Loi de finances rectificative : Le ministre Cheikh Diba explique les différents ajustements

Mardi 24 Décembre 2024

Les députés ont adopté hier, la Loi de finances rectificative. Face aux députés, le ministre des Finances et du Budget a expliqué que sur le plan budgétaire, il y a nécessité de prendre en compte, la forte réévaluation des dépenses destinées aux subventions sur l'énergie et de dépenses, non prévues initialement et relatives aux élections, à la lutte contre les inondations, notamment.


Ces dépenses ont nécessité les ajustements importants du budget initial, a-t-il précisé. Le ministre a ainsi informé que les ajustements budgétaires de ces différents événements se traduisent, dans ce projet de Lfr, par une prise en charge : des intérêts sur la dette, qui nécessitent une provision supplémentaire de 245,9 milliards de FCFA, en raison du renchérissement des conditions d'emprunt ; des indemnisations des victimes des manifestations politiques préélectorales ; des dépenses urgentes d'Investissements, estimées à 9 milliards de FCFA ; des mesures de soutien aux prix des denrées de première nécessité, par le biais de la régulation des prix, pour un montant de 140 milliards de FCFA.
 
Il y a également le soutien au secteur agricole, avec un règlement d'arriérés d'un montant de 73,67 milliards de FCFA ; de la subvention au secteur de l'énergie, pour un montant additionnel de 289 milliards de FCFA, destinée à soutenir les compensations tarifaires pour Senelec et aux pertes commerciales liées au blocage des prix à la pompe des hydrocarbures ; de la gestion des inondations, après les fortes pluies, à la suite du débordement du fleuve Sénégal, avec une mobilisation de 8 milliards de FCFA, pour les régions du Nord et de l'Est du pays ; de l'organisation des élections législatives anticipées du 17 novembre 2024, pour un montant de 20 milliards de FCFA ; des tirages sur les prêts projets pour un montant additionnel de 668 milliards de FCFA, du fait des engagements antérieurement contractés.
 
 En outre, le ministre a fait noter que pour donner suite aux ajustements opérés, le cadrage budgétaire de la loi de finances rectificative 2024 table sur un taux de croissance du Pib de 6,7%, contre 9,2 % en Lfi ; un déficit budgétaire de 11,6% du Pib, avec l'objectif de ramener ce déficit à 3% du Pib d'ici 2027, conformément aux critères de l'Uemoa et sur un taux de pression fiscale révisé à 17,8%, contre 19,4% dans la Lfi 2024.
Adou FAYE
 
Actu-Economie


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