Le 15 décembre, précise-t-on, la United Bank for Africa (Uba), propriété du milliardaire nigérian Tony Elumelu, a reçu l'approbation quasi unanime du board de la Bad pour bénéficier d'un financement de 175 millions de dollars.
«Afin de soutenir l'économie nigériane, en manque de devises étrangères, la Uba a proposé à la banque panafricaine 80 projets, pour un montant total de 114,9 millions de dollars, soit plus que les 100 millions de dettes à long terme finalement alloués. Une dizaine de ces projets concernent le secteur de la construction, pour un montant de 63 millions de dollars », explique la même source.
Seuls les États-Unis, représentés depuis juin 2023 au sein de la Bad par Alex Severens, n'ont pas donné leur accord pour ce financement. La raison invoquée : des doutes quant à l'impact environnemental et social des projets listés par la banque nigériane. Toutefois, d'après un compte rendu des questions soumises à Uba par la Bad, auquel Africa Intelligence a eu accès, l'exposition aux énergies fossiles ne devrait pas dépasser 9 % des 175 millions de dollars.
La Bad, avec l'attribution de cette enveloppe, espère également financer le développement des échanges commerciaux intra-africains, via la filiale londonienne de Uba, dirigée par la Nigériane Theresa Henshaw. D'un montant de 50 millions de dollars, ce mécanisme de participation aux risques permettra à Uba de soutenir un panel de banques africaines dans leur financement d'opérations commerciales au niveau du continent.
La banque nigériano-britannique espère doubler la taille de son réseau d'ici à 2033. Ce dernier est actuellement constitué de 49 banques dans une vingtaine de pays. La priorité sera notamment donnée aux "pays à faible revenu" et "en transition", selon le rapport d'évaluation du projet.
Comme le souligne le même rapport, ce financement à destination de la banque de Tony Elumelu présente aussi un intérêt pour la banque panafricaine : il doit lui permettre d'abaisser le niveau de risque de son portefeuille d'opérations financières non souveraines. La Bad, actionnaire de Uba, a choisi cette dernière «pour compenser une partie de l'impact des transactions à haut risque » à destination d'acteurs privés.
Par ailleurs, Uba est membre d'un groupe de sept banques nigérianes sélectionnées en vue d'un partenariat stratégique plus large par la Bad. Parmi celles-ci figurent Access Bank, du milliardaire Herbert Wigwe, et Zenith Bank, de Jim Ovia.
Adou Faye
«Afin de soutenir l'économie nigériane, en manque de devises étrangères, la Uba a proposé à la banque panafricaine 80 projets, pour un montant total de 114,9 millions de dollars, soit plus que les 100 millions de dettes à long terme finalement alloués. Une dizaine de ces projets concernent le secteur de la construction, pour un montant de 63 millions de dollars », explique la même source.
Seuls les États-Unis, représentés depuis juin 2023 au sein de la Bad par Alex Severens, n'ont pas donné leur accord pour ce financement. La raison invoquée : des doutes quant à l'impact environnemental et social des projets listés par la banque nigériane. Toutefois, d'après un compte rendu des questions soumises à Uba par la Bad, auquel Africa Intelligence a eu accès, l'exposition aux énergies fossiles ne devrait pas dépasser 9 % des 175 millions de dollars.
La Bad, avec l'attribution de cette enveloppe, espère également financer le développement des échanges commerciaux intra-africains, via la filiale londonienne de Uba, dirigée par la Nigériane Theresa Henshaw. D'un montant de 50 millions de dollars, ce mécanisme de participation aux risques permettra à Uba de soutenir un panel de banques africaines dans leur financement d'opérations commerciales au niveau du continent.
La banque nigériano-britannique espère doubler la taille de son réseau d'ici à 2033. Ce dernier est actuellement constitué de 49 banques dans une vingtaine de pays. La priorité sera notamment donnée aux "pays à faible revenu" et "en transition", selon le rapport d'évaluation du projet.
Comme le souligne le même rapport, ce financement à destination de la banque de Tony Elumelu présente aussi un intérêt pour la banque panafricaine : il doit lui permettre d'abaisser le niveau de risque de son portefeuille d'opérations financières non souveraines. La Bad, actionnaire de Uba, a choisi cette dernière «pour compenser une partie de l'impact des transactions à haut risque » à destination d'acteurs privés.
Par ailleurs, Uba est membre d'un groupe de sept banques nigérianes sélectionnées en vue d'un partenariat stratégique plus large par la Bad. Parmi celles-ci figurent Access Bank, du milliardaire Herbert Wigwe, et Zenith Bank, de Jim Ovia.
Adou Faye