MALI: Le FMI note un recul du PIB de 7,2 à 4,9%

Jeudi 17 Septembre 2015

La mission du Fonds monétaire international qui a séjourné au Mali a noté une baisse du PIB de 7,2 à 4,9% imputable à une production manufacturière faible.


Mamadou Igor Diarra, ministre de l’Economie et des Finances
Mamadou Igor Diarra, ministre de l’Economie et des Finances
L’économie malienne bat de l’aile. En effet, après une croissance exceptionnellement élevée en 2014, année où le PIB réel a progressé de 7,2 %, en 2015, le FMI constate que les estimations tablent sur un taux de 4,9 %, niveau proche de la tendance historique. Certes les récoltes sont bonnes mais la production manufacturière montre des signes de faiblesses. Quant à l’inflation, elle est estimée à 2,4 % contre 0,9 % en 2014, par rapport à un objectif régional de 3 %.
«Tous les objectifs du programme à fin juin ont été atteints grâce à une gestion prudente des finances publiques. De manière plus précise, le comportement des recettes laisse présager que l’objectif annuel sera réalisé, grâce à la gestion axée sur les résultats récemment adoptée, mais aussi grâce à la vigueur des taxes sur les produits pétroliers, les prix à la pompe étant restés pratiquement inchangés en dépit de la chute des prix d’importation», indique le FMI dans son communiqué final.  
 
Sur un autre plan, le FMI informe que les recettes fiscales devraient augmenter de 174 milliards FCFA en 2015, ce qui devrait accroître pression fiscale de 14,9 % du PIB en 2014 à 16,4 en 2015. L’exécution des dépenses à fin juin se situait à un tiers; le gouvernement a notamment tenté de maîtriser les dépenses courantes. Mais à la mi-septembre, tous les crédits restants avaient été débloqués. En sus des prêts consentis par les partenaires au développement, l’État a augmenté des emprunts sur le marché régional de 42 milliards FCFA. Le déficit budgétaire base caisse pour 2015 est désormais projeté à 4,3 % du PIB.
 
Toutefois, la mission a insisté sur l’importance de politiques favorables à une croissance soutenable et inclusive, et à la création d’emploi. Celles-ci comprennent les politiques susceptibles d’accélérer la transformation structurelle, la mise en œuvre de la décentralisation à un rythme mesuré, et l’amélioration du climat des affaires, y compris le renforcement de la bonne gouvernance et la réforme de la fiscalité et parafiscalité qui pèse sur le coût du travail.
 
Pathé TOURE 
Bailleurs de fonds


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