diminuer de 7%, tandis que la région Amérique latine & Caraïbes a enregistré un recul de 9%.
Pour 2025, ONU Commerce et Développement s'attend à une croissance modérée des IDE, soutenue par l'amélioration des conditions de financement et la reprise des fusions-acquisitions. Toutefois, les risques et les incertitudes, notamment les tensions géopolitiques et l'instabilité économique mondiale, posent des défis importants aussi bien pour les pays en développement que pour ceux développés.
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