Marché au mouton : la tutelle veut combler le déficit

"La dépendance quasi structurelle de notre pays des Républiques sœurs du Mali et de la Mauritanie, pour la satisfaction de nos besoins en produits carnés en général, et en moutons de Tabaski en particulier, doit être sérieusement prise en compte", a dit Mme Mbengue. 

Son département cherche à "inverser la tendance", autrement dit combler le déficit de moutons et arriver même à en exporter vers d'autres pays, a-t-elle ajouté. 

Aminata Mbengue Ndiaye intervenait à une réunion d’évaluation de la dernière fête de Tabaski (octobre 2014) et de préparation de la prochaine Tabaski. 

L’élevage sénégalais "doit assurer progressivement la couverture totale des besoins des consommateurs sénégalais" en viande de mouton, a-t-elle insisté, soulignant qu’il faut "réunir les conditions nécessaires pour y parvenir". 

Un "comité technique multidisciplinaire" chargé d’élaborer un "programme national d’autosuffisance en moutons" a été mis en place au ministère pour combler le déficit, selon Mme Mbengue. 

"En 2014, s’il n’y avait pas la contribution significative de ces deux pays (Mali et Mauritanie), avec une importation de plus de 378 mille moutons, le marché" sénégalais serait insuffisamment approvisionné, a signalé la ministre de l’Elevage et des Productions animales. 

Pour la dernière fête de Tabaski, en 2014, le Sénégal avait besoin de 742 mille têtes, dont 253 mille pour la région de Dakar, selon le ministère de l’Elevage. 

Pour combler le déficit et approvisionner suffisamment le marché national, 378.018 moutons ont été importés. Les 72,3% de cet effectif ont été importés du Mali, le restant (27,7%) provenant de la Mauritanie.

Pour la dernière fête de Tabaski, 709.773 moutons sont entrés au Sénégal. Quelque 30.157 sujets ont été exportés en Gambie et en Guinée-Bissau, selon le ministère de l’Elevage.
APS