« Les autorités nigériennes et l’équipe du Fmi ont conclu un accord au niveau des services sur la première revue du programme économique appuyé par la Fec. Cet accord au niveau des services devra recueillir l’approbation de la direction et du conseil d’administration du Fmi. La réunion du conseil d’administration devrait avoir lieu en juin. L’achèvement de la revue permettrait un décaissement à hauteur de 39,48 millions de DTS (environ 53 millions de dollars, soit 30 % de la quote-part du Niger) pour couvrir les besoins de financement extérieur du pays », lit-on dans le communiqué.
« Après le net ralentissement qui l’a ramenée à 1,3 % en 2021, sous l’effet des conséquences néfastes de chocs climatiques et de l’insécurité sur le secteur agricole, la croissance devrait repartir à la hausse pour atteindre 6,9 % en 2022, à la faveur du redressement de la production agricole et de l’accélération de la mise en œuvre de grands projets d’investissement liés à l’oléoduc destiné à l’exportation du pétrole brut qui doit relier le Niger au Bénin.
Cependant, l’inflation devrait rester élevée en raison de pressions persistantes à la hausse sur les prix des denrées alimentaires, aussi bien au niveau national qu’au niveau mondial », a indiqué le Fmi. L’institution souligne que malgré les perspectives favorables envisagées pour cette année, le Niger fait face à une crise alimentaire aiguë.
«Environ 4,4 millions de personnes devraient se retrouver en situation d’insécurité alimentaire pendant la période de soudure. Les autorités sont intervenues en approuvant récemment un nouveau plan de soutien pour 2022 en faveur des populations vulnérables. En outre, l’insécurité au Sahel et l’instabilité politique dans les pays voisins, ainsi que l’incertitude des conditions climatiques, continuent de faire peser des risques sur les perspectives économiques du Niger.
La guerre en Ukraine aggrave ces difficultés en accentuant les pressions à la hausse sur les prix des denrées alimentaires au niveau mondial et au niveau local », note le Fmi. En riposte à ces chocs, les autorités prennent plusieurs mesures d’urgence, comme l’achat de céréales en vue de leur distribution aux populations vulnérables, la mise en œuvre d’un plan d’urgence pour l’alimentation du bétail, l’exécution d’un plan d’aide à l’achat d’engrais et de pesticides, et la mise en place d’un programme pour améliorer les infrastructures scolaires.
«Du fait de ces mesures, le déficit budgétaire global devrait se creuser temporairement pour atteindre 6,6 % du Pib en 2022. Pour autant, le risque de surendettement public reste modéré », renseigne le Fmi. Il a fait savoir que l’accord triennal au titre de la Fec aide le Niger à redresser son économie au sortir de la pandémie, tout en renforçant la stabilité macroéconomique et en jetant les bases d’une croissance résiliente et inclusive tirée par le secteur privé. Le Fmi juge crucial de redoubler d’efforts pour renforcer la mobilisation des recettes intérieures et élargir l’espace budgétaire consacré aux dépenses prioritaires tout en veillant au rééquilibrage des finances publiques à moyen terme.
Le Fmi continuera à appuyer les efforts consentis par les autorités pour renforcer la gouvernance et la transparence, et il se félicite de la publication récente du rapport d’audit des dépenses liées à la Covid-19 tout comme de celle du rapport d’audit sur les exonérations fiscales accordées au secteur extractif, deux repères structurels du programme. La mission salue les mesures que les autorités ont l’intention de prendre pour mettre en œuvre les recommandations issues de ces rapports.
Adou FAYE
« Après le net ralentissement qui l’a ramenée à 1,3 % en 2021, sous l’effet des conséquences néfastes de chocs climatiques et de l’insécurité sur le secteur agricole, la croissance devrait repartir à la hausse pour atteindre 6,9 % en 2022, à la faveur du redressement de la production agricole et de l’accélération de la mise en œuvre de grands projets d’investissement liés à l’oléoduc destiné à l’exportation du pétrole brut qui doit relier le Niger au Bénin.
Cependant, l’inflation devrait rester élevée en raison de pressions persistantes à la hausse sur les prix des denrées alimentaires, aussi bien au niveau national qu’au niveau mondial », a indiqué le Fmi. L’institution souligne que malgré les perspectives favorables envisagées pour cette année, le Niger fait face à une crise alimentaire aiguë.
«Environ 4,4 millions de personnes devraient se retrouver en situation d’insécurité alimentaire pendant la période de soudure. Les autorités sont intervenues en approuvant récemment un nouveau plan de soutien pour 2022 en faveur des populations vulnérables. En outre, l’insécurité au Sahel et l’instabilité politique dans les pays voisins, ainsi que l’incertitude des conditions climatiques, continuent de faire peser des risques sur les perspectives économiques du Niger.
La guerre en Ukraine aggrave ces difficultés en accentuant les pressions à la hausse sur les prix des denrées alimentaires au niveau mondial et au niveau local », note le Fmi. En riposte à ces chocs, les autorités prennent plusieurs mesures d’urgence, comme l’achat de céréales en vue de leur distribution aux populations vulnérables, la mise en œuvre d’un plan d’urgence pour l’alimentation du bétail, l’exécution d’un plan d’aide à l’achat d’engrais et de pesticides, et la mise en place d’un programme pour améliorer les infrastructures scolaires.
«Du fait de ces mesures, le déficit budgétaire global devrait se creuser temporairement pour atteindre 6,6 % du Pib en 2022. Pour autant, le risque de surendettement public reste modéré », renseigne le Fmi. Il a fait savoir que l’accord triennal au titre de la Fec aide le Niger à redresser son économie au sortir de la pandémie, tout en renforçant la stabilité macroéconomique et en jetant les bases d’une croissance résiliente et inclusive tirée par le secteur privé. Le Fmi juge crucial de redoubler d’efforts pour renforcer la mobilisation des recettes intérieures et élargir l’espace budgétaire consacré aux dépenses prioritaires tout en veillant au rééquilibrage des finances publiques à moyen terme.
Le Fmi continuera à appuyer les efforts consentis par les autorités pour renforcer la gouvernance et la transparence, et il se félicite de la publication récente du rapport d’audit des dépenses liées à la Covid-19 tout comme de celle du rapport d’audit sur les exonérations fiscales accordées au secteur extractif, deux repères structurels du programme. La mission salue les mesures que les autorités ont l’intention de prendre pour mettre en œuvre les recommandations issues de ces rapports.
Adou FAYE