Les investissements étrangers en développement ont baissé de 2 % en 2024, deuxième année de déclin

Lundi 3 Février 2025

Une forte baisse du financement international de projets soulève des inquiétudes quant au financement du développement durable et souligne la nécessité pour les pays de diversifier leurs stratégies afin d’attirer et de maintenir les investissements.


Les investissements étrangers en développement ont baissé de 2 % en 2024, deuxième année de déclin
Les investissements directs étrangers (IDE) vers les pays en développement ont diminué de 2 % en 2024, marquant un deuxième recul annuel consécutif, selon le dernier Moniteur des tendances de l’investissement mondial  d’ONU commerce et développement (CNUCED).

La baisse du financement international de projets a été particulièrement marquée, avec une chute de 31 %. L’Afrique et l’Asie ont été durement touchées, avec environ 200 projets annoncés en moins en Afrique et près de 150 en moins en Asie.

Ce ralentissement compromet les progrès vers les Objectifs de développement durable (ODD), dont beaucoup dépendent fortement du financement international. À l’échelle mondiale, les investissements dans les secteurs liés aux ODD ont reculé de 11 % en 2024, avec moins de projets dans les systèmes agroalimentaires, les infrastructures, et l’eau et l’assainissement qu’en 2015, année de l’adoption des objectifs.

Le déclin dans le Sud global s’est produit alors que les IDE mondiaux ont augmenté de 11 %, atteignant 1 400 milliards de dollars. Cependant, ONU commerce et développement a souligné dans son rapport que les IDE mondiaux ont en réalité reculé de 8 % si l’on exclut certaines économies de transit européennes, qui servent souvent de points de transfert avant que les investissements n’atteignent leur destination finale.
 

Tendances contrastées : baisse des IDE en Asie et en Amérique latine, hausse en Afrique

Les IDE vers l’Asie en développement, la principale bénéficiaire d'IDE parmi les régions, ont chuté de 7 %La Chine a enregistré une baisse de 29 %, se trouvant désormais à 40 % en dessous de son pic de 2022.

L’Inde, en revanche, a affiché une hausse de 13 %, stimulée par la croissance des annonces de nouveaux projets. L’ASEAN (Brunei Darussalam, Birmanie, Cambodge, Indonésie, Laos, Malaisie, Philippines, Singapour, Thaïlande et Viêt Nam) a connu une croissance modeste de 2 %, atteignant un record de 235 milliards de dollars.

En Afrique, les IDE ont bondi de 84 % pour atteindre 94 milliards de dollars, en grande partie grâce à un mégaprojet en Égypte. Si l’on exclut ce projet, les flux vers le continent ont augmenté de 23 % mais restent modestes à 50 milliards de dollars.

L’Amérique latine et les Caraïbes ont vu les IDE reculer de 9 %, avec une baisse de 5 % des flux vers le Brésil. Toutefois, le nombre et la valeur des nouveaux projets ont augmenté au Brésil, en Argentine et en Colombie, ce qui laisse présager une reprise potentielle. Le Mexique s’est démarqué en Amérique centrale, enregistrant une hausse de 11 % des IDE, malgré des annonces de projets plus faibles dans la région.

Perspectives pour 2025 : les pays doivent diversifier leurs stratégies d’investissement

Une croissance modérée de l’IDE est attendue en 2025, soutenue par l'amélioration des conditions de financement et la reprise des fusions et acquisitions.

Cependant, le déclin continu des investissements de création et du financement de projets internationaux souligne la nécessité de stratégies solides et diversifiées pour attirer et maintenir les investissements, en particulier dans les secteurs essentiels au développement durable.

Les tensions géopolitiques et l’instabilité économique posent des défis importants pour les économies développées et en développement.
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