M. le président parlez-nous de ce changement dans la dénomination de votre organisation ?
Ce changement est motivé par la volonté affichée par tous les acteurs du marché sénégalais de changer de paradigme. Le marché sénégalais a 50 ans d’âge et comme nous l’avons constaté, notre profession doit changer. Ce besoin de changement nous a conduits après une mûre réflexion à avoir d’abord une vision. Quelque chose que le marché n’a jamais eue. Et pour traduire cette nouvelle vision, il fallait l’adosser à une autre identité. Comme vous le constatez l’appellation est beaucoup plus forte que celle de Fédération sénégalaise des sociétés d’assurances. Nous visons comme finalité d’associer tous les membres vers le respect de la vision, remplir et réussir parfaitement les objectifs stratégiques qui sont dans le plan que le marché est en train de mettre en œuvre, sur la période de 2018 à 2022.
Vous avez parlé de changement justement, il y aura des changements au niveau du capital social des sociétés d’assurances, pouvez-vous, nous faire l’Etat des lieux au niveau du Sénégal, où en êtes-vous par rapport à l’application de cette mesure ?
Pour le Sénégal, je peux affirmer que les compagnies sont prêtes pour faire face à cette contrainte réglementaire. C’est une contrainte qui a été annoncée depuis un moment et toutes les compagnies d’assurances ont pris toutes les dispositions idoines. Je peux vous dire que cette dérive émanant de la CIMA par le biais bien sûr du conseil des ministres, le marché sénégalais est fin prêt. Dans un premier temps, au 30 juin 2019, de remplir le cap de 3 milliards et deux ans après, d’aller à un niveau de 5 milliards. Le marché sénégalais est plein de prospectives. Déjà nous faisons plus de 14% de progression annuelle, le chiffre d’affaires est en train d’évoluer. Par rapport à tout cela, je pense que ce soit les actionnaires ou les acteurs en interne sont conscients de la nécessité à renforcer les fonds propres et à faire face aux engagements contractuelles.
Nous avons senti lors des discussions sur ce sujet de l’augmentation du capital des sociétés d’assurances une certaine inquiétude de la part des assureurs, comment l’expliquez-vous ?
Vous savez, c’est de bon aloi. Quand on dit trop de régulation tue la régulation. Nous ne l’avons pas créé. Ce que l’on a constaté, c’est qu’il y a beaucoup de mesures qui ont été prises et l’inquiétude est selon moi une inquiétude de façade. Je ne peux pas parler pour les autres marchés. Cependant, nous avons constaté que depuis quelques années, beaucoup de nouvelles directives réglementaires ont été prises. Et, cette directive relative à l’augmentation du capital est la directive la plus forte. Donc, c’est la raison pour laquelle, comme on l’a ressenti lors de ces présentes assises, cette inquiétude surfe un peu par rapport aux avis des uns et des autres. Mais en ce qui concerne le marché Sénégalais, je peux vous dire que nous sommes fins prêts.
La question de la gestion de la retraite complémentaire était au menu des débats. Vous aviez même organisé un débat autour de cette question, il y a quelques années. Qu’est-ce que vous avez retenu avec le gouvernement sénégalais ?
D’abord, il faut analyser cette question sur un double plan. Le premier, c’est qu’effectivement la retraite complémentaire, par rapport au privé est règlementée dans le souci d’amener l’autorité à nous encourager pour que cette retraite fasse l’objet d’une obligation. Je ne vais pas vous surprendre en vous disant que sur les 14% d’évolution que nous enregistrons tous les ans, l’essentiel vient du secteur de l’assurance vie. L’assurance vie se développe à une grande échelle. Et si on jette un coup d’œil sur les perspectives à venir, nous comptons d’ici 2022 avoir un niveau de chiffre vie qui sera équivalent au niveau du chiffre dommage, comme c’est le cas dans beaucoup de marchés. Maintenant pour l’Etat, il est conscient d’une chose, c’est un aspect fondamental. Comme l’avons inscrit dans notre plan stratégique à savoir que l’Etat nous accompagne pour que l’on puisse mettre à la disposition de l’économie sénégalaise une épargne longue et importante pour financer le plan Sénégal émergent et même pour prendre des parts de participations dans certaines structures pétrolières. Pour ce faire, je peux affirmer que les perspectives sont heureuses. Dans la mesure où, il y a deux mois de cela, on a eu à rencontrer les deux grands financiers de l’économie sénégalaise, à savoir le ministre de l’économie, des finances et du plan et celui du budget. Au cours de cette rencontre, ce problème a été posé. Le ministre a été bien conscient quand on lui a fait comprendre que le marché des assurances peut mettre 100 milliards à la disposition de l’économie sénégalaise. Et c’est 100 seront tirés de la retraite complémentaire. Une décision a déjà été prise par l’autorité, à savoir amener toutes les structures qui dépendent de l’Etat à externaliser leurs indemnités de fin de carrière. Maintenant pour le reste, nous allons rencontrer nos collègues chefs d’entreprises, au niveau du conseil national du patronat (CNP) afin de discuter avec eux et leur faire part de l’intérêt à ce que cette retraite complémentaire, qui est une sorte de salaire différé, soit externalisée dans les comptes des compagnies d’assurances. Et nous avons bon espoir.
Entretien réalisé à Kigali
Ce changement est motivé par la volonté affichée par tous les acteurs du marché sénégalais de changer de paradigme. Le marché sénégalais a 50 ans d’âge et comme nous l’avons constaté, notre profession doit changer. Ce besoin de changement nous a conduits après une mûre réflexion à avoir d’abord une vision. Quelque chose que le marché n’a jamais eue. Et pour traduire cette nouvelle vision, il fallait l’adosser à une autre identité. Comme vous le constatez l’appellation est beaucoup plus forte que celle de Fédération sénégalaise des sociétés d’assurances. Nous visons comme finalité d’associer tous les membres vers le respect de la vision, remplir et réussir parfaitement les objectifs stratégiques qui sont dans le plan que le marché est en train de mettre en œuvre, sur la période de 2018 à 2022.
Vous avez parlé de changement justement, il y aura des changements au niveau du capital social des sociétés d’assurances, pouvez-vous, nous faire l’Etat des lieux au niveau du Sénégal, où en êtes-vous par rapport à l’application de cette mesure ?
Pour le Sénégal, je peux affirmer que les compagnies sont prêtes pour faire face à cette contrainte réglementaire. C’est une contrainte qui a été annoncée depuis un moment et toutes les compagnies d’assurances ont pris toutes les dispositions idoines. Je peux vous dire que cette dérive émanant de la CIMA par le biais bien sûr du conseil des ministres, le marché sénégalais est fin prêt. Dans un premier temps, au 30 juin 2019, de remplir le cap de 3 milliards et deux ans après, d’aller à un niveau de 5 milliards. Le marché sénégalais est plein de prospectives. Déjà nous faisons plus de 14% de progression annuelle, le chiffre d’affaires est en train d’évoluer. Par rapport à tout cela, je pense que ce soit les actionnaires ou les acteurs en interne sont conscients de la nécessité à renforcer les fonds propres et à faire face aux engagements contractuelles.
Nous avons senti lors des discussions sur ce sujet de l’augmentation du capital des sociétés d’assurances une certaine inquiétude de la part des assureurs, comment l’expliquez-vous ?
Vous savez, c’est de bon aloi. Quand on dit trop de régulation tue la régulation. Nous ne l’avons pas créé. Ce que l’on a constaté, c’est qu’il y a beaucoup de mesures qui ont été prises et l’inquiétude est selon moi une inquiétude de façade. Je ne peux pas parler pour les autres marchés. Cependant, nous avons constaté que depuis quelques années, beaucoup de nouvelles directives réglementaires ont été prises. Et, cette directive relative à l’augmentation du capital est la directive la plus forte. Donc, c’est la raison pour laquelle, comme on l’a ressenti lors de ces présentes assises, cette inquiétude surfe un peu par rapport aux avis des uns et des autres. Mais en ce qui concerne le marché Sénégalais, je peux vous dire que nous sommes fins prêts.
La question de la gestion de la retraite complémentaire était au menu des débats. Vous aviez même organisé un débat autour de cette question, il y a quelques années. Qu’est-ce que vous avez retenu avec le gouvernement sénégalais ?
D’abord, il faut analyser cette question sur un double plan. Le premier, c’est qu’effectivement la retraite complémentaire, par rapport au privé est règlementée dans le souci d’amener l’autorité à nous encourager pour que cette retraite fasse l’objet d’une obligation. Je ne vais pas vous surprendre en vous disant que sur les 14% d’évolution que nous enregistrons tous les ans, l’essentiel vient du secteur de l’assurance vie. L’assurance vie se développe à une grande échelle. Et si on jette un coup d’œil sur les perspectives à venir, nous comptons d’ici 2022 avoir un niveau de chiffre vie qui sera équivalent au niveau du chiffre dommage, comme c’est le cas dans beaucoup de marchés. Maintenant pour l’Etat, il est conscient d’une chose, c’est un aspect fondamental. Comme l’avons inscrit dans notre plan stratégique à savoir que l’Etat nous accompagne pour que l’on puisse mettre à la disposition de l’économie sénégalaise une épargne longue et importante pour financer le plan Sénégal émergent et même pour prendre des parts de participations dans certaines structures pétrolières. Pour ce faire, je peux affirmer que les perspectives sont heureuses. Dans la mesure où, il y a deux mois de cela, on a eu à rencontrer les deux grands financiers de l’économie sénégalaise, à savoir le ministre de l’économie, des finances et du plan et celui du budget. Au cours de cette rencontre, ce problème a été posé. Le ministre a été bien conscient quand on lui a fait comprendre que le marché des assurances peut mettre 100 milliards à la disposition de l’économie sénégalaise. Et c’est 100 seront tirés de la retraite complémentaire. Une décision a déjà été prise par l’autorité, à savoir amener toutes les structures qui dépendent de l’Etat à externaliser leurs indemnités de fin de carrière. Maintenant pour le reste, nous allons rencontrer nos collègues chefs d’entreprises, au niveau du conseil national du patronat (CNP) afin de discuter avec eux et leur faire part de l’intérêt à ce que cette retraite complémentaire, qui est une sorte de salaire différé, soit externalisée dans les comptes des compagnies d’assurances. Et nous avons bon espoir.
Entretien réalisé à Kigali