chroniques
M. Dembelé s’exprimait lors d’un atelier de formation organisé par le bureau régional de l’Afrique de l’Ouest de la Fondation Rosa Luxemburg à l’intention de journalistes économiques sur le thème « Lever l’hypothèque de la zone franc et créer les conditions de la souveraineté monétaire ».
Il estime que le pouvoir de battre la monnaie a toujours été considéré comme un acte de souveraineté. A ce titre, ajoute M. Dembelé « la monnaie fait partie des symboles de l’indépendance et de souveraineté d’un pays à l’image du drapeau et de l’hymne national ». De l’avis du Président d’ARCADE bien des pays africains moins avancés économiquement que les pays de la zone franc ont leur propre monnaie. « Donc il faut mettre sur la table la question de la souveraineté monétaire dans la zone franc»,affirme M. Dembelé, soutenant avec force que la vraie indépendance est l’indépendance économique qui ne peut se faire sans une monnaie africaine.
Selon lui, les 14 pays africains de la zone franc n’ont aucune emprise sur le FCFA dont la gestion est du ressort de la France. Il a souligné l’histoire douloureuse de la dévaluation du FCFA en 1994 à Dakar où la décision a été imposée aux chefs d’Etat africains par la France.
Quant aux avantages de la zone franc M. Dembelé les qualifie d’ illusoires, estimant que les faibles taux d’inflation n’ont pas permis une croissance économique soutenue des pays africains après 54 ans d’indépendance. De plus, signale-t-il, la zone franc n’a pas favorisé l’intégration économique des pays membres. « Nous échangeons quatre fois plus avec les pays de la zone euro qu’entre nous », déplore M. Dembelé pour qui, les échanges au niveau de l’UEMOA par exemple n’ont pas dépassé 15 à 16%. « La zone franc est un obstacle au développement des pays africains dont 11d’entre eux figurent parmi les pays les plus pauvres du monde, selon le rapport 2010 de la CNUCED», soutient M. Dembelé.
Abdoulaye Thiaw
Il estime que le pouvoir de battre la monnaie a toujours été considéré comme un acte de souveraineté. A ce titre, ajoute M. Dembelé « la monnaie fait partie des symboles de l’indépendance et de souveraineté d’un pays à l’image du drapeau et de l’hymne national ». De l’avis du Président d’ARCADE bien des pays africains moins avancés économiquement que les pays de la zone franc ont leur propre monnaie. « Donc il faut mettre sur la table la question de la souveraineté monétaire dans la zone franc»,affirme M. Dembelé, soutenant avec force que la vraie indépendance est l’indépendance économique qui ne peut se faire sans une monnaie africaine.
Selon lui, les 14 pays africains de la zone franc n’ont aucune emprise sur le FCFA dont la gestion est du ressort de la France. Il a souligné l’histoire douloureuse de la dévaluation du FCFA en 1994 à Dakar où la décision a été imposée aux chefs d’Etat africains par la France.
Quant aux avantages de la zone franc M. Dembelé les qualifie d’ illusoires, estimant que les faibles taux d’inflation n’ont pas permis une croissance économique soutenue des pays africains après 54 ans d’indépendance. De plus, signale-t-il, la zone franc n’a pas favorisé l’intégration économique des pays membres. « Nous échangeons quatre fois plus avec les pays de la zone euro qu’entre nous », déplore M. Dembelé pour qui, les échanges au niveau de l’UEMOA par exemple n’ont pas dépassé 15 à 16%. « La zone franc est un obstacle au développement des pays africains dont 11d’entre eux figurent parmi les pays les plus pauvres du monde, selon le rapport 2010 de la CNUCED», soutient M. Dembelé.
Abdoulaye Thiaw
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