Le Qatar a prévu d’investir la somme colossale de 200 milliards de dollars pour organiser la Coupe du monde de football programmée dans neuf ans.
Le Qatar ne déçoit jamais. C’est 200 milliards de dollars qu’il va investir en stades et en infrastructures de transport pour préparer la coupe du monde 2022 de football, a calculé le cabinet de conseil Deloitte. Beaucoup a déjà été dit en particulier sur la dizaine de stades qu’il construira à cette occasion, qui comporteront notamment la climatisation. Mais c’est à peu près tout ce que l’on sait et les appels d’offre ne seront pas lancés dans l’immédiat, sauf ceux pour élaborer les cahiers des charges et définir à quoi ils ressembleront. En fait, les sociétés espérant des contrats dans le petit émirat sont davantage intéressées par ce qui est déjà fort bien défini, à savoir le programme de 140 milliards de dollars qui dotera dans les cinq ans le Qatar de lignes de métros, de tunnels, de ponts (l’un doit traverser la baie pour arriver à la Capitale, Doha), et de diverses stations d’épuration et villes nouvelles. Sur ce programme de 140 milliards, seulement 13% des marchés ont été attribués. Côté français, Bouygues construit un complexe immobilier d’un milliard d’euros, Vinci a remporté il y a deux mois un contrat de 1,5 milliard d’euros pour construire un tronçon de métro (mais tel David contre Goliath, l’autrichien Porr a eu un lot encore plus gros...) et en vise d’autres.
Bref, les entreprises pourraient se prendre à rêver, si un voyage sur place ne les faisait pas rapidement retomber sur terre. Les qataris sont connus pour choisir systématiquement le moins disant et ont souvent favorisé les offres à bas coûts de la concurrence indienne, chinoise ou turque. De ce fait, emporter un contrat dans cet émirat signifie souvent travailler à prix cassés, au risque de se retrouver avec des pertes colossales, assorties à la taille du contrat. La part de marché de la France au Qatar s’est érodée depuis les années 1990. Dans l’attribution récente des contrats pour les nouvelles lignes de métro, Vinci a eu un lot, mais les Coréens, eux, étaient présents dans tous les consortiums gagnants...(ils leur permettait d’abaisser leurs prix). Le PDG d’Eiffage Pierre Berger exclut d’emmener son groupe dans la zone or c’est un ancien de Vinci rompu au grand international. Bref, gare aux mirages qui, à l’instar de l’hôtel Lambert, partent en flamme.
Lesechos.fr
Le Qatar ne déçoit jamais. C’est 200 milliards de dollars qu’il va investir en stades et en infrastructures de transport pour préparer la coupe du monde 2022 de football, a calculé le cabinet de conseil Deloitte. Beaucoup a déjà été dit en particulier sur la dizaine de stades qu’il construira à cette occasion, qui comporteront notamment la climatisation. Mais c’est à peu près tout ce que l’on sait et les appels d’offre ne seront pas lancés dans l’immédiat, sauf ceux pour élaborer les cahiers des charges et définir à quoi ils ressembleront. En fait, les sociétés espérant des contrats dans le petit émirat sont davantage intéressées par ce qui est déjà fort bien défini, à savoir le programme de 140 milliards de dollars qui dotera dans les cinq ans le Qatar de lignes de métros, de tunnels, de ponts (l’un doit traverser la baie pour arriver à la Capitale, Doha), et de diverses stations d’épuration et villes nouvelles. Sur ce programme de 140 milliards, seulement 13% des marchés ont été attribués. Côté français, Bouygues construit un complexe immobilier d’un milliard d’euros, Vinci a remporté il y a deux mois un contrat de 1,5 milliard d’euros pour construire un tronçon de métro (mais tel David contre Goliath, l’autrichien Porr a eu un lot encore plus gros...) et en vise d’autres.
20 milliards pour l’hôtellerie
Evidemment, les infrastructures ne seraient rien sans une capacité hôtelière et touristique suffisante pour accueillir les visiteurs attendus...L’autorité touristique du Qatar prévoit d’investir 20 milliards de dollars dans ce domaine, pour accompagner la hausse de 16% par an de la fréquentation touristique. 3,7 millions de visiteurs sont attendus en 2022, année de la coupe du monde, alors que l’émirat ne compte que 1,9 millions d’habitants, dont 80% d’étrangers.... Mais si finalement les visiteurs effrayés par la chaleur de l’émirat ne font pas le voyage, les investissements n’auront pas été vains puisqu’ils comprendront des centres commerciaux dont on peut s’attendre à ce qu’ils battent des records de taille, ne serait-ce que pour damer le pion à l’archi-rival, Dubaï.Bref, les entreprises pourraient se prendre à rêver, si un voyage sur place ne les faisait pas rapidement retomber sur terre. Les qataris sont connus pour choisir systématiquement le moins disant et ont souvent favorisé les offres à bas coûts de la concurrence indienne, chinoise ou turque. De ce fait, emporter un contrat dans cet émirat signifie souvent travailler à prix cassés, au risque de se retrouver avec des pertes colossales, assorties à la taille du contrat. La part de marché de la France au Qatar s’est érodée depuis les années 1990. Dans l’attribution récente des contrats pour les nouvelles lignes de métro, Vinci a eu un lot, mais les Coréens, eux, étaient présents dans tous les consortiums gagnants...(ils leur permettait d’abaisser leurs prix). Le PDG d’Eiffage Pierre Berger exclut d’emmener son groupe dans la zone or c’est un ancien de Vinci rompu au grand international. Bref, gare aux mirages qui, à l’instar de l’hôtel Lambert, partent en flamme.
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