Au Niger, la situation économique a été marquée en 2019, par la mise en œuvre du Plan de Développement économique et social (Pdes 2017-2021) et celle du Programme économique et financier (2017-2020) avec le Fmi, la tenue du sommet de l’Union africaine, la fermeture des frontières du Nigéria et la gestion du contexte sécuritaire. Ainsi, la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’ouest (Bceao) relève que le taux de croissance réel de l’économie est ressorti à 5,9% en 2019 après 7,1% un an plus tôt. A l’en croire, la situation des finances publiques à fin décembre 2019 s’est traduite par un déficit budgétaire dons compris de 3,6% du Pib, après 3,0% en 2018, en raison de la fermeture des frontières avec le Nigéria et la conjoncture défavorable dans les secteurs minier et pétrolier.
Les créances intérieures se sont contractées de 137,6 milliards
Dans la foulée la Bceao indique que la situation monétaire en 2019 s’est traduite par un confort des avoirs extérieurs nets, une expansion de la masse monétaire et une contraction des créances intérieures. En ce sens, elle souligne que les créances intérieures se sont contractées de 137,6 milliards, ou -12,2% en variation relative par rapport au mois de décembre 2018, pour ressortir à 988,0 milliards à fin 2019, résultant d’une dégradation des créances nettes à l’Administration centrale, qui a plus que contrebalancé l’amélioration des créances sur l’économie. Concernant les créances sur l’économie, la Banque centrale confie que leur niveau a progressé de 13,0% pour se fixer à 961,7 milliards à fin décembre 2019, en lien avec les concours nets consentis à des entreprises de commerce, des Btp ainsi que du secteur pétrolier.
Aussi, l’institution note qu’en ligne avec l’évolution de ses contreparties, la masse monétaire a enregistré une hausse de 15,1% en valeur relative par rapport au mois de décembre 2018, pour ressortir à 1.295,8 milliards à fin décembre 2019. Cette situation, explique-t-elle, est consécutive à la consolidation des dépôts en banque (+18,9%) et de la circulation fiduciaire (+9,8%). Ce qui fait que « dans ces conditions, la balance des paiements du Niger est ressortie excédentaire de 317.935 millions en 2019, après un déficit de 113.930 millions enregistré en 2018 ».
Le déficit commercial a connu une détérioration de 103.658 millions
Le déficit commercial a connu une détérioration de 103.658 millions ou 17,3% en 2019, résultant de la hausse des importations, conjuguée à une baisse des exportations. Les exportations sont passées de 668.217 millions en 2018 à 659.728 millions en 2019, soit une baisse de 1,3%, en raison principalement de la contraction des ventes des produits agropastoraux causée par la fermeture des frontières du Nigéria, malgré l’accroissement des expéditions uranifères.
D’après la Bceao, il ressort que le déficit structurel de la balance courante s’est dégradé de 2,1%, imputable principalement à la détérioration de la balance des biens et services, atténuée par l’excédent du revenu secondaire. Cette situation, poursuit-elle,traduit pour l’essentiel la poursuite des commandes de biens d’équipement et intermédiaires en rapport avec les travaux de construction d’infrastructures publiques et privées, dont la rénovation de l’aéroport de Niamey, la construction d’hôtels, de routes, de ponts sur le fleuve Niger, les investissements des sociétés de prospection et d’exploitation minière et pétrolière, la consommation de services spécialisés, le paiement des intérêts sur la dette extérieure ainsi que l’achat des produits alimentaires.
Bassirou MBAYE
Les créances intérieures se sont contractées de 137,6 milliards
Dans la foulée la Bceao indique que la situation monétaire en 2019 s’est traduite par un confort des avoirs extérieurs nets, une expansion de la masse monétaire et une contraction des créances intérieures. En ce sens, elle souligne que les créances intérieures se sont contractées de 137,6 milliards, ou -12,2% en variation relative par rapport au mois de décembre 2018, pour ressortir à 988,0 milliards à fin 2019, résultant d’une dégradation des créances nettes à l’Administration centrale, qui a plus que contrebalancé l’amélioration des créances sur l’économie. Concernant les créances sur l’économie, la Banque centrale confie que leur niveau a progressé de 13,0% pour se fixer à 961,7 milliards à fin décembre 2019, en lien avec les concours nets consentis à des entreprises de commerce, des Btp ainsi que du secteur pétrolier.
Aussi, l’institution note qu’en ligne avec l’évolution de ses contreparties, la masse monétaire a enregistré une hausse de 15,1% en valeur relative par rapport au mois de décembre 2018, pour ressortir à 1.295,8 milliards à fin décembre 2019. Cette situation, explique-t-elle, est consécutive à la consolidation des dépôts en banque (+18,9%) et de la circulation fiduciaire (+9,8%). Ce qui fait que « dans ces conditions, la balance des paiements du Niger est ressortie excédentaire de 317.935 millions en 2019, après un déficit de 113.930 millions enregistré en 2018 ».
Le déficit commercial a connu une détérioration de 103.658 millions
Le déficit commercial a connu une détérioration de 103.658 millions ou 17,3% en 2019, résultant de la hausse des importations, conjuguée à une baisse des exportations. Les exportations sont passées de 668.217 millions en 2018 à 659.728 millions en 2019, soit une baisse de 1,3%, en raison principalement de la contraction des ventes des produits agropastoraux causée par la fermeture des frontières du Nigéria, malgré l’accroissement des expéditions uranifères.
D’après la Bceao, il ressort que le déficit structurel de la balance courante s’est dégradé de 2,1%, imputable principalement à la détérioration de la balance des biens et services, atténuée par l’excédent du revenu secondaire. Cette situation, poursuit-elle,traduit pour l’essentiel la poursuite des commandes de biens d’équipement et intermédiaires en rapport avec les travaux de construction d’infrastructures publiques et privées, dont la rénovation de l’aéroport de Niamey, la construction d’hôtels, de routes, de ponts sur le fleuve Niger, les investissements des sociétés de prospection et d’exploitation minière et pétrolière, la consommation de services spécialisés, le paiement des intérêts sur la dette extérieure ainsi que l’achat des produits alimentaires.
Bassirou MBAYE