Quant à la perspective, elle est négative. En outre, GCR a abaissé la note d’émetteur de court terme qui passe de ‘A3(WU)’ à ‘B(WU)’.
<<L’abaissement des notes d’émetteur de SUCRIVOIRE reflète la dégradation de son profil financier, en raison de l’augmentation de son stock de dettes, ce qui met sous pression sa structure du capital déjà précaire, ainsi que de l'accroissement de ses dépenses d'investissement, ce qui affecte son profil de liquidité>>, a souligné l’équipe de notation.
Elle estime par ailleurs que le maintien de la perspective négative reflète l’anticipation de la poursuite de l’affaiblissement du profil financier de la société, résultant de son incapacité à générer une marge brute d’exploitation positive et du niveau élevé de ses dettes.
Selon GCR, la position concurrentielle de SUCRIVOIRE constitue un facteur positif pour sa notation. L’agence estime que sur le marché ivoirien du sucre en croissance, protégé et réparti entre deux acteurs, la société se positionne comme un acteur majeur. SUCRIVOIRE bénéficie d'une solide réputation sur le marché intérieur grâce à la reconnaissance de sa marque. <<Cependant, note GCR, la société rencontre des difficultés pour répondre à la demande élevée du marché avec sa production actuelle de sucre (88 324 tonnes, en baisse de 5,9% comparée à 2021), ce qui la contraint à combler le déficit en important des quantités supplémentaires.>> Dans ces conditions, les ventes et les revenus de la société connaissent une augmentation respective de 4,8% et de 9,8%. GCR prévoit une forte demande en sucre au cours des 12 à 18 prochains mois, ce qui soutiendra les ventes et les revenus de SUCRIVOIRE.
<<Cependant, cela signifie que la société devra continuer à recourir à l'importation afin de satisfaire la demande>> note encore GCR.
Selon toujours cette agence, la notation de SUCRIVOIRE intègre le soutien opérationnel et financier de son actionnaire de référence, le Groupe SIFCA. <<En 2023, signale l’équipe de notation, le Groupe a manifesté cet engagement par une lettre de soutien dans laquelle il renonce à réclamer le remboursement de ses créances jusqu'en 2024 et promet d'apporter un soutien financier en cas de difficultés de trésorerie de la société.>>
GRC estime par ailleurs que le profil financier de SUCRIVOIRE représente la faiblesse majeure de sa notation. Selon elle, malgré une marge d’EBITDA confortable (année fiscale (AF)2022 : 9,8%) soutenue par des revenus élevés et en hausse grâce à une augmentation à la fois des prix de vente (+5%) et des quantités vendues (+4,8%), le taux de marge brute d’exploitation brute de la société ressort négative à -7,1% traduisant des volumes de production (AF22 : 88 324 tonnes) en deçà du seuil de rentabilité dans un contexte de prix de vente du sucre régulé sur le marché, combiné à l’impact du recours à l’importation de sucre qui dégage une marge commerciale négative. En outre, la marge nette négative s’est encore détériorée (AF22 : -12,8%), sous l’effet de la hausse des charges d’intérêts (+28%). <<Un début de campagne agricole 2022-2023 mitigé, des attaques répétées d’insectes foreurs et du virus de la Mosaïque qui réduisent les rendements des champs de cannes, des niveaux de pertes usines encore importantes ainsi que l’instabilité passée des performances financières de SUCRIVOIRE incitent à la prudence>> souligne l’équipe de notation.
Elle ajoute que la flexibilité financière de SUCRIVOIRE s’est affaiblie en 2022, avec une détérioration de la couverture du stock de dettes par l’EBITDA, qui s’élève à 7,42x (AF21 : 4,99x ; AF20 : 1,22x ; AF19 : 2,58x), en raison d’une hausse du niveau de son endettement net (+48%) destinée à assurer le financement de l’expansion et l’optimisation des capacités de production des usines de Borotou et de Zuenoula. La couverture des intérêts est également faible, à 1,8x (AF21 : 2,3x ; AF20 : 6,4x ; AF19 : 3,9x) et reste sous pression de la hausse de frais financiers.
De l’avis de GCR, le profil de liquidité de SUCRIVOIRE est sous tension, avec un niveau de couverture de ses besoins de liquidité par ses sources de liquidité à court terme inférieur à 100%. GCR s’attend à ce que la flexibilité financière et la liquidité de la société restent faibles en raison de son incapacité à générer une marge brute d’exploitation positive et du niveau élevé de ses dettes et du besoin de financement de ses investissements.
L’équipe de notation est convaincue qu’un rehaussement de la notation de SUCRIVOIRE serait la conséquence : (i) d’un renforcement de ses marges portées par une hausse structurelle des revenus en raison de volumes de production et de vente importants ; ii) d’une baisse des significative de la part de sucre importé dans le volume des ventes à même de réduire les pertes liée à la commercialisation du sucre importé ; iii) d’une tendance au désendettement se traduisant par un taux de couverture de ses dettes par l’EBITDA en dessous de 5x et un taux de couverture des intérêts au-delà de 5x ; ou (iii) d’une amélioration de la couverture de ses besoins de liquidité par les sources de liquidité dont dispose le société pendant un an.
En revanche, GCR estime qu’un abaissement de la notation de SUCRIVOIRE serait la conséquence : (i) d’une baisse de la marge nette en raison de l’incapacité de l’exploitation à être profitable et des pressions exercées par les importantes charges d’intérêt résultant de la politique d’endettement agressive de la société ; ii) d’une hausse non soutenable du niveau des dettes entrainant une dégradation supplémentaire du taux de couverture de ses dettes et des intérêts d’emprunt par l’EBITDA ; iii) d’une baisse de ses liquidités de nature à dégrader davantage la couverture des besoins de liquidité par les sources de liquidité ; ou iv) d’une absence de croissance significative des volumes de production en accord avec les ‘plans-cadres’ signés avec les autorités ivoiriennes, qui pourrait remettre en cause la protection de marché, et donc abaisser son positionnement concurrentiel.
Oumar Nourou
<<L’abaissement des notes d’émetteur de SUCRIVOIRE reflète la dégradation de son profil financier, en raison de l’augmentation de son stock de dettes, ce qui met sous pression sa structure du capital déjà précaire, ainsi que de l'accroissement de ses dépenses d'investissement, ce qui affecte son profil de liquidité>>, a souligné l’équipe de notation.
Elle estime par ailleurs que le maintien de la perspective négative reflète l’anticipation de la poursuite de l’affaiblissement du profil financier de la société, résultant de son incapacité à générer une marge brute d’exploitation positive et du niveau élevé de ses dettes.
Selon GCR, la position concurrentielle de SUCRIVOIRE constitue un facteur positif pour sa notation. L’agence estime que sur le marché ivoirien du sucre en croissance, protégé et réparti entre deux acteurs, la société se positionne comme un acteur majeur. SUCRIVOIRE bénéficie d'une solide réputation sur le marché intérieur grâce à la reconnaissance de sa marque. <<Cependant, note GCR, la société rencontre des difficultés pour répondre à la demande élevée du marché avec sa production actuelle de sucre (88 324 tonnes, en baisse de 5,9% comparée à 2021), ce qui la contraint à combler le déficit en important des quantités supplémentaires.>> Dans ces conditions, les ventes et les revenus de la société connaissent une augmentation respective de 4,8% et de 9,8%. GCR prévoit une forte demande en sucre au cours des 12 à 18 prochains mois, ce qui soutiendra les ventes et les revenus de SUCRIVOIRE.
<<Cependant, cela signifie que la société devra continuer à recourir à l'importation afin de satisfaire la demande>> note encore GCR.
Selon toujours cette agence, la notation de SUCRIVOIRE intègre le soutien opérationnel et financier de son actionnaire de référence, le Groupe SIFCA. <<En 2023, signale l’équipe de notation, le Groupe a manifesté cet engagement par une lettre de soutien dans laquelle il renonce à réclamer le remboursement de ses créances jusqu'en 2024 et promet d'apporter un soutien financier en cas de difficultés de trésorerie de la société.>>
GRC estime par ailleurs que le profil financier de SUCRIVOIRE représente la faiblesse majeure de sa notation. Selon elle, malgré une marge d’EBITDA confortable (année fiscale (AF)2022 : 9,8%) soutenue par des revenus élevés et en hausse grâce à une augmentation à la fois des prix de vente (+5%) et des quantités vendues (+4,8%), le taux de marge brute d’exploitation brute de la société ressort négative à -7,1% traduisant des volumes de production (AF22 : 88 324 tonnes) en deçà du seuil de rentabilité dans un contexte de prix de vente du sucre régulé sur le marché, combiné à l’impact du recours à l’importation de sucre qui dégage une marge commerciale négative. En outre, la marge nette négative s’est encore détériorée (AF22 : -12,8%), sous l’effet de la hausse des charges d’intérêts (+28%). <<Un début de campagne agricole 2022-2023 mitigé, des attaques répétées d’insectes foreurs et du virus de la Mosaïque qui réduisent les rendements des champs de cannes, des niveaux de pertes usines encore importantes ainsi que l’instabilité passée des performances financières de SUCRIVOIRE incitent à la prudence>> souligne l’équipe de notation.
Elle ajoute que la flexibilité financière de SUCRIVOIRE s’est affaiblie en 2022, avec une détérioration de la couverture du stock de dettes par l’EBITDA, qui s’élève à 7,42x (AF21 : 4,99x ; AF20 : 1,22x ; AF19 : 2,58x), en raison d’une hausse du niveau de son endettement net (+48%) destinée à assurer le financement de l’expansion et l’optimisation des capacités de production des usines de Borotou et de Zuenoula. La couverture des intérêts est également faible, à 1,8x (AF21 : 2,3x ; AF20 : 6,4x ; AF19 : 3,9x) et reste sous pression de la hausse de frais financiers.
De l’avis de GCR, le profil de liquidité de SUCRIVOIRE est sous tension, avec un niveau de couverture de ses besoins de liquidité par ses sources de liquidité à court terme inférieur à 100%. GCR s’attend à ce que la flexibilité financière et la liquidité de la société restent faibles en raison de son incapacité à générer une marge brute d’exploitation positive et du niveau élevé de ses dettes et du besoin de financement de ses investissements.
L’équipe de notation est convaincue qu’un rehaussement de la notation de SUCRIVOIRE serait la conséquence : (i) d’un renforcement de ses marges portées par une hausse structurelle des revenus en raison de volumes de production et de vente importants ; ii) d’une baisse des significative de la part de sucre importé dans le volume des ventes à même de réduire les pertes liée à la commercialisation du sucre importé ; iii) d’une tendance au désendettement se traduisant par un taux de couverture de ses dettes par l’EBITDA en dessous de 5x et un taux de couverture des intérêts au-delà de 5x ; ou (iii) d’une amélioration de la couverture de ses besoins de liquidité par les sources de liquidité dont dispose le société pendant un an.
En revanche, GCR estime qu’un abaissement de la notation de SUCRIVOIRE serait la conséquence : (i) d’une baisse de la marge nette en raison de l’incapacité de l’exploitation à être profitable et des pressions exercées par les importantes charges d’intérêt résultant de la politique d’endettement agressive de la société ; ii) d’une hausse non soutenable du niveau des dettes entrainant une dégradation supplémentaire du taux de couverture de ses dettes et des intérêts d’emprunt par l’EBITDA ; iii) d’une baisse de ses liquidités de nature à dégrader davantage la couverture des besoins de liquidité par les sources de liquidité ; ou iv) d’une absence de croissance significative des volumes de production en accord avec les ‘plans-cadres’ signés avec les autorités ivoiriennes, qui pourrait remettre en cause la protection de marché, et donc abaisser son positionnement concurrentiel.
Oumar Nourou